Semaines saisonnières pour le printemps


Par Regis CREPET, météorologue

L’actualisation des prévisions saisonnières est valable pour le printemps en France métropolitaine et en Europe (trimestre mars, avril et mai). Ces prévisions mettent en évidence une tendance à long terme avec des températures légèrement supérieures aux moyennes (+ 0,5 ° C) et des demandes globales redvenant déficitaires.

Ces prévisions saisonnières, actualisées le 10 février, concerne le trimestre mars, avril et mai. Ces prévisions mettent en évidence des redévenants déficitaires et des températures légèrement supérieures aux moyennes statistiques.

A noter également que les effets de la fille, en cours dans l’océan Pacifique, restent très aléatoires en Europe. Cela a pu expliquer le changement de régime météorologique cet hiver avec des températures plus basses que prévu.

Situation générale pour la France métropolitaine

A partir de mars, les hautes pressions redeviendraient prédominantes sur le proche atlantique et l’Europe de l’ouest, tandis que les basses pressions circuleraient de la péninsule ibérique vers la Méditerranée. Cette circulation influerait donc les demander sur la France, qui repasserait au sec pour le printemps. Le remplissage excédentaire des nappes phréatiques pendant l’hiver sera donc appréciable sur ce plan.

Rappelons enfin que cette tendance n’est pas figée: au sein de ces trois mois, il est bien évident que des épisodes perturbés, plus froids et plus doux se produiront, ce que l’on appelle des « épiphénomènes », mais ne sera pas la caractéristique majoritaire du trimestre. Les prévisions saisonnières définissent le scénario qui semble majeur pour un mois entier.

Ventes saisonnières mars

Dans la continuité de ce qui était envisagé dans la mise à jour précédente, la configuration météorologique serait plus anticyclonique sur le nord de l’Europe et plus dépressionnaire vers l’Espagne. Dans ce cas de figure, les perturbations circuleraient davantage vers la Méditerranée, apportant alors plus de demander dans le sud de la France, la péninsule ibérique et le Maghreb. D’une façon générale, la France subirait alors un déficit de précipitation avec des températures assez proches des moyennes, voire légèrement déficitaires (flux de nord-est).

Disponibilités saisonnières avril

Nos prévisions mettent en évidence un flux majoritairement orienté au sud-ouest sur la France pour le mois d’avril, entre des hautes pressions sur l’Europe du sud-est et des basses pressions nord-atlantiques: la configuration synoptique serait assez habituelle pour la saison, ni dépressionnaire ni anticyclonique, engendrant un temps de saison classique. Ce type de temps de « marais barométrique » pourrait générer sur la France un temps variable, plutôt doux avec des ondées pouvant déjà prendre un caractère orageux. Les températures seraient supérieures aux moyennes de saison.

Ventes saisonnières mai

La France pourrait connaître un joli mois de mai, à nouveau plus sec et un peu plus doux que la moyenne. Les besoins seraient à nouveau déficitaires en raison de hautes pressions prédominantes. A cette échéance, la fiabilité accordée à cette évolution reste limitée.

En conclusion, le signal global pour le printemps semble s’orienter vers un asséchement et plutôt du beau temps. Il s’agirait, dans le ressenti, plutôt d’un beau printemps. La fiabilité accordée à ce scénario est modérée car celui-ci était déjà pressenti dans le bulletin du 10 janvier. Mais compte-tenu de paramètres divers, dont la Nina, des changements en vue d’un printemps plus humide ne sont pas exclus.

Au total, les températures moyennes du printemps sur l’hexagone semblent devoir rester légèrement supérieures aux moyennes de saison, de l’ordre de + 0,5 ° C, mais l’anomalie n’est pas très nette, ce qui laisse une marge d’écart non négligeable.

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