l’AS Saint-Jacques Foot, une grande famille


Avec près de 20.000 licenciés et 400 clubs, le football est le sport le plus pratiqué dans le Puy-de-Dôme. Des clubs plus motivés que jamais par la montée en ligue 1 du Clermont Foot, à l’image de l’AS Saint-Jacques Football, à Clermont-Ferrand.

C’est une famille. Joueurs, entraîneurs ou dirigeants, ici tous sont unanimes : leur club, l’AS Saint-Jacques football, est bien plus qu’une simple association sportive. « Ici il y a beaucoup de convivialité, explique Dimitri Cilibrasi, entraîneur. Et c’est grâce à l’ambiance du quartier. On a la chance de côtoyer enormément de personnes et de cultures et je pense que tout ça fait un bon mélange. C’est une belle réussite. »

Une belle histoire qui a démarré en 1972, avec deux équipes séniores et une trentaine de joueurs, mais surtout en 1987, avec la création d’une école de foot, composée de deux équipes, poussins et élèves, et 20 la 1ère année. Dès la saison suivante, le club n’a cessé de grossir et compte aujourd’hui 392 licenciés, dont 120 sont à l’école de foot où ils sont encadrés par des éducateurs diplômés, eux aussi joueurs.

“L’esprit saint-jacquois”

« Ces jeunes, on essaye de leur inculquer ce que j’appelle l’esprit « saint-jacquois », explique El Djoudy Dekkiche, président depuis quatre ans. Un esprit de convivialité, de famille et de travail. Et surtout, on leur donne l’opportunité de voir plus loin via ce sport. C’est pour ça que nous les formons en tant qu’éducateurs ».

C’est ainsi que Rimela Shahmani, une joueuse de 15 ans, s’est retrouvée, après trois ans de pratique à entraîner les U6, ce qu’elle n’avait jamais envisagée auparavant. « Au début c’était compliqué, car les petits ont un temps de concentration assez court et ils ont beaucoup d’énergie, raconte-t-elle, mais j’apprécie de plus en plus. Ca me fait découvrir beaucoup de choses et ça m’a aussi beaucoup appris sur moi-même ».

De l’autre côté du terrain, Laël Quitera, 16 ans, s’occupe pour sa part des U9. « Quand on m’a proposé de devenir coach il ya trois ans, j’ai essayé et j’ai adoré. Surtout le fait d’entraîner des petits qui t’écoutent et à qui on peut transmettre ce qu’on a appris ». Arrivé au club en 2009, ce jeune joueur ne rêve aujourd’hui que d’une choisi : y être un jour salarié.

Des projets éducatifs et sociaux

Transmettre la passion du foot, mais aussi un savoir-être : telles sont les deux missions du club. Un club très investi pour son quartier. « On mène beaucoup de projets éducatifs et sociaux, explique El Djoudy Dekkiche. On fait des sorties pour les enfants, de l’aide aux devoirs. Ces derniers mois, on a également participé aux distributions alimentaires des Coquillettes solidaires. Plus que le foot, c’est cet aspect là qui m’a donné envie de m’investir en tant que dirigeant ».

Avec ses 392 licenciés, l’AS Saint-Jacques Foot fait partie des douze plus grands clubs d’Auvergne et est le 2ème club de la métropole clermontoise après le Clermont Foot Auvergne 63. Alors forcément, ici, tout le monde se réjouit de la montée de l’équipe première en ligue un, une équipe avec laquelle le club a depuis longtemps signé un partenariat. « Je pense que c’est un souffle pour la ville, se réjouit El Djoudy Dekkiche, et je sais que ça va faire du bien au club. Mais il ne faut pas oublier le monde amateur. Je l’ai dit au Clermont Foot, c’est un message, car le monde amateur a besoin d’aide pour exister, surtout depuis que la région est regroupée avec le Rhône-Alpes, car on sent qu’il ya un fossé » .

Besoin d’aide pour continuer à avancer et surtout à rêver. Car ici, tout le monde a en tête Mohamed Bayo, ce joueur du Clermont Foot né dans le quartier de la Gauthière. Car qui sait, un jour peut-être un meilleur butteur sera issue de l’AS Saint-Jacques Foot.



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