5 millions d’Indiens de plus travaillaient en 2014 et 60 % en 2022 recevaient des céréales gratuites


Chaque jour, il y a quelque chose de nouveau, souvent déclenché par le gouvernement ou le parti au pouvoir. La persécution des Indiens minoritaires que nous avons commise par le biais de la loi et de la violence a fait évoluer notre société assez rapidement. Comme le changement climatique et peut-être contrairement à l’économie, cela peut être considéré comme un acte de commission délibérée.

Il serait inexact de dire que le gouvernement a délibérément saboté la croissance du PIB. Mais il est exact de dire que l’Inde a été assez consciemment amenée au stade où le communautarisme a complètement infecté la nation.

Quelles en sont les conséquences pour nous ? On peut penser à ce qui suit. Une économie encore plus faible, car les niveaux de confiance globaux sont faibles, ce qui signifie que les investissements resteront faibles. Le capital est un lâche et fuit l’incertitude et c’est le cas qu’il n’y a pas beaucoup de certitude en Inde aujourd’hui. Un nouvel effondrement de l’état de droit et l’autonomisation des foules et des groupes à être violents. Une intrusion du monde extérieur, qui ne peut ignorer une nation de la taille de l’Inde qui commence à se manger. Cela s’est déjà produit et l’Inde figure sur la liste des pays contre lesquels des sanctions ont été recommandées (mais non activées) depuis 2019.
Dommage pour une génération et peut-être deux générations de jeunes, qui d’un côté ont subi un lavage de cerveau assez approfondi pour penser aux ennemis internes. Ensuite, il y a le démantèlement des institutions, qui ont été délicatement assemblées au fil des décennies. Il s’agit notamment d’organes constitutionnels comme le pouvoir judiciaire et la Commission électorale, qui après 2014 ont fonctionné comme des extensions de l’exécutif. Aussi, d’autres institutions comme la fonction publique et les forces armées qui s’alignent plus que jamais sur la pensée du gouvernement et du parti au pouvoir dans notre histoire.

Nous nous sommes infligés cela en applaudissant et en encourageant et il ne sera donc pas facile de s’arrêter, et encore moins de faire marche arrière.

Il y a un dicton anglais « Agis en hâte, repentez-vous à loisir ». Comme pour le changement climatique et l’économie, sur cette question également, nous aurons bientôt l’occasion de nous repentir, bien qu’il ne soit pas clair que nous pourrons le faire à loisir.

(L’écrivain est un auteur et chroniqueur éminent. Les opinions sont personnelles)

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