La capsule Crew Dragon de SpaceX s’est amarrée à la Station spatiale internationale


Image fournie par la NASA présente la capsule Crew Dragon de SpaceX s'approchant de la Station spatiale internationale, le 24 avril.

Près de vingt-quatre heures après son décollage de la planète Terre avec à son bord quatre astronautes, dont le Français Thomas Pesquet, le vaisseau Crew Dragon de SpaceX a rejoint, comme prévu, la Station spatiale internationale (ISS), samedi 24 avril au matin.

Nommée Effort, la capsule s’est amarrée au module Harmony samedi en fin de matinée. Un processus terminé en une dizaine de minutes. Ainsi que la cérémonie organisée pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants de l’ISS, a été retransmis en direct par la NASA, l’agence spatiale américaine.

L’arrivée de l’équipage d ‘Effort dans l’ISS:

C’est la première fois qu’une mission SpaceX transporte un astronaute européen vers l’ISS, et Thomas Pesquet a salué la coopération internationale qui a rendu cela possible.

«Cela fait vingt ans depuis que la JAXA (agence spatiale japonaise), l’ESA (agence spatiale européenne), la NASA et des astronautes russes n’ont pas été ensemble dans l’espace, donc c’est historique ce qui se passe aujourd’hui », at-il souligné. Il a continué:

«C’est vraiment incroyable d’être de retour sur la Station spatiale internationale. Mais les choses ont beaucoup changé. Je vous avoue que je n’ai jamais vu autant d’astronautes à bord et je n’ai jamais vu autant d’engins spatiaux à bord. Je pense que c’est un hommage à la réussite de ce programme spatial. »

Outre Thomas Pesquet, pour l’ESA, les trois autres membres d’équipage de la mission Crew-2 sont les Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur et le Japonais Akihiko Hoshide. Il s’agit de la troisième mission de ce type pour SpaceX depuis que les Etats-Unis ont représailles les vols habités vers l’espace.

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«Une nouvelle ère de l’exploration spatiale»

Le décollage a eu lieu vendredi aux aurores, au centre spatial Kennedy, à Cap Canaveral, en Floride, sous les applaudissements de la salle de contrôle de SpaceX. «C’est génial d’être de retour dans l’espace», a lancé Shane Kimbrough lors de l’entrée en orbite.

L'équipage qui a pris place à bord de la capsule Crew Dragon de SpaceX, le 23 avril: Thomas Pesquet, Megan McArthur, Shane Kimbrough et Akihiko Hoshide (photo du 3 mars 2021).

«Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère de l’exploration spatiale», a commenté Elon Musk, fondateur du groupe automobile Tesla et de SpaceX, la société privée qui s’est imposée auprès de la NASA pour transporter des humains dans l’espace. Le succès en mai 2020 du premier vol test habité de SpaceX a brisé le monopole russe des envols vers l’ISS et redonné aux américains la capacité d’accomplir cet exploit, après la fin du programme de navettes spatiales «Shuttle» en 2011.

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Le vol de vendredi a ainsi réutilisé le propulseur qui avait servi lors d’une mission test non habitée (une première), et le vaisseau spatial Crew Dragon est le même que celui du vol d’essai habité de mai dernier.

Une mission de six mois

L’agence spatiale européenne a surnommé la mission «Alpha», en référence à Alpha du Centaure, le système stellaire le plus proche de notre système solaire.

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«C’est véritablement un âge d’or pour nous en matière d’exploitation de la Station spatiale internationale», a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Frank De Winne, directeur du programme de l’ISS pour l’Agence spatiale européenne. L’Allemand Matthias Maurer sera le prochain Européen à faire partie d’une mission de SpaceX, cet automne, suivi par l’Italienne Samantha Cristoforetti au cours du printemps suivant.

«Trois astronautes européens d’affilée dans l’ISS, c’est unique pour nous», a souligné Josef Aschbacher, directeur de l’Agence spatiale européenne.

Pendant sa mission de six mois, l’équipe de Crew-2 sera chargée de mener une centaine d’expérimentations scientifiques, dont une sur les effets de l’apesanteur sur les organoïdes cérébraux (mini-cerveaux créés en laboratoire).

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Les scientifiques espèrent que ces recherches pourront aider les agences spatiales à se préparer aux missions qui exposeront les équipes aux difficultés de l’espace sur de longues périodes, et même à aider à combattre les maladies du cerveau sur Terre.

Le Monde avec AFP



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