Hypothèque réamorçable



Qu’est-ce qu’un prêt hypothécaire réamorçable?

Une hypothèque remboursable est un type d’hypothèque qui permet à l’emprunteur d’ajouter une ligne de crédit au prêt, lui permettant de réemprunter toute partie du capital remboursé. Il s’agit essentiellement d’une hypothèque principale associée à une marge de crédit sur valeur domiciliaire (HELOC).

Points clés à retenir

  • Les prêts hypothécaires remboursables sont composés d’un prêt immobilier et d’une marge de crédit regroupés.
  • Au fur et à mesure qu’un emprunteur rembourse son prêt hypothécaire, le montant du crédit dont il dispose augmente.
  • Une hypothèque ré-avançable peut être utilisée pour rendre les intérêts hypothécaires déductibles d’impôt au Canada, via la soi-disant manœuvre de Smith.

Comprendre les prêts hypothécaires remboursables

Dans un prêt hypothécaire traditionnel, lorsqu’un emprunteur effectue des versements hypothécaires réguliers, une partie du principal du prêt est remboursée ainsi qu’une partie des intérêts du prêt. Dans le cadre d’un prêt hypothécaire réamorçable, les fonds disponibles pour l’emprunteur augmentent à chaque paiement de principal et ont tendance à être automatiquement réempruntés du même montant, généralement à un taux d’intérêt nettement plus élevé. De ce fait, la dette nette de l’emprunteur reste la même, ce qui rend ce type de prêt peu attractif pour de nombreux investisseurs.

En vertu de la loi canadienne, les paiements d’intérêts sur les fonds réempruntés dans le cadre d’un prêt hypothécaire réamorçable peuvent être déductibles d’impôt tant que les fonds réempruntés sont utilisés à des fins d’investissement. Il s’agit d’un mécanisme crucial d’une stratégie fiscale canadienne connue sous le nom de Smith Maneuver, qui existe pour rendre les paiements d’intérêts hypothécaires déductibles d’impôt au Canada.

La manœuvre de Smith

Fraser Smith, un planificateur financier basé sur l’île de Vancouver, au Canada, a développé la manœuvre de Smith et l’a popularisée dans un livre du même nom, publié en 2002. Smith se réfère à cette manœuvre comme une stratégie de conversion de dettes, plutôt qu’une tactique de levier, sur la base selon laquelle cela peut potentiellement conduire à des remboursements d’impôt, à un remboursement hypothécaire plus rapide et à un portefeuille de retraite plus important.

Bien que l’emprunteur soit généralement libre de dépenser sa marge de crédit comme il l’entend, la stratégie Smith Maneuver tend à être la justification recommandée pour contracter une hypothèque réajustable en premier lieu. En réinvestissant les fonds de la ligne de crédit et en profitant des déductions fiscales canadiennes sur les intérêts, un emprunteur avisé peut profiter de ces investissements, tout en déduisant simultanément les intérêts lors de la déclaration de revenus, augmentant ainsi le remboursement d’impôt potentiel pour cette année. Ce remboursement peut ensuite être utilisé pour rembourser le principal du prêt, ce qui peut accélérer le délai global de remboursement de l’hypothèque.

Bien sûr, comme la marge de crédit réemprunte le capital, la dette nette du propriétaire ne diminue pas avec le temps comme elle le ferait dans le cas d’une hypothèque ordinaire. L’emprunteur qui contracte un prêt hypothécaire réamorçable devra généralement être un investisseur engagé et attentif afin de faire des investissements intelligents avec les fonds réempruntés et d’atténuer l’impact des taux d’intérêt plus élevés sur la marge de crédit.

Bien que ce ne soit pas une stratégie incroyablement compliquée, il y a quelques inconvénients potentiels à tenter la manœuvre Smith. En fonction de votre tolérance au risque, de votre discipline financière, de votre horizon d’investissement et de l’état général de l’économie, la Smith Maneuver peut vous convenir ou non.

Exemple d’une hypothèque remboursable

Si, par exemple, un propriétaire devait contracter un prêt hypothécaire réexigible de 250 000 $ avec un taux d’intérêt de 5 % et une période d’amortissement de 25 ans, les versements hypothécaires mensuels pourraient s’élever à environ 1 460 $. De ce paiement, imaginez que 460 $ sont appliqués au principe du prêt, tandis que 1 000 $ sont appliqués aux intérêts. Dans le cadre d’un prêt hypothécaire réamorçable, l’emprunteur peut réemprunter 460 $ par mois. À la fin d’une année, l’emprunteur dispose de 5 520 $ de fonds disponibles en vertu de sa marge de crédit.

Le propriétaire peut réinvestir ces 5 520 $, et même si le taux d’intérêt sur la marge de crédit passe à 10 %, cet intérêt est déductible d’impôt à la fin de l’année. Les fonds de la déclaration de revenus peuvent ensuite être utilisés contre le principe du prêt, ce qui réduit le principe global à un taux plus élevé.

L’essentiel

Un prêt hypothécaire réamorçable permet au créancier hypothécaire de réemprunter une partie du capital remboursé en ajoutant une marge de crédit au prêt. Au Canada, grâce à la Smith Manoeuvre, on peut s’en servir pour accélérer le remboursement d’un prêt hypothécaire. Cette méthode présente des avantages et des inconvénients, mais elle peut vous être bénéfique si elle correspond à des éléments tels que votre tolérance au risque.

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