Comment fonctionne l’adhésion à l’UE ? | européenne | Nouvelles et actualités de tout le continent | DW


L’adhésion à l’Union européenne est la règle, pas l’exception. Sur les 27 États membres actuels, 21 ont rejoint les membres originels fondateurs de 1958 – les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, la France, l’Italie, l’Allemagne – en plusieurs vagues et sur plusieurs décennies. Le processus est en fait assez simple et est défini au paragraphe 49 du traité de Lisbonne de l’UE.

Les trois étapes de l’adhésion

1. Tout État européen peut demander à devenir membre, tant qu’il respecte les valeurs de l’UE telles que la démocratie, l’État de droit et les droits de l’homme.

2. Le Conseil de l’Union européenne (représentation des États membres) approuve à l’unanimité la candidature et ouvre les négociations. La Commission européenne émet une recommandation. Le Parlement européen doit approuver. Des critères d’adhésion complexes doivent être respectés.

3. Le candidat et le Conseil signent un traité d’adhésion, conformément au droit international, qui doit être ratifié par tous les États membres. Dès son entrée en vigueur : ta-daa ! Adhésion complète !

Selon la taille du candidat et sa forme physique, les négociations d’adhésion peuvent prendre quelques années ou quelques décennies. Au cours de cette période, le pays candidat met en œuvre des réformes et son administration publique, son système judiciaire et son économie sont ajustés pour se conformer aux normes de l’UE. Les négociations sont divisées en 35 chapitres et chaque étape vers l’adhésion doit être approuvée à l’unanimité par tous les États membres.

Carte de l'Europe avec les pays candidats et candidats en différentes couleurs par statut

L’UE ne cesse de fixer de nouveaux critères et de nouvelles étapes de réforme pour tous les candidats. La structure interne de l’UE a également été ajustée à plusieurs reprises pour garantir qu’elle reste capable d’agir malgré l’augmentation du nombre de ses membres.

Qui est à quel stade ?

Les candidats actuels peuvent être divisés en quatre groupes :

1. États se préparant à poser leur candidature : Kosovo

2. États qui ont postulé :Bosnie-Herzégovine, Géorgie

3. États qui sont devenus candidats officiels après que leur candidature a été évaluée positivement : l’Albanie, la Macédoine du Nord — et maintenant aussi l’Ukraine et la République de Moldova.

4. Etats avec lesquels des négociations d’adhésion sont en cours : Serbie, Monténégro, Turquie.

Patience nécessaire

Il n’a fallu que trois ans à la Finlande pour achever la procédure au milieu des années 1990. Cependant, la Turquie négocie depuis 2005 sans aucune perspective de progrès. L’UE souligne toujours que la vitesse à laquelle les candidats procèdent est principalement entre leurs mains : cela dépend de la rapidité avec laquelle ils mettent en œuvre les réformes, leur permettant de gravir un autre échelon dans l’échelle. D’un autre côté, les membres de l’UE peuvent bloquer arbitrairement le processus, comme le fait actuellement la Bulgarie, en utilisant des arguments peu solides pour empêcher la Macédoine du Nord d’entamer des négociations d’adhésion qui se font attendre depuis longtemps.

Carte des Balkans avec détail de l'état d'avancement des candidatures des différents pays

Un certain nombre d’accords de coopération existent pour rendre l’attente plus supportable, comme le soi-disant partenariat oriental. Celles-ci sont conçues pour encourager les réformes et fournir une assistance économique en dehors du processus formel d’adhésion. Les candidats doivent également résoudre à la fois les différends entre eux et les différends territoriaux avec les États voisins avant de pouvoir rejoindre l’UE. Cela risque d’être extrêmement difficile pour l’Ukraine. C’est aussi un problème pour la Serbie et le Kosovo.

Faits amusants

L’adhésion la plus rapide a d’ailleurs été celle de l’ex-Allemagne de l’Est. Il a rejoint l’Union européenne en 1990 sans négociations formelles en faisant partie de la République fédérale d’Allemagne, qui était déjà membre de l’UE.

Le seul pays à avoir retiré sa candidature ces dernières années est l’Islande, en 2015. Jusqu’à présent, le seul pays à avoir renoncé à son appartenance et à s’être retiré de l’Union européenne est le Royaume-Uni, parti en 2020.



Laisser un commentaire