Aérocampus Aquitaine: l’international toujours dans le viseur


08/03/2021 | Si à la fin de l’année 2020 Jérôme Verschave était pessimiste sur le plan financier d’Aérocampus, finalement, un bénéfice de 200 000 € a été dégagé

Aerocampus Nouvelle-Aquitaine

Si à la fin de l’année 2020 Jérôme Verschave était pessimiste sur le plan financier d’Aérocampus, finalement, un bénéfice de 200 000 € a été dégagé. Le site de formation, qui va fêter ses dix ans, a également créé le service Silver, adressé aux hôtesses de l’air et aux stewarts. Quant au volet formation, il est en suspend à l’international mais pas à l’arrêt, et des discussions sont en cours avec neuf pays.

En septembre, Jérôme Verschave, directeur général d’Aérocampus Aquitaine était pessimiste quant à la situation économique de l’association. Pourtant, « c’est une année étonnante », Explique le directeur. À la surprise de tous, un bénéfice de 200 000 € a étéagé en 2020, année encore particulière. « On s’en sort bien alors que notre chiffre d’affaires a chuté de 8 à 6,5 millions d’euros ». À l’annonce du confinement, l’intégralité du site est passé en chômage partiel: « ce qui nous a permis d’économiser 600 000 €. »L’activité séminaires s’est effondrée de 70%, passant de 51 évènements en 2019, à 19 en 2020. Ce qui représente une perte de 270 000 euros pour le Campus Entreprises. Si l’ADS Show a été annulé, l’Aérocampus a créé le concept de l’ADS Club, afin de proposer des temps d’échanges aux partenaires, tous les 3 mois.

L’international en suspension

Le campus propose des formations allant du bac pro au BTS et accueille quelques que 300 élèves. Sur ce plan là, pas de baisse significative. « Le nombre d’apprentis a diminué que de 5%, parce que les groupes industriels ont joué le jeu et ont parié sur l’avenir », Précise Jérome Verschave. Si la formation professionnelle française n’a pas subi de «décrochage», il est tout autre pour la formation à l’international, qui est également une grosse activité pour le site de 26 hectares. Mais en Inde, le schéma est différent, comme l’école a repri son activité. Un bac pro aéronautique a également été créé pour Dassault Aviation, et intégré dans un lycée professionnel à Nagpur en Inde. Aussi, une formation professionnelle accueille actuellement, et pour 6 mois, des Indiens sur le site de Latresne. « J’ai prévenu les commerçants pour qu’ils ne soient pas étonnés de les voir », Raconte le directeur amusé.

Si pour l’instant la situation freine les avancées de certains projets, tout n’est pas figé pour autant. « Dassault ou Airbus nous avons besoin d’être le bras armé formation dans le cadre des contrats qu’ils ont en négociation. »Aujourd’hui, neuf projets avec des pays sont assez avancés. « La force d’Aérocampus, c’est que l’on recrute que des formateurs bilingues. Donc on n’a plus de concurrent. »

Service d’argent

Si les avions sont restés sur le tarmac, les jets privés, eux, étaient en plein vol. « Plus un seul jet n’était à louer. C’était vraiment le plan B en cette période Covid », Explique le directeur d’Aérocampus. « Quand on a vu ça, on s’est dit qu’on avait un coup à jouer sur le service d’argent ». Mais c’est quoi, le service Silver? C’est un service haut de gamme en jet privé. C’est donc une formation qui s’adresse aux personnes qui possèdent déjà le CCA. En clair, les hôtesses de l’air et stewarts. « C’est une première en France », Se félicite Jérôme Verschave, directeur du site qui fêtera ses 10 ans cette année. Si ce projet a vu le jour et est réalisable, c’est notamment grâce au fait que l’association a une trésorerie importante. « En pleine de crise, pendant que d’autres se présentent beaucoup de questions, nous on est là. »La première promotion débutera courant mars 2021. C’est un investissement de 700 000 €, avec l’achat de« cabines feu et fumé ». « C’est une rentabilité sur du long terme ».

Mélanie Philips
Par Mélanie Philips

Crédit Photo: Aérocampus

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