Vosges. Automobile de sport: Remiremont, terre de rallye?


Samedi dernier, quelques curieux ont pu apercevoir (ou entender) des voitures de rallye arpenter la route forestière qui mène à l’étang du renard et le secteur du Parmont. L’équipe Michelin avait en effet pris ses quartiers sur site pour effectuer des essais de pneus en conditions réelles. Une douzaine d’équipages étaient présents dont quelques pilotes renommés comme Adrien Fourmaux, Quentin Gilbert ou encore Eric Mauffrey.

Une séance d’essais qui n’est pas une première dans la région: «Historiquement, les Vosges et l’Alsace sont deux secteurs prisés par le sport automobile notamment à cause des routes sinueuses de montagne», décrypte Jean-Michel Martin, président de l’ASA des Vallées qui organise chaque année le rallye éponyme au champ de mars. «Pour essayer une voiture et des pneus, les reliefs variés avec des lignes droites, des virages et des épingles sont idéals», ajoute-t-il.

L’hôtellerie et la restauration gagnantes?

Des critères de choix pris en compte par Jean-Pierre Traglia, référent rallye dans les Vosges depuis 20 ans, qui a répertorié une soixantaine de bases dans le département. «Les équipes me contactent pour moi donner leur cahier des charges puis je m’occupe de l’organisation».

L’enjeu est de taille: répondre aux exigences du demandeur tout en assurant la sécurité du site (notamment le blocage temporaire de la circulation). «Je dois aussi trouver un compromis entre le type de route qui fasse si possible une boucle et le stationnement de plusieurs équipages sur une surface importante», explique le Vosgien.

Une telle opération doit toutefois obtenir l’accord des autorités locales. Contacté par Jean-Pierre Traglia, le maire Jean-Benoît Tisserand a donné son aval pour la venue de Michelin, non sans arrière-pensée: «Leur venue fait travailler hébergé et la restauration locale (quand elle est ouverte). Cela contribue aussi à faire rayonner l’image de Remiremont dans les écuries », se réjouit l’édile.

Un argument qui fait mouche comme le confirme Jean-Pierre Traglia: «Nous sommes souvent critiques par les écolos car on pollue et on fait du bruit. Mais observez l’impact positif de notre lieu sur l’économie locale! Quand, par exemple, Hyundai débarque une semaine pour faire des essais, c’est 20 couchages minimum qui seront réservés dans un hôtel plus la restauration. Il faut également faire venir un traiteur et un médecin urgentiste sur place. Tout évènement de ce type a des coûts… Et des retombées ». Remiremont ne s’en plaindra pas.



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