Vaccins obligatoires contre le COVID : une controverse à travers l’Europe | Europe | Nouvelles et actualités de tout le continent | DW


Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a déclaré que la « situation épidémique » nationale se terminerait fin novembre, faisant référence à l’expiration le 25 novembre de la législation d’urgence accordant au gouvernement fédéral des pouvoirs supplémentaires. Et pourtant, les mesures mises en place pour empêcher la propagation du COVID-19 ne sont pas en vue.

À l’heure actuelle, une grande attention est accordée aux foyers de soins de longue durée, qui enregistrent un nombre croissant de cas, y compris des infections à percée, même si le taux de vaccination y est supérieur à la moyenne nationale.

Le ministre de la Santé est désormais le fer de lance d’une campagne de rappel pour tous les plus de 70 ans, mais il continue de rejeter la vaccination obligatoire pour les soignants. Au lieu de cela, il y aura des tests rapides obligatoires pour les visiteurs et le personnel, y compris ceux qui sont vaccinés, afin de réduire la transmission dans les maisons de soins. Ses propositions ont divisé l’opinion en Allemagne.

Deux agents de santé administrant le vaccin

Dans certains pays, les agents de santé risquent la suspension s’ils ne sont pas vaccinés

Partout en Europe, les gens sont également divisés sur la manière de réduire le risque d’infection dans les hôpitaux et les maisons de soins. DW a jeté un œil :

Italie

Le gouvernement italien a été l’un des premiers à introduire la vaccination obligatoire. Depuis le 25 mai, les employés de la santé doivent se faire vacciner sous peine de suspension. Selon l’association médicale italienne FNOMCeO, plus de 2 000 médecins avaient été suspendus fin octobre, mais quelque 500 d’entre eux ont été réintégrés après avoir été vaccinés.

Depuis septembre, tous les salariés doivent présenter un « Green Pass » attestant qu’ils ont récemment récupéré du virus, qu’ils sont vaccinés ou qu’ils ont été testés négatifs au cours des 48 heures précédentes. L’État ne prend en charge les frais de test que pour ceux qui ne peuvent se faire vacciner pour des raisons de santé.

Grèce

La vaccination obligatoire pour les personnes travaillant dans le secteur de la santé est également en place en Grèce depuis le 1er septembre. Désormais, tous les employés en Grèce qui ne sont pas vaccinés doivent fournir un test négatif deux fois par semaine pour se rendre au bureau. Ils doivent également couvrir eux-mêmes les frais du test rapide d’antigène (pas plus de 10 €).

La France

La vaccination obligatoire est en place en France depuis mi-septembre. Non seulement le personnel de santé doit être vacciné, mais il en va de même pour les professions telles que la police et les pompiers. Comme en Grèce et en Italie, les employeurs ne peuvent pas licencier les personnes qui n’ont pas le vaccin mais il est possible de les suspendre sans salaire.

Une manifestation anti-vaccination à Paris

Des manifestations contre la vaccination obligatoire ont eu lieu dans toute l’Europe

Grande-Bretagne

Début novembre, le ministre britannique de la Santé Sajid Javid a annoncé que la vaccination obligatoire entrerait en vigueur dans les hôpitaux publics et les maisons de repos à partir d’avril 2022. En fixant une date assez lointaine, il a en effet reconnu être conscient que de nombreux membres de le personnel résistera à l’obligation de se faire vacciner et le système national de santé (NHS) pourrait faire face à des pénuries de personnel encore plus importantes au milieu de l’hiver si la mesure est mise en œuvre plus tôt. L’exigence ne s’appliquera qu’à l’Angleterre et aucune mesure similaire n’est prévue en Écosse, au Pays de Galles ou en Irlande du Nord.

Une manifestante à Londres

Certaines personnes affirment que peu de recherches ont été menées sur le vaccin COVID-19

Espagne

L’Espagne débat également de l’opportunité de mettre en œuvre la vaccination obligatoire pour tous les employés, pas seulement ceux du secteur de la santé. L’association patronale espagnole y est favorable, la ministre de la Santé Carolina Darias ne l’est pas.

Certaines régions autonomes ont proposé des projets de loi pour introduire la vaccination obligatoire, mais ceux-ci ne sont pas entrés en vigueur. La Xunta de Galicia voulait introduire un système de laissez-passer vert similaire à celui de l’Italie, mais a retiré sa proposition après que le gouvernement central de Madrid a demandé à la Cour constitutionnelle espagnole de le réexaminer cet été.

Compte tenu du taux de vaccination élevé de plus de 85 % chez les 20-69 ans et d’un taux de près de 100 % chez les personnels de santé, il serait probablement difficile de concilier une telle proposition avec la constitution espagnole, qui pose une barrière élevée aux empiètements. sur les libertés civiles.

Une unité de soins intensifs à Dresde

Les hôpitaux craignent d’être bientôt submergés de patients COVID-19

Manifestations anti-vacances

Dans aucun de ces pays, la question de la vaccination obligatoire n’est controversée. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre elle. Trente médecins, infirmières et ambulanciers grecs ont déposé une plainte contre elle devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Pour l’instant, sans succès. En Italie également, 300 travailleurs de la santé ont poursuivi le gouvernement en justice. Mi-octobre, les dockers de Trieste ont lancé un blocus du port afin de faire pression sur le gouvernement pour qu’il mette fin au Green Pass ou au moins introduise des tests gratuits. La police a levé le blocus, mais les manifestations se poursuivent.



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