Un homme sud-australien emprisonné pour avoir ordonné et payé des abus sexuels sur des enfants aux Philippines


Les crimes de Ian Ralph Schapel ont également conduit au sauvetage de 15 jeunes victimes et à l’arrestation de cinq personnes aux Philippines suite à une enquête internationale.

L’ancien fonctionnaire de 68 ans a été arrêté pour la première fois en février 2020 après que des agents des forces frontalières australiennes ont examiné ses bagages à son arrivée à Melbourne sur un vol outre-mer et auraient trouvé du matériel pédopornographique sur son téléphone portable.

Ian Ralph Schapel
Ian Ralph Schapel est emprisonné depuis 16 ans. (Fourni)

Il a été inculpé pour le contenu qui a finalement conduit à la découverte de plus de 50 000 images et vidéos de matériel pédopornographique sur une gamme d’appareils électroniques à son domicile d’Adélaïde.

Des enquêtes plus approfondies menées par la police sud-africaine ont révélé qu’il avait communiqué avec des personnes aux Philippines pour se procurer plusieurs enfants, le plus jeune âgé de trois ans, qui ont été forcés d’accomplir des actes sexuellement explicites devant une caméra qu’il a regardés en direct depuis son domicile d’Adélaïde.

En février de l’année dernière, Schapel a reconnu 50 infractions, notamment avoir visionné, instruit à distance et enregistré des abus sexuels sur des enfants à 55 reprises entre mars 2018 et janvier 2020.

Ian Ralph Schapel
Schapel, aujourd’hui âgé de 68 ans, a plaidé coupable à 50 infractions sexuelles contre des enfants, notamment avoir payé pour que des enfants soient maltraités pendant qu’il surveillait Internet. (Fourni)

Dans le cadre de l’enquête internationale, les autorités philippines ont exécuté des mandats de perquisition à plusieurs endroits à Bislig, une région reculée de l’est du pays, en août 2020.

Treize enfants et deux jeunes adultes ont été retirés du mal et cinq femmes ont été arrêtées, accusées de faciliter les abus à des fins lucratives.

Les femmes étaient alors âgées de 18 à 29 ans et certaines étaient les mères des victimes. Ils restent devant les tribunaux aux Philippines.

Le commandant de la police fédérale australienne, Erica Merrin, a déclaré que l’affaire mettait en évidence l’engagement de la force à travailler avec des partenaires pour protéger les enfants du monde entier.

La police fédérale australienne a déclaré que l'arrestation d'Ian Schapel avait permis de sauver 15 victimes.
La police fédérale australienne a déclaré que l’arrestation de Schapel avait permis de sauver 15 victimes. (Police fédérale australienne)

« Les enfants sont contraints à la violence et aux tourments les plus épouvantables devant la caméra par les personnes qui sont censées les aimer et les protéger », a-t-elle déclaré.

« Cet homme d’Adélaïde ne s’est pas contenté de regarder des enfants être blessés, il a ordonné des abus spécifiques et s’est attaqué à la vulnérabilité économique des personnes impliquées. »

Le général de brigade de la police philippine Edgar De Mayo Cacayan a déclaré qu’une collaboration étroite avec l’AFP et d’autres partenaires internationaux devrait envoyer un message fort aux agresseurs sexuels d’enfants.

« Vous n’achèterez et ne vendrez pas l’abus sexuel d’enfants aux Philippines », a-t-il déclaré.

« Nous ne le permettrons pas et nous serons leurs tuteurs. Nous vous retrouverons et vous devrez répondre de vos actes devant un tribunal. »

Mercredi, devant le tribunal de district d’Australie du Sud, Schapel a été emprisonné pendant un peu plus de 16 ans avec une période sans libération conditionnelle de 10 ans.

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