Ski de bosses: «J’ai tout gagné dans mon sport», se félicite Perrine Laffont, championne du monde


A 22 ans, Perrine Laffont a déjà tout gagné en ski de bosses. Médaillée d’or aux Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018, elle est devenue ce lundi au Kazakhstan, championne du monde en simple, décrochant ainsi l’unique titre qui lui manquait.

Vous avez vécu une journée particulièrement intense…

PERRINE LAFFONT. Une longue journée aussi qui a commencé à 5h30 du matin. Ma qualification s’est bien passée, j’étais bien sur les skis. Au moment de l’entraînement des finales, le brouillard a commencé à s’installer. Les juges ne voyaient pas la piste, il a été question d’annulation des finales. Je me suis dit: «Ça va être trop bizarre si je suis championne du monde avec un seul run de qualification». Au final, on est parti, et j’avoue que j’étais particulièrement tendue.

Ce qui ne vous a pas empêchée de décrocher l’or…

J’ai eu un moment de stress à l’issue de la finale 1, où je me deuxième retrouve derrière la Kazakhe. J’aime bien guider mes cours de A et Z. Au départ de la finale 2, je me suis dit que c’était mon moment, que j’allais tout donner. Je fais un run clean, la Kazakhe fait une petite faute.

Vous avez tout gagné, vous êtes habituée à entendre la Marseillaise. Pourquoi cette émotion sur le podium?

La boucle est bouclée, j’ai tout gagné dans mon sport. Sportivement, c’est quelque chose de grand. Ce titre, je le voulais vraiment, c’était l’objectif de cette saison. J’ai travaillé dur pour ça. Sur le podium, la pression est retombée, c’était de vraies larmes de bonheurs. Peu importe que je sois championne olympique, ce titre mondial a une vraie saveur.

Mardi, vous tenterez de décrocher un deuxième titre, cette fois en parallèle. Est-ce que ce sera simple de se reconcentrer?

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Un tour de l’actualité pour commencer la journée

Franchement, je vais profiter au maximum de ce titre, il est beau, il mérite d’être savouré pleinement. Mardi, je vais me faire plaisir, skieur comme je sais faire et on verra comment ça se passe.

Comment gérez-vous cette saison particulière en raison de la crise sanitaire?

Je n’ai pas eu d’autre choix que de m’adapter. C’est une vraie chance déjà d’avoir pu faire quelques épreuves de Coupe du monde, d’avoir pu prendre part à ces Championnats du monde, qui ont été déplacés à plusieurs reprises. Ils étaient prévus en Chine, puis au Canada, en Italie et finalement au Kazakhstan. Je suis trop heureuse d’être sur les skis. Ce sera une saison courte, particulière, mais on prend quand même. Elle servira à préparer les Jeux olympiques de 2022. This course en simple est pour moi une bonne répétition pour Pékin. Il y avait beaucoup d’attente sur moi, j’ai su répondre mentalement. Ce sera le même cas de figure l’an prochain.

Qu’est-ce qui vous rend quasi invincible depuis 4 ans?

Je travaille beaucoup, je travaille peut-être plus que les autres (rires). Le ski marche bien, parfois il manquait la tête, j’ai réussi à m’améliorer sur ce point et à trouver le combo gagnant.

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