Salles de sport, piscines, casino, aires de jeux… : une liberté retrouvée sous condition dans la Nièvre


La réouverture des restaurants, mercredi 9 juin, s’est accompagné de celle de nombreuses structures ludiques et sportives : les salles de sport, les piscines, les aires de jeux pour enfants, les parcs accrobranche…

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Et même si la fréquentation n’a pas été phénoménale dès le premier jour, les Nivernais étaient au rendez-vous, dans le respect des gestes barrières, et soulagés de retrouver une liberté trop longtemps perdue. « Les gens sont très contenus de venir. Ils ont vraiment envie de retrouver ce contact avec le sport et les gens qu’ils ne côtoyaient qu’ici », remarque un employé d’une salle de sport.

La meilleure période, pour nous, c’est traditionnellement le mois de septembre. Mais justement, ça permet de reprendre doucement.

Certes, pour les responsables de ces structures, la période estivale n’est pas forcément la meilleure. « Reprendre, c’est une bonne choix. Mais oui, on sait que les gens ont en tête de partir en vacances, de s’aérer… », avoue Philippe Durand, de la salle de sport le Club vert, à La Charité. « La meilleure période, pour nous, c’est traditionnellement le mois de septembre. Mais justement, ça permet de reprendre doucement. Les abonnés reprennent petit à petit leurs habitudes, ce n’est pas plus mal. Là, on fait moins de cours, on accompagne les gens plus précisément. On leur fait un bilan corporel et sportif pour qu’ils sachent où ils se situent, et on les accompagnera tout l’été. Pour qu’en septembre, s’ils le souhaitent, ils peuvent partir sur des objectifs différents. Ça, c’est l’avantage. L’inconvénient, c’est que si les aides de l’État s’arrêtent subitement, parce qu’on a reprise, on risque d’avoir un souci. »

Certaines structures, elles, ont fait le choix de rester fermées. C’est le cas du cabaret transformiste de La Celle-sur-Loire, qui espère ouvrir en septembre, la saison estivale n’étant pas propice à une réouverture.

Pour d’autres, les confinements ont laissé des traces. Comme à la salle Basic Fit, à Nevers, où personne ne répond au bout du fil. « Cette ligne n’est plus utilisée. Tous nos services se font désormais via notre site internet ou notre application », indique le répondeur.

Les plus avantagées par cette réouverture estivale sont finalement les piscines. « Sur un eu 350 personnes mercredi à l’ouverture, dont 180 entrées publiques. Les autres sont des clubs ou des apprentissages enfants, qui ont des représailles », indique une employée. « Les activités adultes sont trop compliquées à organiser en matière de protocole pour le moment, car ils sont plus nombreux dans les cours que les enfants, qui sont 6 ou 7. Mais les gens sont très très contents. Certains sont des habitués à venir tous les jours. Alors ne pas venir pendant huit mois, c’était long ! »

Salles de sport

À La Charité, le Club vert a vu dès mercredi matin revenir le noyau dur de ses habitués. « D’autres sont venus mettre à jour leur dossier et il y a même eu un ou deux abonnements. Les gens sont enthousiastes, contents de se retrouver », note le responsable Philippe Durand. « On peut accueillir jusqu’à 54 personnes, ce qui n’est pas si contraignant, on a rarement autant de gens à la fois. »

Casino

Si les machines à sous et la terrasse du restaurant étaient déjà ouvertes, depuis mercredi, tout le casino est accessible, tables de black jack et bar compris. Certes, les machines écartées de 1 m, sont moins nombreuses depuis le premier confinement. Et on doit rester assis au bar, plus question d’emporter son verre près des machines. Mais les clients étaient au rendez-vous : 450 aux jeux et 80 au restaurant pour le soir d’ouverture.

La directrice, Béatrice Loret, est optimiste : « Il fait beau, on a déjà des réservations pour ce week-end. On est tous contents de se revoir, même avec la distanciation et les masques. On fait très attention, mais j’ai pu constater que, déjà, les trois quarts de la clientèle étaient vaccinés. »

Piscine

Mercredi, dans le milieu de l’après-midi. C’est jour de réouverture pour l’îlot Corail à Varennes-Vauzelles. La météo est au rendez-vous. Et les baigneurs aussi, pour voir qu’il s’agit du premier jour de réouverture. « Sur les attente ! », sourit la responsable. « Il y a eu une quarantaine de personnes ce matin, la même a choisi cet après-midi. C’est bien parti. Sur compte sur le soleil des jours à venir. »

La jauge reste limitée : 100 personnes, contre 650 habituellement. « Mais cette jauge va évoluer au fil de l’été », rassure-t-elle. « On regarde d’abord comment ça se passe sur une petite jauge. Côté protocole, on doit garder le masque jusqu’à la douche, obligatoire, et avec du savon. Le bonnet de bain est aussi obligatoire. En dehors de l’eau, le port du masque est simplement recommandé avec une distance de 2 m. »

Les horaires sont les mêmes, mais certaines activités n’ont pas encore de reprise, comme le jardin aquatique ou les activités pour les adultes. Le centre de remise en forme (salle de cardio, hammam, spa…) est ouvert mais sur réservation et dans un créneau de 2 h uniquement. Du coup, le tarif est réduit : 6 € au lieu de 11,70 € auparavant.

Aire de jeux pour enfants

L’îlot la Plaine des pirates à ouvert mercredi avec une jauge limitée à 50 %, ce qui lui permet de recevoir 100 personnes. « Il n’y a pas énormément de monde, mais c’est similaire à ce qu’on offrir hors Covid par beau temps. La fréquentation est très liée à la météo, on a plus de monde quand il pleut, c’est logique. Mais on est super contents de revoir les clients, de rouvrir. Les habitués sont au rendez-vous, ils nous suivaient via notre page Facebook. Sur un eu beaucoup de messages de soutien, ça nous a fait chaud au cœur. Mais on a aussi accueilli des personnes qui sont arrivées pour la première fois », constate la responsable.

Elle tient à ne pas augmenter ses tarifs. « Même si financièrement, c’est compliqué, on est plus endetté que lorsqu’on a commencé il y a trois ans, on se dit que ça va se tasser, et on ne veut pas le répercuter sur les clients. Au contraire, on essaie de se diversifier en organisant des anniversaires pour les plus petits, pour les ados, en remettant d’anciens jeux pour créer de la nouveauté et être le plus attractif possible. »

Accrobranche

Chez Grand Bois aventure, à Gimouille, une dizaine de personnes étaient au rendez-vous mercredi. « Le masque est obligatoire lors des consignes, mais pas dans les arbres. Les baudriers sont tous désinfectés ou mis en quarantaine, c’est pourquoi la réservation est obligatoire », explique Cédric Robin, le responsable.

« En juin, l’ouverture se limitera aux mercredis et aux week-ends. Mais à partir de juillet-août, ce sera 7 jours sur 7, de 9 h 30 à 20 h, et on fera même des nocturnes les jeudis soir », annonce-t-il.

Jeu d’évasion

L’escape game de Nevers a ouvert mercredi, mais un seul créneau a trouvé preneur sur les trois disponibles. « Pour nous, le lancement, ce sera surtout ce week-end. J’espère que ça va se décanter. Et que les touristes seront au rendez-vous cet été. Côté protocole, on se garde 30 minutes entre chaque séance pour tout nettoyer. Masque et gel sont obligatoires. »

Bowling

Le bowling du Magic Boulevard, à Marzy, rouvrira le 16 juillet, le mois de juin étant sa période creuse. « Surtout avec l’Euro de foot, Roland Garros, le Tour de France, le bac et le couvre-feu à 23 h », précise le responsable.

Cabaret

Le cabaret transformiste la Belle Étoile, à La Celle-sur-Loire, n’a pas rouvert ses portes. « Traditionnellement, on sait qu’en juillet et en août, on n’a pas de réservation, et avec les contraintes de jauge à 50 %, ça n’est pas intéressant pour nous de rouvrir. On espère pouvoir le faire en septembre, autour du 11. S’il n’y a pas de quatrième vague… »

Et les boîtes ? Discothèques, dancing et thés dansants sont suspendus aux annonces du chef de l’État, qui parlera le 21 juin, date symbolique de la Fête de la musique et du début de l’été. Une réouverture pour le 2 juillet est avancée, mais pas encore confirmée.

Marlène Martin

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