Rapport : Corruption au ministère de la Santé de l’Afrique du Sud pendant COVID | Infos santé


Par MOGOMOTSI MAGOME, Presse Associée

JOHANNESBURG (AP) – Un rapport sur les relations entre les hauts fonctionnaires du ministère sud-africain de la Santé pendant la pandémie de coronavirus a été rendu public mercredi, révélant la corruption, la fraude et le détournement de millions de dollars destinés à aider à lutter contre le COVID-19.

Le rapport très attendu de l’Unité spéciale d’enquête, publié par le président Cyril Ramaphosa, a révélé des actes répréhensibles de la part de l’ancien ministre de la Santé, le Dr Zweli Mkhize et d’autres.

Le rapport indique que Mkhize, qui a démissionné le mois dernier, s’est ingéré dans le processus d’approvisionnement pour qu’un contrat de communication COVID-19 d’une valeur de 10 millions de dollars soit attribué à des associés proches. Les associés ont ensuite effectué des paiements pour Mkhize et sa famille, selon le rapport. Une partie des fonds a été utilisée pour des rénovations dans l’une des maisons de Mkhize et pour acheter un véhicule pour le fils de Mkhize.

Digital Vibes, une entreprise liée à l’ancien conseiller en communication de Mkhize et à son ancien assistant personnel, a remporté le contrat pour effectuer des travaux de conseil pour la stratégie de communication COVID-19 du département national de la santé.

Caricatures politiques

Les partis d’opposition ont appelé à ce que Mkhize et d’autres hauts responsables impliqués fassent l’objet d’enquêtes pénales. Mkhize reste député au parlement, où il continue de toucher un salaire.

Le scandale a mis en colère les Sud-Africains, dont beaucoup ont été contraints à des difficultés par les restrictions de verrouillage sévères imposées par le gouvernement pendant la pandémie. L’économie la plus développée d’Afrique est la plus touchée par le virus sur le continent, avec plus de 2,8 millions de cas signalés et plus de 87 000 décès.

Les Sud-Africains ont régulièrement entendu des allégations de corruption du gouvernement ces dernières années. Une commission d’enquête de longue date sur les allégations de corruption sous l’ancien président Jacob Zuma a diffusé des témoignages sur des niveaux parfois époustouflants de corruption au sein du gouvernement et dans des entreprises d’État sous Zuma, qui est actuellement jugé pour des accusations distinctes de corruption.

Le rapport sur les tractations au ministère de la Santé a été remis à Ramaphosa le 30 juin. Le président, qui a fait de la lutte contre la corruption une pièce maîtresse de son leadership, avait subi des pressions pour le rendre public.

Le rapport recommandait que le plus haut responsable du département de la santé au-dessous du niveau ministériel, le Dr Anban Pillay, soit poursuivi pénalement. Cette semaine, le ministère a placé un autre haut fonctionnaire, Sandile Buthelezi, en suspension pour son implication. Les preuves impliquaient au moins six autres responsables, selon le rapport.

L’UES, une agence d’État, a également enquêté l’année dernière sur des allégations de corruption généralisée dans l’attribution de marchés publics pour des équipements de protection individuelle et d’autres mesures de lutte contre le virus, qui impliquaient des responsables de la santé aux niveaux provincial et local. L’UES a déclaré que des contrats gouvernementaux d’une valeur de près de 900 millions de dollars étaient suspects.

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