Quelle stratégie pour restaurer la place de la France à l’international?


Il ne faut pas se le dissimuler: la crise du Covid-19 fragilise la position de la France dans le monde. Pour au moins trois raisons: d’abord parce que le « système France » a paru moins bien réagir à la pandémie que l’Allemagne; la perception existe aussi que, sur le plan économique, la France glisse dans le camp des pays du sud de l’Europe. Ensuite parce que les budgets de défense vont se trouver soumis à d’intenses pressions alors que les menaces – crises au Proche-Orient, terrorisme, Libye – ne connaît aucune rémission. Enfin, plus généralement, parce que le Covid-19, selon toute course, entraîner un monde plus dur, plus fracturé, moins coopératif: avec la diplomatie des masques conjuguée à de brutales pressions, la Chine a révélé toute son ambition; la rivalité sino-américaine prend un caractère quasi irréversible; les grandes institutions multilatérales, qu’aiment tant les Français, ont montré toutes leurs limites, qu’il s’agisse de l’émission, des Nations Unies, du G20 ou du G7.

Et pourtant, tout n’est pas noir dans le bilan provisoire que notre pays doit lucidement esquisser. Ainsi l’Europe, après des débuts de crise pour le moins d’hésitants, semble se donner les moyens d’un sursaut: le plan de relance de 750 milliards d’euros présenté par la Commission, sur la base d’une initiative franco-allemande , redonne une « mission » claire, peut-être une identité, à l’Union Européenne. Le multilatéralisme a failli, mais la France a marqué quelques points grâce à son acharnement: le rapport de la dette des pays à bas revenu, agréé en G20 et au Club de Paris, en est un exemple. Plus généralement, dans de nombreux pays, a pris conscience que le monde va aller de crises en crises s’il ne s’attaque pas sérieusement aux questions de fond qui vise l’avenir de l’humanité en péril, tels le changement climatique et la biodiversité.

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