Poutine soutient la Biélorussie « fraternellement » sous la pression de l’UE | Nouvelles | DW


Le président russe Vladimir Poutine a donné jeudi au dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko son soutien contre « l’ingérence » étrangère lors d’une réunion virtuelle visant à rapprocher les deux pays.

Poutine a salué les liens « fraternels » entre la Russie et la Biélorussie dans un discours télévisé après que les deux dirigeants ont signé un nouveau paquet de mesures dans des domaines allant de l’énergie à la défense.

Quels étaient les derniers pourparlers ?

Les accords de jeudi ont vu la Biélorussie et la Russie s’aligner dans les domaines de la fiscalité, de la banque, de l’industrie et de l’agriculture.

Ils ont fait suite à un accord conclu en septembre pour travailler ensemble sur 28 programmes qui ont évolué vers un plan vieux de plusieurs décennies pour un « État d’union » entre les anciens membres de l’Union soviétique.

« Nous résisterons ensemble à toute tentative d’ingérence dans les affaires intérieures de nos États souverains et la Russie continuera bien sûr à fournir une assistance au peuple biélorusse frère – cela ne fait aucun doute », a déclaré Poutine.

« Nous nous efforçons de tout faire pour qu’il en soit ainsi pour toujours, sur la base de la volonté d’unité de nos pays », a-t-il ajouté.

Bien que les partenaires d’Europe de l’Est n’aient pas discuté d’intégration parlementaire ou monétaire, les pourparlers donnent à Loukachenko un élan majeur au milieu des sanctions sévères de l’UE imposées plus tôt cette année.

Pourquoi la Biélorussie se rapproche-t-elle de la Russie ?

L’UE a réprimé Loukachenko après qu’il a lancé une répression impitoyable contre les opposants à son régime de près de 30 ans. Son gouvernement a emprisonné des milliers de manifestants qui accusaient Loukachenko d’avoir truqué les élections de 2020, immobilisant même un avion de Ryanair pour arrêter un blogueur dissident.

Les membres de l’opposition biélorusse ont critiqué le paquet de nouvelles mesures.

« En 2020, notre peuple a refusé à Loukachenko de signer quoi que ce soit en son nom », a tweeté la chef de l’opposition Sviatlana Tsikhanouskaya.

L’UE a accusé Loukachenko d’avoir attiré des migrants d’Afrique et du Moyen-Orient avant de les pousser à franchir les frontières de la Lettonie, de la Lituanie et de la Pologne ces derniers mois en guise de vengeance pour les sanctions du bloc.

Les manifestants tiennent une banderole disant

Les manifestants à Berlin ont demandé à l’UE d’autoriser les migrants à entrer dans le bloc après que la Biélorussie les ait utilisés comme pions politiques

La situation a provoqué une crise humanitaire le long de la frontière orientale de l’UE, les migrants étant contraints de dormir dans des forêts assiégées par les gardes-frontières européens et biélorusses.

jc/nm (AFP, Reuters)



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