OCTO Technology revisite l’entretien d’embauche – Sites E-Recrutement & Emploi


Du point de vue des candidats, toutes les entreprises de services du numérique (ESN) se ressemblent plus ou moins. Et les recruteurs de ce secteur très tendu ont toutes les peines du monde à faire entender leur différence.

OCTO Technology, qui table sur 140 recrutements en 2018, en sait quelque chose. Conforme à sa ligne de base – « Il y a un meilleur moyen  » -, cette société de conseil de conseil dans les nouvelles technologies de quelques 400 salariés (tombée l’année dernière dans le giron d’Accenture) s’est donc récemment interrogée sur sa pratique de l’entretien d’embauche.

« Qu’ils soient recrutés ou pas, nous voulions que nos candidats connaissent une aventure « expérientielle » qui les fasse grandir, tout en leur donnant une idée de ce qu’ils pourraient vivre en entrant chez nous », Raconte Géraldine Carbonne, responsable recrutement. Le résultat? Trois formats d ‘entretien à la carte avec les RH, visant à faire émerger « les candidats aptes à s’épanouir dans l’entreprise ».

Crayonner ses compétences

Les recrues potentielles « retenues à l’écrit »Ont donc le choix, pour le premier oral du processus d’embauche, entre un entretien classique, un échange interactif reposant sur un jeu de cartes de motivation – adapté de l’outil de gestion Moving Motivators – auquel cas il devra classer les valeurs qui sont importantes pour lui dans un cadre professionnel, ou un exercice baptisé « profil dessine-moi ton »Durant lequel le candidat dispose d’un quart d’heure pour crayonner ses compétences et son projet à l’aide d’une« boîte à créativité »Contenant des feutres, des post-it et autres gommettes.

« Certains candidats préfèrent rester dans leur zone de confort avec un entretien classique, d’autres ont envie de se challenger et de s’amuser. Quelle que soit la formule choisie, aucune n’est discriminante. Un revirement de dernière minute n’est pas non plus bloquant, peut tout aussi bien déboucher sur un entretien nourri. »

Un support de discussion

« Le dessin que le candidat doit ensuite nous présenter n’est d’ailleurs qu’un support de discussion, continue-elle. Mais c’est une autre façon de se présenter, qui oblige à être synthétique. Dans le même esprit, les cartes permettent à la personne que nous recevons de formaliser ce qui est important pour elle, donc vérifié ses leviers de motivation. »

Une fois cette étape franchie, le processus se poursuit de manière classique: un entretien avec les paires pour la validation des compétences métier, puis un dernier avec le manager chargé d’écrire le potentiel d ‘l’intégration dans l ‘équipe.

La technologie OCTO utilise la méthode du dessin depuis un an et affirmer avoir des retours positifs des candidats, qui « prennent souvent leur réalisation en photo ». Ils apprécient aussi d’avoir le choix.

Jeu de rôle

Géraldine Carbonne n’écarte pas l’éventualité de biais, mais pas plus que dans tout entretien de recrutement classique: « C’est un jeu de rôle: les candidats sont animés par une désirabilité sociale et c’est tout à fait normal. L’important est que nous soyons conscients de nos propres biais, pour être le plus objectif possible. »

L’entreprise a d’ailleurs mis en place un programme de formation à la conduite d’entretien destiné à tous les collaborateurs, qui seront, de surcroît, initiés prochainement à la diversité. La société de conseil n’entend pas s’arrêter là. Six mois après avoir monté des ateliers de la pensée de conception avec des collaborateurs sur le parcours idéal du candidat, l’équipe RH, qui compte une dizaine de membres, s’attelle aujourd’hui à des ateliers d’innovation RH pour repenser l’ensemble des processus.

Hélène Truffaut

Géraldine Carbonne, responsable recrutement chez OCTO Technology.

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