L’OMS salue l’initiative de lutte contre les maladies non transmissibles, responsables de 7 décès sur 10 dans le monde |


La décision a été prise lors du premier Dialogue stratégique international sur les maladies non transmissibles (MNT) et les ODD, qui s’est tenu à Accra, au Ghana, où un nouveau Pacte mondial sur les MNT a été lancé. Le dialogue était co-organisé par l’OMS, avec le Ghana et la Norvège.

Les dirigeants nationaux ont souligné l’urgence de ce que l’OMS appelle la pandémie de MNT, qui tue 7 personnes sur 10 dans le monde à cause de facteurs de risque comme le tabac, l’alcool, une mauvaise alimentation, l’inactivité physique et la pollution de l’air.

7 millions de vies sauvées, à moindre coût

Les MNT sont en grande partie évitables et traitables, près de sept millions de vies pourraient être sauvées pour seulement 0,84 dollar par personne et par an d’ici 2030, selon l’agence de santé des Nations Unies.

Cet investissement générerait plus de 230 milliards de dollars en avantages économiques et sociétaux et éviterait près de 10 millions de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux dans le monde d’ici 2030.

Le groupe se réunira désormais chaque année à l’Assemblée générale des Nations Unies, la première réunion devant avoir lieu en septembre 2022.

Le Compact se concentrera sur cinq domaines clés :

1) Sauver la vie de 50 millions de personnes d’ici 2030, qui pourraient mourir prématurément des MNT en mettant en œuvre les mesures de prévention les plus rentables.

2) Protéger 1,7 milliard de personnes vivant avec des MNT en veillant à ce qu’elles aient accès aux médicaments et aux soins dont elles ont besoin en cas d’urgence.

3) Intégrer les MNT dans les soins de santé primaires et la couverture sanitaire universelle.

4) Surveillance et suivi complets des MNT.

5) Et enfin, impliquer de manière significative 1,7 milliard de personnes vivant avec des MNT et des problèmes de santé mentale dans l’élaboration des politiques et des programmes.

Nana Addo Dankwa Afuko-Addo, président du Ghana, a décrit le succès de son pays dans la mise en œuvre de mesures de réduction de la demande de tabac et l’introduction de lignes directrices pour la gestion des maladies non transmissibles, mais a également souligné les difficultés rencontrées par les pays à faible revenu pour accélérer l’action.

« Lutter contre le phénomène des MNT nécessite un leadership pour donner de la visibilité aux problèmes de MNT« , il a dit. « Je demande à mes collègues chefs d’État de se donner la main… alors que nous trouvons des solutions aux MNT avec une feuille de route pour la couverture sanitaire universelle et les objectifs de développement durable. A notre époque, ce sera notre héritage ».

Des vies écourtées

Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré qu’en dehors du nombre de morts, «les MNT pèsent lourdement sur les économies, réduisant les gens dans leurs années les plus productives. Relever ce défi nécessite un engagement technique, financier et surtout politique. Je remercie les gouvernements de la Norvège et du Ghana d’avoir créé le premier Groupe mondial des chefs d’État et de gouvernement sur les MNT et d’avoir lancé le Pacte mondial sur les MNT ».

Le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, Premier ministre norvégien, a déclaré qu’investir dans des systèmes de santé plus solides, la prestation de services et la prévention des MNT rendrait les populations vulnérables plus résistantes au COVID-19 et aux futures pandémies.

« Cela est également essentiel pour promouvoir la couverture sanitaire universelle. La prévention des maladies non transmissibles et l’accès au traitement et aux médicaments doivent être au cœur des efforts visant à améliorer la préparation et la réponse à la pandémie, et à mieux reconstruire dans le cadre de la reprise post-pandémique. »

Et le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré à la réunion que les MNT représentent près d’un tiers de tous les décès en Afrique, « où elles constituent non seulement une grave menace pour la santé et le bien-être, mais aussi un développement socio-économique brutal. L’engagement pris aujourd’hui marque une étape cruciale dans l’accélération des progrès contre ces maladies et leurs facteurs de risque ainsi que les souffrances et les morts qu’ils causent.

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