Léo Bisiaux a eu peur de tout perdre – Actualité


Le Prix de la Ville d’Aubenas avait, dimanche dernier, des airs de cyclo-cross. Outre le succès de Nathan Dos Reis Graca (lire ici), Léo Bisiaux s’est lui aussi fait remarquer en rapportant le contre-la-montre matinal puis le classement général de l’épreuve. Et ce malgré une chute et une belle frayeur dans les tous derniers instants de l’épreuve. « Je suis tombé dans le dernier kilomètre, sans gravité. Heureusement, on m’a reclassé dans le temps du peloton. J’étais vers la quinzième place lorsque je suis tombé. En passant la ligne, je ne savais pas trop ce qu’il allait se passer pour le général… On en avait évoqué avant la course, justement pour savoir s’il y avait la règle des trois kilomètres mais au final, j’étais dans le doute. Je suis très content de cette victoire finale. L’équipe a été super avec moi. On a fait une très bonne course et c’est une victoire collective”s’est réjouit l’Auvergnat, vice-Champion de France Juniors de cyclo-cross en janvier dernier, auprès de DirectVélo.

UNE CHUTE ET DES DOUTES

Son succès, le natif de Fontainebleau (Seine-et-Marne) mais résident de Riom (Puy-de-Dôme) l’a donc intégré dans les pentes de Sampzon, lors du contre-la-montre individuel. « Hier (samedi), en fin de journée, on avait déjà reconnu le chrono en voiture. J’avais bien identifié les trajectoires et la bosse. Je savais où mettre les roues », relait-il dimanche en fin d’après-midi. « Sur la reco, en vélo, mes intuitions se sont avérées. Une fois en course, j’avais de super sensations sur le plat. Puis, dans la bosse, je suis monté à fond depuis le pied. Quitte à exploser, je préfèreais tenter de partir fort car sur un précédent chrono, j’en avais gardé un petit peu trop au début. Cette fois-ci, ça l’a fait. J’ai réussi à tenir le rythme jusqu’au bout..

L’habituel coureur du VC Riomois, qui portait le maillot du comité départemental du Puy-de-Dôme pour l’occasion, a été particulièrement régulier tout le week-end puisqu’il avait déjà terminé 4e du Prix du conseil départemental d’Ardèche , la veille. C’était également dans les rues d’Aubenas, avec le même final que celui ensuite proposé le lendemain. « J’avais anticipé dans le sprint final car j’étais bloqué tout à droite, sur le petit plateau ». Léo Bisiaux assure ne pas avoir été surpris par le scénario du week-end, avec deux sprints massifs en sud-Ardèche. « Je savais que ça allait finir au sprint car j’avais regardé les classements des dernières années et j’avais vu que ça arrivait souvent à une soirée. Mais dans ma tête, le général n’était pas encore gagné après le chrono. Je me méfiais. Il y a des coureurs très forts dans ce peloton comme Colin (Savioz), Romain (Bréant) ou le collectif de Corbas qui avaient montré qu’ils étaient très forts le samedi”.

DIRECTION LE PAYS BASQUE POUR SE TESTER AU NIVEAU UCI

Étudiant en Première histoire, géographie, géopolitique et sciences politiques, le sociétaire d’AG2R Équipe Citroën U19 ne doit pas son succès chronométré au hasard. « J’essaie de travailler la discipline régulièrement avec mon entraîneur Alexandre Pacot. Je bosse notamment la position. De toute façon, il n’y a pas de secret : il faut le travailler pour performer. Si je veux gagner une grande course par étapes un jour, il faut travailler le chrono à l’entraînement, il n’y a pas le choix. Avec mon poids, obligatoirement, je ne sors pas autant de watts que des gars qui font 75 kg mais si j’arrive à être bien aéro, pourquoi pas rivaliser ».

Après ce succès national, il entend bien se tester à un niveau encore plus élevé dans quelques jours. « Cette année, j’ai envie de découvrir les courses difficiles, celles qui ont des profils plutôt favorables aux grimpeurs, notamment les courses par étapes. Maintenant que je suis situé au niveau national, j’aimerais pouvoir également me situer au niveau UCI. On verra ça dans deux semaines sur la Gipuzkoa Klasika (au Pays basque espagnol, NDLR). Ce sera ma première expérience à ce niveau donc je ne sais pas quoi en attendre. Pourquoi ne pas jouer la victoire avec l’équipe, notamment avec un coureur comme Maxence Place. On aura un gros collectif”.



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