L’ENA assainit ses finances en diminuant son déficit en 2018


Alors que son bilan 2017 faisait apparaître un grave déficit de 2,8 millions d’euros, l’École nationale d’administration l’a nettement réduit à 339.000 euros en 2018. Le fruit d’une politique drastique de réduction des coûts.

L’ENA s’est appliquée en 2018 les règles de saine gestion publique que ses anciens élèves prônent depuis des années à la tête de l’État. Alors que le déficit financier du prestigieux établissement d’enseignement s’était creusé en 2017 au niveau jamais atteint de 2 842 millions d’euros, celui-ci a été nettement réduit l’an passé, à 339 000 euros.

Selon le compte financier 2018 de l’ENA, auquel a eu accès le site d’information spécialisé acteurspublics.com, cette réduction drastique est le fruit « d’importantes mesures conservatoires (qui) ont été prises en milieu d’année pour accélérer le processus de redressement des comptes (diminution des investissements, politique de recouvrement plus agressive, maîtrise des rémunérations, effort sur le fonctionnement malgré l’effet de l’enveloppe par les différents projets internationaux) ».

Des coupes dans les dépenses de fonctionnement

Ainsi, les dépenses de fonctionnement (voyages, hébergements, frais de mission) ont été nettement réduites l’an passé, baissant de 248.000 euros. Des efforts ont été également réalisés sur le recouvrement des factures impayées, l’établissement facturant notamment ses prestations de formation à des États étrangers ou des organismes publics français.

Le principal poste de dépense de l’ENA, sa masse salariale, est passé sous la barre des 30 millions d’euros dans le budget 2018. Il a même baissé de 835 000 euros sur dix ans. La suppression de 42 postes d’agents permanents sur la période décennale explique une partie de cette réduction. La diminution du nombre d’élèves (payés pendant leur scolarité de deux ans) dont les promotions sont revenus de 90 à 80 en 2018 (après être passé de 80 à 90 sous le quinquennat de François Hollande) devrait réduire encore le poste des salaires dans le budget à l’avenir.

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