Le régulateur français publie un nouvel avis pour les mesures dans le puits de réacteur du Bugey : Réglementation & Sécurité


04 août 2022

La Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) dit faire suite à la découverte d’endommagements des scellés équipant la centrale nucléaire suite à la mise en place depuis un an de mesures qu’elle a ordonnées pour limiter les risques en cas d’accident grave.

Les tranches 2 à 5 de la centrale du Bugey sont des réacteurs de 900 MWe (Image : EDF)

En février 2021, l’ASN a fixé les prescriptions pour les réacteurs de 900 MWe du Bugey suite aux conclusions de la phase générique de son quatrième réexamen de sûreté.

« Il prescrit notamment la mise en place de dispositifs techniques de maintien au sec du puits de cuve, d’épandage du corium sur le fond du puits de cuve et du local adjacent et d’un ennoyage passif du corium par l’eau, visant à empêcher la dalle de fondation d’être en cas de fusion du cœur », indique la nouvelle note d’information de l’ASN, qui précise que les mesures sont spécifiques aux réacteurs du Bugey.

Les échéances des travaux à la centrale nucléaire EDF du Bugey en France étaient respectivement avril 2021, décembre 2021 et juin 2022 pour les réacteurs 2, 4 et 5.

Or, lors de l’arrêt du réacteur 2 du Bugey en février 2022, après un cycle de fonctionnement avec le dispositif de maintien au sec du puits de cuve en place, « EDF a identifié des dommages sur ce dispositif » et en avril, lors de l’arrêt du réacteur 4 il a identifié  » dommages similaires au joint monté sur le réacteur 4″.

L’ASN précise : « EDF a transmis à l’ASN une information technique visant à évaluer l’impact de la présence d’eau au fond du puits de cuve, résultant des dommages constatés sur les scellements des réacteurs 2 et 4, sur l’étalement du corium et sur son renoyage passif, et plus généralement sur l’objectif d’empêcher la percée du radier en cas de fusion du cœur Les études transmises par EDF montrent que l’objectif d’empêcher la percée du radier n’a pas été remis en cause, ce qui a conduit l’ASN à considérer qu’il est approprié de traiter l’écart dans un délai de deux ans. »

Elle ajoute que le réacteur 3 du Bugey doit subir sa quatrième visite décennale au second semestre 2023 « et le dispositif amélioré sera installé à cette occasion ».

Les quatre réacteurs à eau sous pression du Bugey – tranches 2 à 5 – ont été construits et raccordés au réseau dans les années 1970. Le Bugey 1 était un réacteur refroidi au gaz qui a été construit à partir de 1965 avec son premier raccordement au réseau en 1972. Il a été arrêté définitivement en 1994.

Recherche et rédaction par World Nuclear News



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