Luis Rubiales, ancien chef du football, sera jugé en Espagne pour baiser non désiré


Luis Rubiales, ancien dirigeant du football espagnol, sera jugé pour agression sexuelle pour avoir saisi la tête de Jennifer Hermoso, une joueuse vedette, et l'avoir embrassée de force sur la bouche lors de la cérémonie de remise des médailles de la Coupe du monde féminine en août.

La décision rendue mercredi soir par le Tribunal national espagnol est intervenue après qu'un juge a conclu en janvier que M. Rubiales devait être tenu responsable du baiser, qui, selon le juge, « n'était pas consensuel » et dans les limites de « l'intimité des relations sexuelles ».

Les procureurs et les avocats de Mme Hermoso demandent une peine totale de deux ans et demi de prison contre M. Rubiales : un an pour l'accusation d'agression sexuelle et 18 mois supplémentaires pour une accusation de coercition. M. Rubiales est accusé d'avoir fait pression sur Mme Hermoso pour qu'elle lui montre son soutien après le baiser.

Trois autres anciens responsables du football, dont Jorge Vilda, ancien entraîneur de l'équipe féminine, sont également accusés de coercition. Ils risquent chacun 18 mois de prison.

La confirmation que M. Rubiales sera accusé d'agression sexuelle est le dernier développement d'une affaire très médiatisée qui a perturbé le football en Espagne et alimenté une prise de conscience publique sur le sexisme et les déséquilibres de pouvoir.

M. Rubiales a d'abord résisté aux appels à démissionner de ses fonctions de président de la Fédération royale espagnole de football et de vice-président de l'UEFA, l'instance dirigeante du football européen, mais il a démissionné après qu'un tribunal a émis une ordonnance d'interdiction à son encontre. La FIFA, l'instance dirigeante du football, lui a interdit l'accès à ce sport pendant trois ans.

M. Rubiales a été brièvement arrêté en avril dans le cadre d'une vaste enquête sur la corruption et le blanchiment d'argent liés au déplacement de la Super Coupe d'Espagne en Arabie Saoudite. Il fait également l'objet d'une enquête concernant des allégations selon lesquelles il aurait engagé des détectives pour espionner le président du syndicat des joueurs espagnols. utiliser à mauvais escient les fonds de la fédération pour payer des dépenses personnelles ; et l’organisation d’une soirée sexuelle, financée avec les fonds de la fédération, à Grenade en 2020 – toutes des affirmations qui ont émergé après que des plaintes officielles ont été déposées auprès des procureurs.

M. Rubiales a nié tout acte répréhensible.

Le tribunal a fixé sa caution à 65 000 euros (environ 70 000 dollars) pour l'accusation d'agression sexuelle et à 65 000 euros supplémentaires à verser conjointement avec les trois autres anciens fonctionnaires également accusés de coercition.

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