Le français Thales a accusé plus de 2002 contrats de sous-marins avec la Malaisie | Malaisie


Najib était ministre de la Défense lorsque l'accord a été signé pour acheter deux sous-marins de la classe Scorpène et un sous-marin Agosta à l'unité des chantiers navals français DCN, qui fait maintenant partie de Thales, dans le cadre d'un accord d'une valeur de 1,2 milliard de dollars.  — Photo de Devan Manuel
Najib était ministre de la Défense lorsque l’accord a été signé pour acheter deux sous-marins de la classe Scorpène et un sous-marin Agosta à l’unité des chantiers navals français DCN, qui fait maintenant partie de Thales, dans le cadre d’un accord d’une valeur de 1,2 milliard de dollars. — Photo de Devan Manuel

PARIS, 27 avril — Un juge français a inculpé le groupe de défense Thales de complicité de corruption dans le cadre d’une vente de sous-marins à la Malaisie en 2002, ont indiqué mardi à l’AFP des sources proches de l’enquête.

L’affaire de longue date sur les pots-de-vin présumés a été ouverte en 2010 et a finalement rattrapé l’ancien Premier ministre malaisien Datuk Seri Najib Razak.

Najib était ministre de la Défense lorsque l’accord a été signé pour acheter deux sous-marins de la classe Scorpène et un sous-marin Agosta à l’unité des chantiers navals français DCN, qui fait maintenant partie de Thales, dans le cadre d’un accord d’une valeur de 1,2 milliard de dollars (5,2 milliards de RM).

L’associé de Najib, Abdul Razak Baginda, a agi en tant que conseiller sur l’accord, et il est accusé d’avoir déguisé le pot-de-vin de plus de 114 millions d’euros en « travail de conseil » par une société dont il était le principal actionnaire.

L’argent aurait ensuite été remis à Najib, qui a fait face à une série de cas de corruption depuis qu’il a été élu Premier ministre de Malaisie en 2018.

Razak Baginda a été inculpé en France en 2017, tandis que Najib a été interrogé par des enquêteurs anti-corruption malaisiens.

Au total, neuf accusés, dont Thales, ont été inculpés en France et les enquêtes ont été closes en janvier 2022, ont indiqué les sources.

Parmi eux figurent également Philippe Japiot, ancien président de l’unité française des chantiers navals DCN International, et Jean-Paul Perrier, ancien directeur général de Thales, ainsi que deux autres anciens dirigeants.

Tous les quatre nient tout acte répréhensible et le gouvernement malaisien a déclaré que le contrat était exempt de corruption.

Contacté par l’AFP, Thales a déclaré « contester fermement ces allégations ».

Les procureurs du bureau français des crimes financiers PNF examineront désormais toute nouvelle demande adressée au juge, qui aura le dernier mot sur l’opportunité d’un procès, bien qu’un appel ait déjà été déposé en mai 2021. — AFP

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