Le Conseil de sécurité de l’ONU s’attaque pour la première fois aux risques liés au changement climatique


Siège des Nations Unies à New York.

Photographe: John Moore / Getty Images

Les pays riches seront sous pression pour augmenter le financement pour lutter contre le changement climatique au cours d’une Discussion des Nations Unies qui avertira comment une hausse incontrôlée des températures pourrait entraîner des guerres et des migrations massives.

La réunion virtuelle du Conseil de sécurité de l’ONU mardi sera dirigée par le Premier ministre britannique Boris Johnson et comprendra des participants tels que le président français Emmanuel Macron et l’envoyé en chef du climat américain Joe Biden, John Kerry. Les participants se concentreront sur les risques liés au changement climatique.

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Les experts militaires ont averti pendant des années que le changement climatique peut provoquer une instabilité politique car il ravage les cultures, inonde les villages et les villes et conduit à un brouiller pour les ressources naturelles. Alors que le Royaume-Uni assume la présidence tournante du Conseil de sécurité ce mois-ci, Johnson avertira que le changement climatique constitue une «menace grave pour la paix et la sécurité mondiales».

«Contrairement à de nombreuses questions traitées par le conseil, c’est une question que nous savons exactement comment aborder», dira Johnson, selon des extraits de ses remarques préparées publiées par son bureau. «En aidant les pays vulnérables à s’adapter au changement climatique et en réduisant les émissions mondiales à zéro net, nous protégerons non seulement l’abondante biodiversité de notre planète, mais aussi sa prospérité et sa sécurité.»

La session soulignera le risque d’échec des pays développés à fournir les 100 milliards de dollars par an de financement climatique qu’ils ont promis aux nations plus pauvres lors des négociations de l’ONU il y a dix ans. Les dernières données montrent que le financement a atteint 78,9 milliards de dollars en 2018, ralentissant après que l’ancien président Donald Trump a juré de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le changement climatique. Une grande partie des financements existants est allée à la réduction des émissions plutôt qu’à l’aide aux pays vulnérables pour s’adapter aux pires effets du changement climatique.

Progrès du financement climatique

Les pays riches ont promis 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour aider les pays les plus pauvres à lutter contre le réchauffement climatique

Source: OCDE

Après des années de contributions minimes, les États-Unis devraient débourser environ 8 milliards de dollars pour rattraper le temps perdu, selon Alden Meyer, associé principal du groupe de réflexion E3G.

Pendant ce temps au Royaume-Uni, Johnson a promis de clôture financement climatique international, dépensant 11,6 milliards de livres (16,3 milliards de dollars) au cours des cinq prochaines années. Pourtant, il est critiqué par les membres de son propre Parti conservateur pour avoir réduit le budget global de l’aide à l’étranger. Le mois prochain, le gouvernement britannique organisera un sommet distinct qui vise à accroître le financement climatique des pays donateurs. La réunion ministérielle sur le climat et le développement aura lieu le 31 mars.

«L’investissement dans les efforts d’adaptation aux effets du changement climatique peut renforcer la paix et la cohésion sociale», a déclaré Kat Kramer, responsable de la politique climatique à l’association caritative Christian Aid.

– Avec l’aide de David Wainer

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