Le Bloc est-il en baisse ?


Cette première semaine de cette campagne de 36 jours à paru aux yeux de certains observateurs au mieux sans éclat. Mais les amateurs de données et de sondages ont été effectués, eux-mêmes, au moins de neuf enquêtes d’opinion ont été publiées depuis la dissolution de la Chambre des communes il y a une semaine.

En voici un résumé :

  • Les maisons Léger, Ipsos et Données d’abaque ont tous mesuré le Parti libéral du Canada (PLC) en tête des intentions de vote des Canadiens par une marge de cinq points devant le Parti conservateur du Canada (PCC). que la répartition régionale des régions varie d’un appui à l’autre, ces chiffres doivent être appuyés par les libéraux restent bien aux commandes de la campagne et se dirigent, toutes choses étant égales par ailleurs, vers une victoire, minoritaire comme majoritaire.
  • L’Institut Angus Reid a également relevé des données donnant le PLC de Trudeau en tête du peloton, avec une avance de six points à l’échelle canadienne sur les conservateurs. Au Québec, ce sondage d’Angus Reid donne aux libéraux une avancée de plus de dix points sur le Bloc québécois (BQ) et autant sur les conservateurs en Ontario. Des chiffres fortement poussés que le PLC se dirige vers une majorité.
  • Toutefois, les maisons Rue principale de la Recherche et EKOS ont toutes deux commencé leurs sondages quotidiens et elles ont détecté un resserrement de la course. Les premiers résultats quotidiens d’EKOS étaient similaires aux moyennes en début de cours, mais ceux-ci étaient rendus publics vers la fin de la semaine ont plutôt suggéré une égalité statistique entre le PLC et le PCC. Les mêmes tendances ont été observées par Mainstreet, avec une égalité à 33 % vendredi en soirée entre PLC et PCC. Évidemment, de tels sondages quotidiens présentent d’autres incertitudes dont il faut tenir compte.
  • De son côté, Recherche sur les nanos a lancé son sondage en continu cette fin de semaine et mesure lui aussi une égalité statistique entre le PLC (34 %) et le PCC (32 %). Néanmoins, les sous-échantillons régionaux accordent toujours un avantage notable aux libéraux au Québec et en Ontario.
  • Enfin, Conseiller Affaires Publiques laissez aussi croire à une impasse entre les libéraux (30 %) et les conservateurs (29 %), et même des appuis en hausse, à 22 % pour le NPD au pays. Le plus grand contraste entre ce sondage de Counsel et les autres réside dans ses chiffres au Québec, où le Bloc québécois et le PLC ne devraient plus qu’à un point d’écart.

Voici donc la mise à jour de la projection fédérale Qc125 :

Si le PLC demeure toujours le favori dans ce cours, le moins que l’on puisse dire est que la première semaine ne lui a pas souri : l’écart avec les conservateurs s’est quelque peu resserré et le NPD demeure toujours compétitif en Ontario et en Colombie-Britannique. En fait, en date du jour 8 de la campagne, la seule province où la projection accorde des gains par rapport à l’élection de 2019 est… au Québec.

C’est que les sondages de cette première semaine indiquant que le Bloc québécois récolte moins d’appuis qu’à l’élection de 2019, alors qu’il avait obtenu 32,5 % des suffrages.

Le tableau suivant fait une comparaison entre la projection Qc125 du Bloc québécois (colonnes bleues) et les derniers sondages pour ce parti :

Les appuis au Bloc se trouveraient donc, après cette première semaine, entre 25 % et 32 ​​% selon ces firmes. Les sondages ont généralement bien estimé le vote bloquiste en 2019 et qu’un parti a rarement obtenu plus que dans son meilleur sondage, se pourrait-il que le Bloc ait perdu quelques plumes depuis 2019 ? Dans une telle situation, certaines circonscriptions gagnées à l’arraché par le bloc pourraient être en danger, notamment Trois-Rivières, Beauport-Limoilou, Longueuil–Saint-Hubert, La Prairie et Shefford.

En 2019, le Bloc avait commencé à remonter dans les intentions de vote après le premier débat des chefs (à TVA). Il sera intéressant de voir si Yves-François Blanchet parviendra à nouveau à soulever son parti cette année. Le chef du Bloc s’est donné comme objectif de remporter la majorité des circonscriptions fédérales du Québec (soit 40 sièges), un seuil que le BQ n’a pas atteint depuis l’élection de 2008. Un objectif réalisable, mais s’il aura fort à faire pour déloger le PLC de la position de tête au Québec.

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Pour consulter les chiffres de cette projection fédérale, visitez la page de Qc125 Canada. Trouvez votre circonscription ici ou utilisez les liens régionaux suivants :

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