La chef de l’APN, RoseAnne Archibald, qualifie sa suspension d’illégale


La chef nationale de l’Assemblée des Premières Nations, RoseAnne Archibald, prend la parole lors de l’assemblée générale annuelle de l’APN à Vancouver le 5 juillet.DARRYL DYCK/La Presse Canadienne

RoseAnne Archibald a plaidé sa cause devant l’assemblée générale annuelle de l’Assemblée des Premières Nations mardi matin, après des semaines d’incertitude politique qui ont suivi la suspension du chef national le mois dernier.

Mme Archibald fait face à des efforts concurrents à l’assemblée pour la retirer de son rôle ou pour soutenir son leadership continu.

Au cours de ses remarques, Mme Archibald a soutenu que sa suspension était illégale. Elle a doublé ses allégations de corruption au sein de l’AFN, la qualifiant de « secret le plus connu du pays indien ». Elle a également présenté une vision globale d’une « nouvelle APN », dans laquelle le personnel de l’APN serait transféré à une nouvelle société qui, selon elle, serait ancrée dans la culture et les valeurs des Premières Nations.

« Je vous demande de vous tenir à mes côtés dans cette vision positive de l’avenir », a déclaré Mme Archibald devant la salle des centaines de chefs et d’observateurs des Premières Nations réunis au Centre des congrès de Vancouver, ainsi que virtuellement.

La Cour rejette la demande de la chef nationale de l’APN, RoseAnne Archibald, d’annuler la suspension

Il y a de profondes divergences d’opinions sur la suspension du chef national. Alors que Mme Archibald a accusé le comité exécutif de l’APN d’avoir abusé dans ses décisions, les membres du comité exécutif ont défendu leurs actions et soulevé des inquiétudes quant aux éventuelles responsabilités juridiques soulevées par l’affaire.

Il a été récemment révélé que quatre membres du personnel de l’APN ont accusé Mme Archibald d’intimidation et de harcèlement, ce qui a déclenché une enquête externe. Elle a déjà fait l’objet de plusieurs plaintes informelles de harcèlement et d’intimidation de la part d’employés alors qu’elle occupait le poste de chef régional de l’Ontario.

Avant l’assemblée, il n’était pas clair si le chef national serait autorisé à y assister, car Mme Archibald avait initialement été interdite par le comité exécutif. L’APN a finalement opté pour un format qui accordait 30 minutes de temps de parole au Chef national, ainsi qu’au comité exécutif, qui était représenté par le Chef régional de la Nouvelle-Écosse/Terre-Neuve Paul Prosper et la Chef régionale du Nouveau-Brunswick Joanna Bernard.

M. Prosper a déclaré que la décision de suspendre le chef national n’était pas facile et qu’elle reposait sur « de nombreuses longues journées et de nombreuses longues nuits ».

Il a appelé l’assemblée à prendre une « voie médiane » – sous la forme d’une résolution recommandée par le comité exécutif et proposée par Rosanne Casimir, la Kúkpi7 (chef) de Tk’emlúps te Secwépemc. La résolution appelait à suspendre temporairement le chef national avec solde jusqu’à ce que l’enquête sur les plaintes soit terminée.

Cette résolution a cependant échoué lors d’un vote mardi après-midi – une décision qui a été applaudie par la salle.

Deux autres projets de résolution d’urgence sur le leadership de Mme Archibald sont également présentés : l’un demande de mettre fin à la suspension « non fondée » et de répondre à sa demande d’un audit médico-légal de l’APN, tandis que l’autre demande que le chef national soit immédiatement démis de ses fonctions. et qu’un chef intérimaire soit nommé.

Les deux résolutions doivent être votées mercredi.

Le comité exécutif et le conseil d’administration de l’APN ont suspendu Archibald le mois dernier en attendant le résultat des enquêtes sur quatre plaintes contre elle.DARRYL DYCK/La Presse Canadienne

M. Prosper a également déclaré que lui et ses collègues ne s’opposent pas à une vérification judiciaire et qu’ils « l’accueilleront » si les chefs le désirent.

Dans ses remarques, Mme Bernard a déclaré que le comité exécutif tentait de mener à bien une enquête équitable sur le lieu de travail, que les actions du chef national ont rendue «presque impossible». Elle a également déclaré que le 1er juillet, Mme Archibald avait laissé entendre qu’une «longue liste d’entrepreneurs» de l’APN au fil des ans étaient impliqués dans une sorte de corruption.

«Aucune de ces questions n’a jamais été portée devant le comité exécutif ni l’enquêteur sur le lieu de travail, mais le chef national continue de les envoyer dans des courriels, des discours et sur Twitter», a-t-elle déclaré. « Et maintenant, certains de ces entrepreneurs sur cette liste écrivent et disent à l’APN qu’ils peuvent avoir des réclamations pour la libération [that] liste. »

Mme Archibald n’a pas hésité à catégoriser l’APN et son comité exécutif, qualifiant la structure actuelle de l’APN de « menace » pour la souveraineté, la compétence et la survie des communautés des Premières Nations.

«Combien de vos chefs régionaux ont partagé une divulgation complète avec vous? Tous les faits. Je ne pense pas beaucoup », a-t-elle déclaré.

Mme Archibald a déclaré que sa suspension était due au fait qu’elle avait dit la vérité sur la corruption à l’APN et qu’elle avait envoyé des informations sur des « contrats douteux ».

La journée a commencé lorsqu’un groupe de plusieurs dizaines de personnes s’est rassemblé à l’extérieur du centre de conférence pour soutenir la chef nationale, avant qu’elle ne mène une procession dans la salle de réunion principale.

Parmi les intervenants venus au micro dans la matinée, Doug Kelly a évoqué la nécessité d’éviter d’alourdir le « fardeau de la guérison » pour les personnes présentes à l’assemblée en cours, qui se poursuit jusqu’à jeudi.

« Notre organisation est en difficulté. Nous devons le réparer, mais nous devons le réparer avec amour, gentillesse et respect », a-t-il déclaré.

Pour les abonnés : obtenez des nouvelles et des analyses politiques exclusives en vous inscrivant à la Briefing politique.

Laisser un commentaire