Gonet: l’actualité des marchés au 24 mars


Nasdaq -1,1%, Dow -0,94%, SPX -0,76%, Russell -3,6%, SOX -2,7%, Eurostoxx -0,18%, SMI + 0,45%.

Wall Street s’endort 80% plus haut. Rappelons-nous, il y a pile un an, le S & P500 (SPX) venait de s’effondrer de 35% en un tout petit mois, qui nous parut une vie. 2191 points, c’est le plus bas atteint en séance du 23 mars 2020, puis le SPX a fait ce qu’il sait le mieux faire, repartir vers le nord sans regarder en arrière. Et 2191 de se transformer en 3910 un an plus tard, soit 78,45% plus haut pour être précis.

Les volumes d’échanges s’améliorent quelque peu hier, avec 12,2 milliards de titres négociés sur le NYSE. La plupart des indices terminent leur séance dans le rouge mais le SPX parvient à se maintenir au-dessus des 3900 points alors que le Nasdaq100 (NDX) défend la ligne des 13’000 points. Le thème d’hier est assez simple, sur les valeurs liées à la réouverture de l’économie ainsi que les petites et moyennes capitalisations. Regardez le Russell2000 (RTY), qui se prend bien les pieds dans le tapis et clôture en-dessous de sa moyenne mobile à 50 jours. La faiblesse du pétrole n’y est pas étrangère, le baril de WTI Light Crude reculant à nouveau de 6%, pour traiter à 58,30 dollars ce matin. Et comme le RTY est truffé de valeurs de l’énergie, quand le baril trébuche, il tombe. À ce propos, cette faiblesse de l’or noir est probablement liée à un embouteillage crasse dans ce segment. Le pétrole est devenu un «commerce bondé», tout le monde ou presque en avait dans les portefeuilles, et en plus une réunion de l’OPEP + se profil à l’horizon de la semaine prochaine.

Revenons à Wall Street, où la volatilité tente un rebond, le VIX récupérant un peu plus de 7% pour terminer sa séance légèrement au-dessus de 20, à suivre de près, le VIX traite sur un niveau charnière, ce qui représente plus que, à la clôture on assiste à des intérêts vendeurs pour 3,6 milliards de dollars, il semblerait que le travail ne soit pas terminé. Gardez en tête que la fin du mois / trimestre approche, Goldman Sachs en profitant pour tenter de nous épouvanter en affirmant que son modèle «pension» estime que 61 milliards de dollars vont se présenter à la vente dans 6 jours. Toujours très précis nos amis New Yorkais…

Un VIX qui reprend des couleurs, le marché qui recule quelque peu et tous les regards se tournent vers le rendement de l’emprunt US à 10 ans, qui ne monte pas, mais alors pas du tout. Au contraire, le principal épouvantail du marché des actions ces temps recule hier et vient se poser à 1,60% ce matin. Et là on réalise que le sentiment du marché a légèrement tourné. On s’inquiète dans les salles de marchés et sur achète de la protection, des bons du Trésor US, ce qui fait baisser les revenus obligataires. Mises au second plan les craintes d’inflation, les anticipations de hausses de taux par la Fed, aujourd’hui le marché commence à avoir peur, peur des paroles d’Angela Merkel, qui referme son pays, peur des variantes de tous les bords, qui ne baissent pas en intensité, peur d’AstraZeneca, qui nous aurait roulés dans la farine et peur de la lenteur de la vaccination en Europe. Le marché est peut-être simplement en train de perdre patience. La localisation du plus bas atteint il y a pile un an nous rappelle à tous que cette pandémie dure depuis plus d’un et que nous y sommes toujours empêtrés, malgré les campagnes de vaccinations, débutées en décembre. Le dollar en profit en plein, qui décolle, la paire eur / usd revient à 1,1822. L’or recule quelque peu, l’once traite à 1727 dollars ce matin.

Rien de particulier à signaler du côté de Jerome Powell et Janet Yellen, le patron de la FED répétant ses dires de la semaine passée, alors que la boss du Trésor US confirme que les plans de relance de l’économie seront financés en partie par des hausses d’impôts des entreprises et des particuliers fortunés. Et dans ce contexte d’une Fed qui se veut la plus rassurante possible, tentant de convaincre cette tête de pioche de marché des actions que des taux en hausse sont un bon signe finalement, et bien dans un tel contexte, des signes de «tapering »Apparaît ailleurs, de très légers signes certes, mais on ne peut les ignorer. Trade The News indique que la Banque du Japon pourrait réduire ses achats d’obligations le mois prochain alors que la Banque centrale du Canada annonce qu’elle suspend ou supprime son programme résiduel d’injections de liquidités dans les mois à venir.

Hong Kong et Macao ont suspendu les vaccins BioNTech en raison de leurs préoccupations relatives à des emballages. Les exportations de vaccins de l’UE doivent être fortement perturbées par des règles plus strictes qui doivent être dévoilées aujourd’hui. Des millions de doses supplémentaires du vaccin de J&J devraient être mises sur le marché après que le fabricant sous contrat Catalent a obtenu l’autorisation des États-Unis. Moderna développe un vaccin ciblant à la fois la grippe saisonnière et le Covid, selon le WSJ.

Pas de vainqueur clair en Israël. Les sondages de sortie des urnes ont commencé que ni Benjamin Netanyahou ni ses opposants ne semblent avoir la voie libre pour une ancienne coalition gouvernementale. Le Premier ministre et ses opposants passeront les prochaines semaines à explorer les alliances possibles. «Nous ne devons pas entraîner Israël vers de nouvelles élections», déclare M. Netanyahu. «Nous devons construire un gouvernement stable maintenant». S’ils échouent, une cinquième élection en deux ans se profile.

La Turquie va-t-elle tenter d’influencer les élections françaises? Emmanuel Macron le pense. Istanbul va «jouer sur l’opinion publique», déclare le président à la télévision France 5. Il n’explique pas comment Istanbul pourrait le faire – ni s’il parle des élections régionales de juin, du scrutin présidentiel de 2022, ou des deux. Le moment choisi pour cet avertissement est étrange. Macron a échangé des lettres avec Recep Tayyip Erdogan en janvier et ils ont convenu de resserrer leurs liens. Le 2 mars, ils ont enchaîné avec un appel vidéo.

Les PMI flash de mars seront publiés pour les principales économies. Aux Etats-Unis, ils se doubleront des commandes de biens durables (13h30) et des stocks pétroliers (15h30). Le marché suivra par ailleurs émission de 61 milliards de dollars US obligations à 5 ans par le Trésor des Etats-Unis et gardera tout de même un œil sur Jerome Powell et Janet Yellen, qui remettent ça aujourd’hui.

Les rumeurs de rachat de Discord par Microsoft pour environ 10 milliards de dollars tournent toujours. AstraZeneca va revoir les données cliniques de son vaccin Covid-19 après les critiques d’une autorité indépendante aux Etats-Unis. Intel veut accélérer la production de puces avec deux nouvelles usines, ce qui fait bondir le titre hors séance, en faute d’ambitions de chiffre d’affaires plus modestes que prévu cette année. GameStop perd 15% à Wall Street hors séance après ses résultats. L’autorité espagnole de la concurrence a approuvé sous conditions d’acquérir de Bankia par CaixaBank. Walt Disney décale encore la sortie de ses films. Amazon nomme Adam Selipsky à la tête d’AWS. Moody’s réduit la notation crédit d’Exxon Mobil à «Aa2». Nintendo va utiliser des puces NVIDIA plus rapides pour sa nouvelle Switch 2021. Dufry émet 500 millions de francs suisses d’obligations 2026 pour refinancer une ligne 2023 et améliorer ses réserves. Des rumeurs concordantes laissent penser que Robinhood aurait déposé son prospectus en vue d’une introduction en bourse.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent dans le rouge. Tokyo recule de 2,04% à la cloche, Hong Kong abandonne 2,26%, Shanghai perd 1,3% et Séoul se replie de 0,28%. Le futur SPX traite à l’équilibre alors que l’Europe va ouvrir en recul de 0,6%. Le sentiment est dicté par le flux de nouvelles des vaccinations et des différents vaccins.

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