Football. Des matchs amicaux après une saison blanche, pour quoi faire ?


Les sourires sont de retour sur les terrains de foot !
Les sourires sont de retour sur les terrains de foot ! (©AC / Sport à Caen)

Les soirées s’animer de nouveau sur les terrains de Caen et son agglomération. Formellement interdite depuis le mois d’octobre 2020, une forme de compétition reprend peu à peu ses droits. Officiellement, les footballeurs sont de nouveau autorisés à s’affronter depuis le 9 juin 2021. Officieusement, certaines ont anticipé la date de quelques jours.

Quoi qu’il en soit, beaucoup de clubs ont fait le choix d’organisateur des matchs amicaux avant de partir en vacances. Si la pratique a existé par le passé, notamment dans les années 1980, elle n’avait plus cours depuis longtemps. La pandémie a changé les habitudes…

Pour le plaisir du jeu

Pourquoi être dans la confrontation avant même que la préparation de la saison prochaine ne débute ? « On est contents de rejouer au football, tout simplement », résume Laurent Dufour, à la tête de l’ASPTT Caen. Le plaisir presque enfantin d’exercer sa passion, c’est d’abord ce qui a incité les entraîneurs à boucler cette drôle de saison blanche par une, deux voire trois confrontations amicales.

Je me suis dit qu’en faisant ça, les gars allaient retrouver le goût du jeu et avoir une idée du point où ils repartent.

Morgan RanguetEntraîneur d’Hérouville (R2)

Frank Dechaume y voit aussi une manière de « récompenser les joueurs » pour leur implication malgré l’arrêt rapide du championnat. « Ils auraient été frustrés de ne pas jouer, dit-il. Ils trépignent d’impatience. On a longtemps été dans l’impossibilité de jouer, ça aurait dommage de ne pas profiter de pouvoir le faire. Sur un quand même bien morflé. »

Pour s’évaluer… sans conclusions hâtives

Où sont les footballeurs amateurs après huit mois d’arrêt ? La question a autant de réponses que d’individus concernés, mais ces matchs vont permettre de faire le point. « Ça permettra de jauger leurs capacités et leur niveau physique », estime Nicolas Vrel, entraîneur de Verson (R2). Mais les entraîneurs de la région ne se font pas assez d’illusion sur l’état des troupes.

L’équipe n’est pas en forme, on a envoyé bien les longs mois d’absence. Les matchs qu’on va faire ne vont pas être terribles, mais ce sera pareil en face.

Laurent DufourEntraîneur de l’ASPTT Caen (R1)

Les équipes qui ont déjà joué ont pu s’apercevoir du chemin qu’elles avaient eu à parcourir. Ifs (R2) a ainsi été opposé à la réserve des PTT (R2). « C’était soit intéressant, soit cataclysmique, juge Kévin Leroux, l’entraîneur ifois. Le risque est de vouloir faire les choses à la vitesse où on les faisait avant. Le corps n’est pas encore prêt. »

Pour retrouver des repères

Dans ce contexte, il est donc nécessaire de retrouver des repères individuels et collectifs. Contre Dives, Morgan Ranguet a vu des joueurs « asphyxiés au bout de 20 minutes » et plus vraiment au fait des consignes collectives. « Ils ont perdu ce qu’on a travaillé en début de saison, constate le technicien hérouvillais. Ils veulent aller trop vite vers l’avant. » Au-delà du terrain, les considérations sont aussi mentales.

Ces matchs permettent de rappeler que la pratique, ce n’est pas que le ludique qu’on a fait pendant six mois. C’est aussi tout le côté utilisant qui fait la performance. C’est bien de faire un ou deux matchs pour voir qu’on n’y est pas encore.

Kévin LerouxEntraîneur d’Ifs (R2)

Pour intégrer les nouveaux

Certains clubs ont déjà bien avancé sur leur recrutement. Ces matchs amicaux « permettent aux nouveaux de venir de s’intégrer plus rapidement et de commencer à ancien un groupe », estime Frank Dechaume. Les entraîneurs peuvent, en même temps, procéder à une veste revue d’effectif. Au moment de couper, souvent pour un mois à peine, ils auront une base de travail plus fine.



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