Prévisions saisonnières pour la suite de l’été


Par Régis CREPET, météorologue

L’actualisation des prévisions saisonnières est valable pour la suite de l’été (trimestre juillet, août et septembre). Ces propositions mettent en évidence un début d’été chaud et à nouveau plus sec après un printemps frais et humide, avant le retour d’un temps plus changeant et plus humide en août et septembre. La fiabilité d’ensemble reste assez faible sur cette évolution.

Ces demandes saisonnières, actualisées le 10 juin, concernent le trimestre juillet, août et septembre. Ces demandes ont été mises en évidence un été globalement plus chaud que les moyennes, mais avec des nuances mensuelles : juin et juillet restent majoritairement plus chauds que les normaux, et plus de secondes malgré les épisodes orageux, tandis qu’août et septembre s’annoncent assez perturbés avec le retour des pluies et orages fréquents.

A noter également que les effets de la fille, en cours dans l’océan Pacifique, restent très aléatoires en Europe. La Nina, après avoir connu son pic cet hiver, laisse place à une période « neutre » dans l’océan Pacifique (c’est à dire : sans anomalie). Mais, selon certaines projections, la Nina pourrait reprendre légèrement en fin d’année. Cependant, les effets de la Nina sont généralement minimes en été pour l’Europe.

Situation générale pour la France métropolitaine

Les deux cartes ci-dessus indiquant le contexte général sur un trimestre glissant : le trimestre juin-juillet-août, et le trimestre juillet-août-septembre. Nos demandes saisonnières avaient bien anticipé le mois de juin assez chaud mais fréquemment orageux que nous apprenons. L’évolution actuelle n’est donc pas une surprise. Pour l’été, nos calculs envisagent sur la saison une tendance relativement chaude et sèche, mais de façon à priori moins marquée que ces dernières années. D’autre part, il y aurait des nuances mensuelles à apporter, entre un mois de juillet chaud et plus sec que les moyennes en France, tandis qu’août et septembre seront plus mitigés, en tous cas, plus humides.

Prévisions saisonnières juillet

Le premier mois des grandes vacances devrait être plus chaud et plus sec que les moyennes en France métropolitaine, selon notre modèle numérique. L’axe orageux allant du sud-ouest au centre-est est bien modélisé, ce qui n’empêcheait pas un certain déficit pluviométrique au nord-ouest. Dans ce contexte chaud, le risque de canicule nous semble présent pour ce mois de juillet, la sécheresse des sols étant un paramètre qui peut y contribuer. Les températures peuvent être supérieures aux moyennes de l’ordre de +1° à +2°, avec un déficit pluviométrique de 10%, nuancé en fonction des orages. La fiabilité pour juillet est modérée. Il s’agirait donc du mois le plus beau de l’été, tout en sachant que la notion de « beau temps » dépend des domaines d’activité.

Prévisions saisonnières août

Le mois d’août pourrait marquer un changement et pourrait être le mois le moins beau de l’été 2021. A ce jour, il est difficile de dire si ce mois sera tout simplement dans les normales concernant les températures et les précipitations, mais la prévision saisonnière se recale en faveur d’un mois plus humide que les précédentes avec des températures de saison. On peut y voir la signature éventuelle d’un mois très orageux, ou alors caractérisé par des passages pluvieux qui le rendraient moins agréable pour les vacanciers. Les températures pourraient alors être proches des normales tandis que les précipitations pourraient être proches des moyennes.

Prévisions saisonnières septembre

Ce premier mois de l’automne météorologique serait, lui aussi, très changeant et instable, marqué par de fréquents passages pluvieux et orageux, notamment sur l’ouest de la France. Dans un flux de secteur sud-ouest majoritaire, les températures proches des moyennes, mais les précipitations supérieures. Le ressentiment pourrait être alors très mitigé.

En conclusion, le global pour l’été est encore un signal marqué par des températures au-dessus des moyennes avec des précipitations déficitaires mais compensées, selon les régions, par une évolution orageuse plus marquée que ces dernières années. La fiabilité d’ensemble, plutôt bonne pour un mois de juillet chaud, est en baisse pour août et septembre en raison de scénarios météorologiques parfois divergents entre les principaux modèles numériques utilisés en candidats saisonniers.

Par rapport aux six derniers étés que nous venons de connaître, qui étaient exceptionnellement chauds et secs, deux différences semblent déjà s’observer pour notre été 2021 : les orages pourrait être plus fréquents et nous connaître un mois d’août assez mitigé. Le mois le plus chaud de l’été serait juillet, et le moins chaud et le plus humide serait août.

Rappelons enfin que cette tendance n’est pas figée : au sein de ces trois mois, il est bien évident que des épisodesperturbations, plus frais et plus chauds se produiront, ce que l’on appelle des « épiphénomènes », mais ne pourrait pas la caractéristique majoritaire du trimestre. Les demandes d’informations concernant le scénario qui semble majoritaire pour un mois entier.

Au total, les températures moyennes de l’été sur l’hexagone pourraient être de l’ordre de +0,7° à +1°C en raison des mois de juin et juillet plus chauds. Quant aux précipitations, elles pourraient se produire sous la forme d’orages hétérogènes en juin et juillet avant un mois d’août davantage pluvieux. Le spectre d’une sécheresse durable est donc minimisé, d’autant plus que le mois de mai avait bien rattrappé le déficit observé en avril.

À lire aussi

Quel été après un printemps frais ?

Climat d’août en France : entre canicules et orages

Laisser un commentaire