Des politiciens québécois dénoncent la première page du Journal de Montréal
«Avec de telles images, on risque d’alimenter les préjugés», a prévenu Benoit Charette, ministre québécois en charge de la lutte contre le racisme.
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QUÉBEC – Des politiciens de tous bords jeudi se sont dits inquiets qu’une première page du Journal de Montréal montrant le premier ministre Justin Trudeau vêtu de vêtements traditionnels indiens alimente les préjugés.
«Il faut faire attention à ne pas stigmatiser certaines communautés», a déclaré le premier ministre François Legault lors d’une conférence de presse à l’Assemblée législative. «Nous devons être prudents.»
Benoit Charette, ministre québécois chargé de la lutte contre le racisme, s’est adressé à Twitter dès jeudi matin pour dire: «Pour ma part, ce sont les conséquences qui m’inquiètent. Nous assistons à une résurgence d’actes racistes visant les personnes d’origine asiatique depuis le début de la pandémie.
«Avec de telles images, nous risquons d’alimenter des préjugés.»
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La photo dans le journal montre Trudeau vêtu de vêtements traditionnels lors de sa tournée controversée en Inde en 2018.
« La variante indienne est arrivée », lit-on dans le titre, avec le sous-titre: « Alors Justin, allons-nous rapidement couper les liens avec l’Inde cette fois? »
La chef libérale Dominique Anglade a déclaré aux journalistes qu’elle trouvait la couverture «inacceptable».
«En regardant la couverture ce matin, je me suis demandé:« Quel message essaient-ils d’envoyer? »Dit Anglade. «Quand nous voyons des événements où des personnes d’origine asiatique ont été victimes de remarques inacceptables, je pense que nous devons faire attention aux types de messages que nous envoyons à la population.
La co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a déclaré que la photo «nourrit les préjugés» et que le virus COVID-19 n’a pas d’appartenance ethnique.
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«Ma première pensée a été de dire ‘pourquoi?’ »A déclaré Massé. «Pourquoi cette image? Les gens n’ont pas fait la une avec la variante britannique. Nous n’avons pas parlé de l’appartenance ethnique.
«Il faut faire très attention à ce genre de choses», a ajouté le porte-parole du Parti québécois en matière de santé, Joël Arseneau. «Les médias ont une responsabilité, les politiciens ont la responsabilité de s’assurer que nous ne contribuons pas à une situation déjà complexe.
«L’anxiété est endémique. La dernière chose dont nous avons besoin, c’est qu’une partie de la population, une personne soit stigmatisée comme le peuple chinois l’a été ces dernières semaines.
pauthier@postmedia.com
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