Burundi: L’agence des Nations Unies pour les réfugiés lance un appel pour plus de 220 millions de dollars d’aide «cruciale» |


«Un soutien international accru est essentiel pour garantir aux réfugiés burundais une protection et des soins significatifs dans les pays voisins», a déclaré Clementine Nkweta-Salami, directrice régionale du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCR) pour l’Est, la Corne de l’Afrique et Région des Grands Lacs.

Plus de soutien international

Depuis près de sept ans, la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC) accueillent des réfugiés burundais.

Et bien qu’une transition politique l’année dernière ait fait espérer qu’un plus grand nombre de réfugiés pourraient rentrer chez eux, la majorité continuera d’avoir besoin d’une protection internationale tout au long de l’année.

Cette année, le Plan régional d’intervention pour les réfugiés du Burundi 2021 recherche un soutien essentiel pour fournir de la nourriture, un abri et une éducation, ainsi qu’un accès aux soins de santé et à l’eau, qui sont particulièrement nécessaires pour les mesures de prévention et d’intervention liées à la pandémie de coronavirus.

«L’engagement de ressources est un signal important que le monde n’a pas oublié les réfugiés burundais et leurs communautés d’accueil», a déclaré M. Nkweta-Salami.

Sur un sol instable

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés a évoqué une crise politique en 2015 qui avait entravé la consolidation de la paix et la cohésion sociale du pays et entraîné des sanctions internationales qui ont conduit à l’instabilité du marché, à des augmentations de prix, à l’insécurité alimentaire et à des pénuries d’approvisionnement.

De plus, la montée du chômage et l’effondrement des services sociaux ont entraîné une forte détérioration des conditions de vie.

Et en 2019, des pénuries plus fréquentes et plus graves de carburant et de devises ont contribué à un marché noir florissant.

Avec une population d’environ 12 millions d’habitants, le Burundi est l’un des pays les plus densément peuplés d’Afrique.

Selon les Perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2020 du Fonds monétaire international (FMI), le produit intérieur brut (PIB) par habitant du pays s’élevait à 267 dollars.

Pendant ce temps, l’économie reste fortement dépendante de l’agriculture, qui représente plus d’un tiers du PIB du pays, mais dont la productivité est la plus faible de la région.

Un plan conjoint

L’appel de 293 millions de dollars pour les réfugiés burundais de l’année dernière, financé à seulement 40%, était parmi les plus sous-financés au monde.

Les conséquences pour la vie des réfugiés et de leurs communautés d’accueil ont été graves et comprenaient des réductions des rations alimentaires, des abris inadéquats, des pénuries de médicaments et des activités de subsistance insuffisantes.

L’appel de cette année comprend un financement pour intensifier le retour volontaire, sûr et digne de ceux qui choisissent de rapatrier, et est complété par un plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés, qui couvre l’accueil et le suivi des rapatriés ainsi que le soutien à la réintégration au Burundi.

Bien que les conditions ne soient pas encore propices à la promotion du rapatriement librement consenti, le HCR soutient le retour des réfugiés burundais si leur décision est volontaire, libre et éclairée, et que leur retour se déroule dans la sécurité et la dignité.



Laisser un commentaire