attention, des lieux à l’extérieur où il reste obligatoire


Fin du masque obligatoire : attention, des lieux à l'extérieur où il reste obligatoire

Jean Castex a indiqué que l’obligation du port du masque prenait fin ce jeudi. Mais dans certaines circonstances et dans certains lieux propices aux rassemblement, le masque doit continuer à être porté.

Le port du masque n’est plus obligatoire en extérieur à partir de ce jeudi 17 juin. C’est le Premier ministre lui-même qui l’a annoncé ce mercredi, à l’issue du conseil de défense sanitaire, devant la presse. Attention cependant, il s’agit d’une consigne générale, qui ne doit pas aller contre le bons sens. Le virus circule encore en France, il est donc de bon aloi de respecter les gestes barrière et les distanciations sociales pour ne pas créer de conditions de reprise épidémique. 

Jean Castex a d’ailleurs précisé que le port du masque restait obligatoire dans les lieux clos, mais aussi « dans certaines circonstances » à l’extérieur : dans les « lieux bondés », a-t-il dit, en évoquant aussi « les marchés », les « files d’attente » et les « enceintes des stades ». Il est probable que les préfectures établissent rapidement des listes de lieux à l’extérieur où le masque doit encore être porté, mais les autorités misent sur la responsabilités de tout un chacun : le masque s’impose partout où ne peut être respectée une distance suffisante entre deux personnes.

Les réponses aux principales questions

Le port du masque s’est généralisé petit à petit depuis la fin de l’été en France. Jean Castex a annoncé la fin de l’obligation du port du masque en extérieur à partir du 17 juin. Mais il reste obligatoire dans certaines circonstances : lieux bondés, marchés, file d’attente, enceintes d’un stade.

Dans les écoles, collèges, lycées et crèches 

Dans les secteurs de l’enfance et de l’éducation, le port du masque obligatoire concerne les établissements d’éveil, d’enseignement et de formation ; les centres de vacances ; les centres de loisirs sans hébergement. Si le port du masque était seulement imposé aux enseignants à la rentrée de septembre, il est aujourd’hui obligatoire pour les enfants à l’école, dès 6 ans, depuis l’annonce du Premier ministre Jean Castex le 29 octobre. « Conformément à l’avis que nous a transmis le Haut conseil de Santé publique, le port du masque sera étendu aux enfants du primaire dès l’âge de 6 ans », a-t-il expliqué.

Dans les entreprises

Alors que la question faisait débat, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a fixé les règles du port du masque en entreprise dès mercredi 18 août 2020, à l’issue d’une réunion organisée en visioconférence avec les partenaires sociaux. Depuis le 1er septembre, le port du masque est désormais obligatoire dans tous les espaces ouverts de l’entreprise, « salles de réunion, open space, couloirs, vestiaires, bureaux partagés ». Seuls les bureaux individuels ne sont pas concernés par la mesure. Le port du masque sera « nécessaire » pour les travailleurs exerçant en extérieur en cas de regroupement et d’incapacité à respecter la distance d’un mètre indique également le protocole.

En cas de refus, des sanctions peuvent être appliquées. « Si jamais le salarié refuse de mettre le masque, l’employeur lui fera les remarques, il pourra lui donner un avertissement et cela pourra être considéré comme une faute », a précisé le ministre délégué aux Petites et Moyennes entreprises, Alain Griset, au micro de BFMTV. L’entrée dans l’entreprise pourra également être refusée à un salarié qui voudrait entrer sans masque, et une retenue sur salaire, équivalente à un jour de congés sans solde, pourra être décidé, a expliqué de son côté Guillaume Roland, avocat au barreau de Paris, interrogé par Capital. Enfin, la prise en charge des masques par l’employeur, qui relevait jusque-là de la simple recommandation, a également été entérinée. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre article sur le masque obligatoire au travail.

Dans les lieux publics clos 

  • Salles de sport et établissements sportifs couverts. Pour les salles de sport, le ministère des Sports a précisé que les adhérents pourront ôter leur masque uniquement « au moment de faire du sport » et devront le porter « le reste du temps. » 
  • Musées, bibliothèques, salles de spectacle. Pour les établissements culturels et de loisir, sont concernés : les salles de spectacle et les cinémas ; les salles de jeux ; les musées ; les bibliothèques et les centres de documentation ; les établissements de plein air.
  • Hôtels, campings, chalets. En ce qui concerne les lieux de villégiature, sont concernés par le port du masque obligatoire les hôtels et pensions de famille ; les refuges de montagne et les hôtels d’altitude.
  • Transports. 
  • Ecoles, centres de vacances et centres de loisirs. 
  • Bars, cafés et restaurants. 
  • Salles d’audition et de conférences. Les salles d’auditions, de conférences et de réunions sont concernées par le port du masque obligatoire.
  • Lieux de culte. Le masque est obligatoire dans les établissements de culte (églises, mosquées, synagogues…).
  • Chapiteaux, tentes, édifices. Le port du masque est obligatoire dans les chapiteaux, tentes, structures et établissement flottants.
  • Banques et administrations. L’obligation concerne également les administrations et banques.
  • Commerces.

Dans les transports en commun

Pour vous déplacer, il est conseillé, voire obligatoire de porter un masque dans la rue. Le port du masque est également imposé dans les transports publics et en gare, pour les usagers de plus de 11 ans, ainsi que pour le personnel (dans les gare, les trains, métros, bus, RER…) depuis le début du déconfinement post-première vague, soit le 11 mai 2020. Si vous prenez l’avion, le car ou le bateau, vous devez également porter un masque. L’article 11 du décret du 31 mai 2020 dispose que « toute personne de onze ans ou plus porte, à bord des aéronefs effectuant du transport public à destination, en provenance ou à l’intérieur du territoire national, dès l’embarquement, un masque de type chirurgical à usage unique. » De facto, les masques dits « grand public » ou « faits maison » sont interdits à bord des avions. Le port du masque est aussi obligatoire aux arrêts de bus. Le port du masque est également obligatoire si vous vous déplacez en taxi ou VTC. Sans masque, le conducteur peut vous refuser l’accès.

Dans les magasins

Les magasins de vente (alimentaires, culture, vêtements…), les centres commerciaux et marchés couverts sont concernés par le port du masque obligatoire. Vous verrez sur la devanture une affiche indiquant que le masque est obligatoire. Vous trouverez également à l’entrée de chaque commerce, très souvent, du gel hydroalcoolique pour vous nettoyer les mains avant de rentrer dans l’établissement.

À partir du 8 février, il est devenu interdit d’utiliser en classe des masques artisanaux en tissu. Les masques en tissu de catégorie 2 à l’école, c’est donc fini. Obligatoire dès l’âge de 6 ans, le port du masque à l’école est désormais un peu plus réglementé. Sont désormais autorisés les masques chirurgicaux, les masques FFP2 (même s’ils sont peu agréables à porter, notamment pour des enfants) ou les masques en tissu de catégorie 1, c’est à dire fabriqués industriellement et assurant un niveau de filtration de 90% minimum. Cette obligation est une manière de répondre, pour l’exécutif, à la propagation des variants du Covid-19.

« Ces masques offrent moins de capacité filtrante », avait expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran sur le plateau du JT de 20h de TF1 fin janvier. « En revanche, je peux vous dire que 95 % à 99 % des masques que vous pouvez acheter dans les grandes surfaces – les masques grand public – sont filtrants. » Pour en être sûr, il suffit de s’appuyer sur l’étiquette présente sur le masque en tissu acheté. Elle doit mentionner la « catégorie 1 ».

Les masques en tissu dits « grand public » de catégorie 1 et 2

Les masques dits  » grand public  » sont les principaux visés par les déclarations sur les pouvoirs de filtration des masques en janvier 2021. Il convient toutefois de bien différencier les masques en tissu de catégorie 1 et ceux de catégorie 2. Ces masques doivent présenter des propriétés de filtration supérieures à 90% des particules de 3 µm (catégorie 1) ou supérieures à 70% de ces mêmes particules (catégorie 2). Ces derniers de catégorie 2 sont aujourd’hui déconseillés par de nombreux experts et non recommandés par le gouvernement.

Pour les reconnaître, sachez qu’un logo doit être apposé sur le masque ou son packaging. Optez donc pour un masque muni de la certification catégorie 1. Ces masques « grand public » doivent être changés toutes les quatre heures. Selon un avis de l’ANSES, le lavage de l’équipement « doit être effectué en machine avec une lessive adaptée au tissu dont le cycle comprendra au minimum un plateau de 30 minutes à 60°C. Le masque doit ensuite être séché dans son intégralité, au sèche-linge, au sèche-cheveux ou à l’air libre sur un support propre et désinfecté, puis repassé à la vapeur à la température indiquée par le fabricant (environ 120° à 130°). » 

Les masques chirurgicaux

Les masques chirurgicaux sont des dispositifs médicaux. Ils répondent à des exigences de sécurité et de santé européennes. Les masques chirurgicaux évitent la projection de gouttelettes émises par le porteur du masque, ce type de masque limite la contamination de l’environnement extérieur et des autres personnes. Pour le « grand public », il existe des modèles à usage unique non stériles. Le port de ce dispositif ne peut excéder quatre heures. L’équipement doit être jeté une fois souillé. Ces masques, souvent de couleur bleue sur leur face extérieure, se sont répandus très vite dans l’espace public et sont ceux qui sont les plus utilisés aujourd’hui.

Pourquoi les masques AFNOR et « faits maison » sont-ils déconseillés ?

 Les masques fabriqués par des professionnels du textile ou « faits maison » dans le respect de la spécification AFNOR sont des dispositifs textiles dont les garanties d’efficacités ne sont pas certifiées. Ils sont aujourd’hui déconseillés par les autorités en raisons de pouvoirs filtrants de l’air incertains, notamment face aux variants du Covid-19 plus contagieux.

Les masques FFP, FFP1, FFP2, FFP3

Les masques de protection respiratoire ou sont des équipements de protection individuelle de type FFP 1 (filtration de 80 % des aérosols), FFP2 (filtration de 94 % des aérosols), FFP3 (filtration de 99 % des aérosols). Ces derniers répondent à des exigences de sécurité et de santé européenne. Ces dispositifs protègent le porteur du masque contre l’inhalation de particules en suspension dans l’air pourraient contenir des agents infectieux. L’équipement doit être jeté une fois souillé. Les masques FFP2 disposent de pouvoirs de filtration de l’air plus important que les masques FFP1 ou les masques chirurgicaux. Pour être classé FFP2, un masque doit filtrer au moins 94 % des aérosols (fuite totale vers l’intérieur inférieure à 8%). Son port fatigue davantage le porteur qu’un masque classique. La région de Bavière qui a annonce l’obligation de son port dans les transports publics à partir du 18 janvier 2021 précise d’ailleurs conseiller un port de 75 minutes maximum « afin de minimiser le stress du travailleur, en raison de la résistance respiratoire accrue ». Son port est également plus contraignant car il doit être bien disposé pour être efficace, couvrant absolument du nez jusqu’au menton et ne pas être touché lorsqu’il est utilisé. Il est également plus cher à l’achat.

En France, il a longuement été réservé aux soignants et son port n’est aujourd’hui pas conseillé dans l’espace public. Pour rappel, face à la pénurie de masques constatée lors de la première vague de contamination au printemps 2020, sa vente avait été strictement encadrée, les stocks étant finalement réservés aux équipes soignantes. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, les masques FFP2 ne faisant plus l’objet de réquisitions depuis la publication du décret du 29 octobre dernier, au moment du 2e confinement. « Ces masques ne sont pas soumis à un contingentement puisque l’approvisionnement est suffisant pour répondre aux besoins », explique le ministère de la Santé, repris par l’espace Check News du site de Libération. Tout particulier est donc libre d’en acheter et de s’équiper. Vous pouvez en trouver sur le web mais aussi en pharmacie ou magasins de bricolage. Ce n’est en revanche pas le cas en grandes surfaces puisque le masque FFP2 ne fait pas habituellement partie des produits autorisés à la vente dans la grande distribution. Attention, le prix d’un masque FFP2 est supérieur à celui d’un masque chirurgical et il n’est jamais réutilisable, toujours à usage unique.

© Ministère de la Santé

Lors de votre séance de jogging ou votre heure sportive de vélo, rassurez-vous, vous pouvez enlever le masque, à condition de rester à l’écart des autres personnes et de faire votre sport seul. Pour la voiture, différents cas de figure se présentent. Le port du masque n’est évidemment pas imposé si vous voyagez à bord de votre véhicule personnel, que ce soit tout seul ou à plusieurs, même s’il est conseillé de le porter si vous allez faire des courses, par exemple. Cela vous évitera de toucher à plusieurs reprises votre masque, qui est potentiellement porteur de gouttelettes contaminées. En revanche, dans le cas d’un voyage à bord d’une voiture de taxi ou de VTC, le port du masque est alors obligatoire. Le conducteur est soumis à la même règle, sauf si la voiture est munie d’une paroi de protection entre la banquette avant et arrière. Dans le cadre d’un voyage en covoiturage, le port du masque est également obligatoire.

La réponse est claire et nette : selon le décret publié le samedi 18 juillet dernier au Journal officiel. Il prévoit que « toute personne de 11 ans et plus doit porter un masque grand public dans les lieux publics clos, en complément de l’application des gestes barrière ». Depuis le 30 octobre 2020, une nouvelle règle s’applique en plus. Le port du masque est désormais imposé aux enfants, dès 6 ans à l’école. En dessous de cet âge, les parents sont libres d’imposer à leurs enfants de porter un masque, mais il est en revanche déconseillé pour les moins de 3 ans. Les risques d’étouffements sont avérés pour les très jeunes enfants, comme l’avait d’ailleurs expliqué Edouard Philippe, ancien Premier ministre, à l’Assemblée nationale en avril dernier. « Le port du masque est prohibé pour les enfants en maternelle », avait-il indiqué.

L’amende en vigueur en cas de non-respect du port du masque obligatoire est de 135 euros. En cas de récidive dans les 15 jours, l’amende passe à 1 500 euros. 

© Ministère de la Santé

Si le masque est obligatoire dans de nombreux endroits, il n’est pas pour autant gratuit. Cependant, le gouvernement a mis en place quelques exceptions, pour les personnes les plus modestes, les plus vulnérables, les professionnels de santé, les salariés ou agents de la fonction publique. Retrouvez sur le site Service-public.fr qui peut en bénéficier. Certaines entreprises offrent également des masques à leurs salariés.

Si le port du masque est obligatoire dans de nombreux endroits, sous peine de s’exposer à une contravention, il est possible de s’en défaire dans certaines conditions.  Pour certaines personnes, en raison de leur handicap, le port du masque peut être difficile, voir impossible. Une dérogation est possible sous deux conditions :

  • La personne doit se munir de son certificat médical justifiant l’impossibilité de porter un masque en raison de son handicap.
  • Le respect des gestes barrières : distance d’un mètre avec les autres personnes, ne pas toucher ses yeux et son visage, se laver les mains régulièrement, tousser dans son coude, jeter son mouchoir après utilisation, mais aussi le port, si possible d’une visière.

Dans les restaurants, cafés et hôtels, les masques peuvent être enlever à table, si la distanciation sociale est respectée. Dans les salles de sport, le masque peut être enlevé « au moment de faire du sport », précise le ministère des Sports, là encore, si la distanciation est garantie. 

En entreprise, le protocole annoncé par le gouvernement prévoit 3 exceptions :

  • Si le salarié est seul dans son bureau, il est exempté du port du masque. Si une personne vient pour une réunion, il devra alors mettre son masque.
  • Dans les ateliers, si le travail demande des efforts physiques intenses, si les conditions de ventilation/aération fonctionnelle sont conformes à la réglementation, et si la distanciation sociale est possible, et que le nombre de personnes est limité et qu’elles portent un visière, il est alors possible d’enlever le masque.

Laisser un commentaire