Wilmès espère « un message d’unité » de l’Otan lors de la visite de Biden


Les Affaires étrangères de l’Otan, puis ceux de la Défense, se sont réunis mardi ministres pour préparer le sommet du 14 juin, qui aura lieu en présence de Joe Biden. Au menu, les relations tendues avec la Russie et l’augmentation des dépenses.

Dans moins de quinze jours, Joe Biden effectuera sa première visite à Bruxelles en tant que président des États-Unis, et c’est au siège de l’Otan qu’aura lieu le premier sommet présentiel entre les alliés européens et américains sous sa présidence. Les ministres des Affaires étrangères, puis ceux de la Défense, des 30 pays membres de l’Otan étaient réunis mardi pour préparer le sommet et une déclaration de 40 pages qui sera soumise aux dirigeants de l’alliance.

Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg (à droite).
©EPA

Les tensions de plus en plus forts avec la Russie, l’émergence de la Chine comme puissance militaire mondiale, le retrait d’Afghanistan et l’augmentation des dépenses militaires seront les sujets les plus chauds du sommet. Pour leur définir l’agenda futur, les pays de l’alliance doivent y adopter la stratégie Otan 2030.

La visite d’un président des États-Unis au quartier général de l’Otan à Bruxelles est, à chaque fois, un événement incontournable pour la plus puissante alliance militaire de la planète.

En 2018, le président Donald Trump avait imposé un agenda centré sur l’augmentation des dépenses militaires, exigeant de ses alliés des efforts plus importants pour atteindre l’objectif de 2% du PIB. Pour la Belgique, à l’avant-dernière place des pays de l’Otan pour ses dépenses (0,9% à l’époque, contre 1,1% en 2020), la pilule était amère.



« La priorité maintenant pour la Belgique est que l’Otan soit capable d’adresser, dans deux semaines, un message d’unité et de cohésion entre les Alliés. »


Sophie Wilmès

Ministre belge des Affaires étrangères

Biden devrait faire table rase des années Trump et recentrer le débat sur le renforcement de l’alliance face aux menaces. Toutefois, dans les faits, son administration devrait continuer à insister sur la discipline budgétaire.

1,1%

Les dépenses militaires belges ont atteint 1,1% du PIB en 2020 contre 0,9% en 2019. Cela reste nettement en dessous des objectifs fixés par l’Otan.

« Message d’unité »

« La priorité maintenant pour la Belgique est que l’Otan soit capable d’adresser, dans deux semaines, un message d’unité et de cohésion entre les Alliés », a souligné la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès lors de la rencontre.



« Je me félicite des sanctions et mesures décidées par l’UE » contre le régime d’Alexandre Loukachenko.


Jens Stoltenberg

Secrétaire général de l’Otan

« Nous aurons une occasion historique pour renforcer le lien transatlantique et préparer notre alliance pour un monde de plus en plus imprévisible et contesté », a dit le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg. Il a insisté sur la nécessité d’investir dans « des projets communs », une allusion à la question délicate du partage du coût des opérations de l’Otan entre alliés.

Les ministres ont la protection des valeurs démocratiques « mises à mal par les régimes autoritaires comme la Russie et la Chine », à-il ajouté. Ils ont réitéré leur condamnation du détournement d’un avion de ligne par la Biélorussie. « Nous appelons à la libération de tous les prisonniers politiques en Biélorussie. Je me félicite des sanctions et mesures décidées par l’UE » contre le régime d’Alexandre Loukachenko, a insisté Jens Stoltenberg.

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