Voyage en France du président des Émirats arabes unis pour renforcer les liens et se concentrer sur l’énergie


Voyage en France du président des Émirats arabes unis pour renforcer les liens et se concentrer sur l'énergie

Le président français Emmanuel Macron (à gauche) rencontre le président nouvellement élu des Émirats arabes unis, le cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, au palais Al Mushrif à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, le 15 mai 2022. (Photo de CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP )

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(AFP) – Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed ben Zayed Al-Nahyan, a atterri dimanche à Paris, pour sa première visite d’État à l’étranger et avec à l’ordre du jour des accords sur l’énergie et les transports.

Il doit rencontrer son homologue français Emmanuel Macron lundi à l’Elysée.

La visite du président des Émirats arabes unis intervient après la première tournée de Joe Biden au Moyen-Orient en tant que président, y compris une visite en Arabie saoudite à un moment où les puissances occidentales attendent désespérément que Riyad et les Émirats arabes unis augmentent la production de pétrole pour maîtriser les prix élevés de l’énergie résultant de l’invasion russe de l’Ukraine. .

L’un des volets clés de ce voyage sera probablement le dévoilement des « garanties données par les EAU sur les quantités d’approvisionnement en hydrocarbures à la France », a déclaré à l’AFP un conseiller présidentiel à l’Elysée, faisant référence à l’approvisionnement en diesel.

Dominées par les hydrocarbures, les exportations des Émirats arabes unis vers la France ont atteint 1,5 milliard d’euros en 2019, en grande partie des produits pétroliers raffinés, mais les Émirats ne fournissent pas actuellement de diesel au pays.

La France cherche « à diversifier ses sources d’approvisionnement dans le contexte du conflit en Ukraine », a ajouté la source de l’Elysée.

Des protocoles d’accord et des contrats devraient également être signés dans les secteurs du transport et du traitement des déchets au cours de la visite de trois jours.

Les relations entre les deux pays se sont considérablement développées ces dernières années. Les Émirats arabes unis abritent la seule succursale étrangère du musée du Louvre et ont signé en décembre un contrat record de 14 milliards d’euros pour 80 avions de combat Rafale.

Les Émirats arabes unis abritent la plus grande communauté d’expatriés français et francophones de la région du Golfe.

Cheikh Mohamed, également connu sous le nom de MBZ, dirigeant de facto des Émirats arabes unis pendant des années, a pris ses fonctions en mai à la suite du décès de son demi-frère, le cheikh Khalifa, qui souffrait depuis longtemps.

La visite en France « a bien sûr une dimension très symbolique et illustre (…) les bonnes relations personnelles entre Macron et MBZ », a déclaré Anne Gadel, membre de l’Observatoire Afrique du Nord Moyen-Orient à la Fondation Jean Jaurès à Paris.

« Ce voyage sera marqué par les enjeux énergétiques dans un contexte où les pays européens s’inquiètent d’une inflation croissante tirée par les prix élevés de l’énergie », a-t-elle ajouté.

Les puissances européennes et les États-Unis ont cherché à faire pression sur les pays du Golfe pour qu’ils augmentent leur production de pétrole.

En choisissant la France – plutôt que les États-Unis – comme première destination étrangère en tant que président, le cheikh Mohamed des Émirats arabes unis pourrait envoyer « un signal… aux États-Unis… ce qui signifie : nous ne sommes pas pressés de répondre à les exigences des États-Unis à tout prix », a déclaré Gadel.

Les Émirats arabes unis sont un partenaire stratégique de Washington depuis des décennies, mais ont affirmé ces derniers mois leur indépendance, s’abstenant lors du vote du Conseil de sécurité de l’ONU en février sur un projet de résolution américano-albanais condamnant l’invasion russe de l’Ukraine.

Samedi, Biden a invité son homologue émirati à se rendre aux États-Unis.

Les relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, un allié des Émirats arabes unis, ont été difficiles au cours des deux dernières années, après que Biden s’est engagé lors de sa campagne électorale réussie de 2020 à faire du royaume un paria sur son bilan en matière de droits de l’homme.

Son voyage n’a pas incité Riyad à prendre de nouveaux engagements sur l’approvisionnement en pétrole.

© Agence France-Presse



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