Une nouvelle donne pour les jeunes: sauver l’environnement


Aucune génération ne devrait affronter un avenir compromis par un climat chaotique et une dévastation environnementale, contrairement aux jeunes d’aujourd’hui. Leurs parents ont été les bénéficiaires de la Grande Accélération – une explosion de l’activité humaine d’après-guerre avec peu de précédents récents. Au cours des 50 dernières années, la prospérité de millions de personnes a augmenté et la population a doublé. L’extraction des ressources naturelles a triplé, contribuant à multiplier par près de cinq la croissance de l’économie mondiale.

Les jeunes ont été laissés à la charge de la facture environnementale. Ils vivent dans un monde de rivières empoisonnées, d’air sale, de forêts rasées et d’océans acidifiants pollués par le plastique. Selon l’ONU, 1 million d’espèces végétales et animales sur environ 8 millions sont maintenant menacées d’extinction. Les émissions de gaz à effet de serre sont en voie de réchauffer suffisamment les températures pour que la fonte des glaces et les conditions météorologiques extrêmes d’aujourd’hui ressemblent à l’acte d’ouverture d’une tragédie climatique aux proportions impensables.

Tout n’est en aucun cas perdu. Malgré les prévisions selon lesquelles la crise des coronavirus saperait l’enthousiasme pour l’action environnementale, l’inverse se produit dans de nombreuses régions du monde. Les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables et autres technologies propres ont atteint des niveaux records, tout comme les obligations vertes et les ventes de voitures électriques. Les pays et les entreprises se battent pour fixer des objectifs d’émissions nettes nulles. Les investisseurs demandent aux entreprises de nettoyer leurs actes.

C’est encourageant mais insuffisant, comme le soulignent à juste titre les jeunes, surtout en ce qui concerne la menace écrasante du réchauffement climatique.

Série FT: Une nouvelle donne pour les jeunes

Rejoignez-nous pour une série de débats en direct cette semaine, tous les jours à 14h BST, sur les éditoriaux suivants de FT View et partagez vos propres idées et questions. Inscription gratuite

lundi L’abordabilité du logement est un problème dans de nombreux pays. Comment résoudre la crise?

Mardi Comment garantir une pension décente à la jeune génération d’aujourd’hui. Une troisième voie est nécessaire.

Mercredi Créer de meilleurs emplois: comme chaque génération avant eux, les jeunes souhaitent un emploi décent et sûr avec des perspectives.

jeudi Une réflexion sur l’éducation: qui devrait payer les études universitaires et qu’en est-il de ceux qui n’y vont pas?

Vendredi Les jeunes sont confrontés à un avenir de destruction environnementale. Que peut-on faire pour y remédier?

samedi Imposer équitablement: les jeunes d’aujourd’hui ont le fardeau de soutenir les générations plus âgées, mais en bénéficient beaucoup moins au début et à la fin de leur vie active.

Les changements actuels dans les systèmes climatiques se sont produits parce que la Terre s’est réchauffée en moyenne d’un peu plus de 1 ° C depuis 1880. Pour empêcher ce chiffre de dépasser 1,5 ° C, ce qui entraînerait davantage de perturbations climatiques, les scientifiques estiment que les émissions devraient chuter d’environ 45% d’ici 2030. Les niveaux de 2010 et atteignent le zéro net vers 2050. Rien de tel que cette baisse n’est à l’horizon, malgré les nouvelles promesses faites lors du sommet des dirigeants sur le climat du président américain Joe Biden la semaine dernière. Le rythme et l’ampleur des actions de réduction des émissions doivent être radicalement accélérés.

Étant donné que la combustion de combustibles fossiles pour produire de l’énergie est la principale source d’émissions d’origine humaine et que le coût des alternatives vertes diminue rapidement, l’action doit commencer ici. Une élimination rapide des subventions au charbon et aux combustibles fossiles est nécessaire, ainsi que la tarification du carbone, les taxes sur le carbone à la frontière, la finance verte suralimentée, le financement des technologies à émissions négatives et la protection des forêts.

Les critiques exhortant la modération doivent se rappeler qu’il a généralement fallu 50 à 60 ans pour une transition énergétique à grande échelle d’un combustible dominant à un autre. Celui-ci doit être fait en moins de 30 ans, globalement. Les dépenses de relance en cas de pandémie offrent une chance vitale d’accélérer les changements systémiques nécessaires, mais seulement 12% des dépenses de relance des pays riches annoncées au début de cette année étaient vertes.

Les jeunes travailleurs, qui ont subi le plus gros des pertes d’emplois dues à la pandémie, méritent mieux. Et les émissions de carbone ne devraient pas être le seul objectif. Il ne sert à rien de créer un système énergétique mondial vert s’il est utilisé pour maintenir des niveaux non durables d’extraction de ressources naturelles.

L’agriculture est responsable d’une grande partie de la destruction de l’environnement et d’une grande partie du problème climatique, mais on estime qu’un tiers de la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée. Ce gaspillage devra cesser et la consommation croissante de viande diminuera. Le recyclage implacable et la fin de l’obsolescence programmée des marchandises doivent devenir la norme.

Les jeunes méritent un nouvel accord pour l’environnement, livré à un rythme jamais tenté auparavant. Si cela semble inimaginable, il en va de même pour leur avenir sans cela.

Participez à un débat en direct avec les écrivains de FT sur la façon de sauver l’environnement à 14h BST le vendredi 30 avril. Inscrivez-vous ici pour votre billet gratuit.

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