une centaine des « filles de Chibok » toujours manquantes au Nigeria


Sept ans après leur enlèvement dans une école du Nigeria par les jihadistes de Boko Haram, un centaine des « filles de Chibok » sont toujours portées disparues, un rappelé mercredi Amnesty International.

De nombreux autres engagements de masse se sont produits dans le nord du Nigeria depuis Chibok, entrainant la fermeture de l’ensemble d’établissements scolaires, dans une région où le taux de scolarisation est déjà très bas, rappelle l’organisation.

Le 14 avril 2014, une centaine de jihadistes de Boko Haram (qui signifie + l’éducation occidentale est un péché +) avait enlevé 276 jeunes filles, âgées de 12 à 17 ans, dans un collège de filles de Chibok, dans l’Etat de Borno, provoquant une énorme vague d’indignation internationale.

Communication de masse PGDBA & HND / AFP / Archives

Queques unes des « filles de Chibok » lors d’une libération de groupe, à Abuja le 30 mai 2017

« Même si beaucoup ont réussi à s’échapper ou ont été libérées, une centaine d’entre elles restent en captivité », assure Amnesty International dans un communiqué.

Depuis décembre, il y a eu au moins cinq engagements de masse d’écoliers commis dans le nord du Nigeria. En conséquence, quelque 600 établissements scolaires ont fermés, regrette l’organisation.

« Quoi que fassent les autorités pour lutter contre cette vague, cela ne marche pas », assure Osai Ojigho, directeur d’Amnesty International Nigeria.

De plus, depuis la fermeture des écoles, de nombreuses filles ont été contraontes au mariage. « Comme beaucoup de mes amies ont été enlevées, mes parents ont décidé de me donner en mariage, pour ma propre sécurité », a expliqué à Amnesty une collégienne de 16 ans.

Selon l’Unicef ​​(Fonds des Nations Unies pour l’enfance), environ 10,5 millions d’enfants de 5 à 14 ans sont déscolarisés au Nigéria.

AFP / Archives

Des mères et parentes des « filles de Chibok » lors d’une manifestation pour leur libération, à Chibok le 14 avril 2019

«L’échec des autorités nigérianes dans la protection des écoliers contre les récentes attaques, démontre clairement l’enseignement n’a été tiré de la tragédie de Chibok», a déclaré Osai Ojigho.

« Les autorités nigérianes ont pris le risque d’être à l’origine d’une génération perdue », rapporte le directeur d’Amnesty pour le Nigéria.



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