Un tribunal sud-africain reprend le procès prolongé de l’ex-chef Zuma | Nouvelles du monde


JOHANNESBURG (Reuters) – Un tribunal sud-africain a repris mardi un procès qui traîne depuis des années sur un marché d’armes de 2 milliards de dollars impliquant l’ex-président Jacob Zuma, dont l’équipe juridique devait plaider en faveur de la destitution du procureur.

Le procès sur l’accord des années 1990 devait commencer en mai, après avoir été bloqué à plusieurs reprises par des arguments juridiques, mais a de nouveau été retardé par la demande de Zuma de remplacer le procureur principal Billy Downer, qu’il accuse de partialité.

Le 7 juillet, Zuma a été emprisonné pour ne pas avoir coopéré avec une enquête de corruption distincte, précipitant certaines des pires émeutes et pillages que le pays ait connus depuis la fin du régime de la minorité blanche en 1994. Plus de 300 personnes ont été tuées et des milliers d’entreprises pillées et rasé.

Son emprisonnement a néanmoins été considéré comme une victoire pour la capacité de l’Afrique du Sud à faire respecter l’état de droit, même contre des politiciens puissants. Vendredi, la plus haute juridiction a rejeté une offre de Zuma visant à annuler cette peine de 15 mois de prison.

Zuma, 79 ans, est en convalescence d’une maladie non divulguée et a été autorisé à purger le reste de sa peine chez lui pour des raisons de santé. Il considère le procès pénal contre lui comme une chasse aux sorcières à motivation politique.

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« Je porte l’insigne d’être un prisonnier politique … (de) la lutte pour la liberté de l’Africain », a déclaré Zuma dans un communiqué lundi soir. « L’injustice sera vaincue. »

Zuma, qui était absent mardi au procès devant la Haute Cour de Pietermartizburg, a plaidé non coupable de corruption, blanchiment d’argent et racket liés à l’acquisition de matériel militaire embourbé dans des accusations de corruption. Le groupe d’armement français Thales a également nié les actes répréhensibles.

Zuma est accusé d’avoir accepté un pot-de-vin annuel de 500 000 rands (33 900 $) de Thales à partir de 1999 en échange de la protection de l’entreprise contre une enquête.

(Reportage de Wendell Roelf ; Montage par Tim Cocks et Nick Macfie)

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