Tests payants, effets neurologiques, chute de l’espérance de vie : toute l’actualité


L’ESSENTIEL

  • Les personnes vaccinées et les mineurs continuent de profiter de la gratuité des tests.
  • Des IRM de cerveau de patients infectés par la Covid-19 ont révélé une atrophie de la matière grise du cerveau, qui s’observe habituellement avec le vieillissement.
  • 27 des 29 pays, couvrant la majeure partie de l’Europe, des États-Unis et du Chili, ont connu des réductions de l’espérance de vie en 2020.

C’est un nouveau tournant dans la gestion de la crise sanitaire. À partir du 15 octobre prochain, les tests antigéniques ou PCR deviendront payants. « Il n’est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais des contribuables», a affirmé Jean Castex aux Échos ce dimanche. Plus précisément, la fin de la gratuité concerne les tests dits de confort. Ainsi, les personnes vaccinées et les mineurs continuent de profiter de leur gratuité. « La logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux, et de continuer à inciter à se faire vacciner», a confié le premier ministre. Les adultes non vaccinés seront donc les seuls à avoir besoin d’une prescription pour obtenir ce remboursement.

La vaccination en hausse, les hospitalisations en baisse

La vaccination continue de gagner du terrain. Selon les données du ministère de la santé du 23 septembre dernier, 74,7% des Français ont reçu au moins une dose de vaccin, et 71,6% ont reçu un schéma vaccinal complet. Dans le même temps, la diminution de la circulation du virus s’observe pour la cinquième semaine consécutive. Au niveau hospitalier, les nouvelles admissions sont elles aussi en baisse avec 2 527 nouvelles hospitalisations (-28%) et 636 nouvelles admissions en soins critiques (-32%), selon Santé publique France.

La Covid-19, un facteur de vieillissement accéléré du cerveau ?

Au Royaume-Uni, des recherches préliminaires suggèrent que l’infection au virus pourrait avoir des effets neurologiques chez les patients qui n’ont pas subi de formes sévères de Covid-19. Les résultats de plusieurs dizaines d’IRM ont révélé une atrophie de la matière grise du cerveau, qui s’observe habituellement avec le vieillissement. L’épaisseur du tissu dans les lobes frontaux et temporaux s’est trouvée réduite dans le groupe Covid-19. Ces résultats étaient similaires chez les personnes hospitalisées à cause de la Covid-19, et ont donc développé une forme grave, que chez les personnes ayant seulement subi des symptômes légers.

Cette étude, publiée le 18 août dernier, se fonde sur la comparaison des données d’imagerie cérébrale de plus de 45 000 personnes depuis 2014 avec celles de patients testés positifs à la Covid-19 en tenant compte de l’âge, du sexe , de la date du test de référence et du lieu de l’étude, ainsi que des facteurs de risque communs de maladie et le statut socio-économique.

Une chute de l’espérance de vie

La pandémie qui sévit dans le monde depuis près d’un an et dix mois aurait attiré la plus forte baisse de l’espérance de vie depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est ce que révèle une recherche publiée le 26 septembre dans l’Revue internationale d’épidémiologie par des chercheurs de l’université d’Oxford. Ces derniers ont recueilli un ensemble de données sur la mortalité dans 29 pays, couvrant la majeure partie de l’Europe, des États-Unis et du Chili.

Les scientifiques ont découvert que 27 des 29 pays ont connu des réductions de l’espérance de vie en 2020. Les femmes de 15 pays et les hommes de 10 pays ont une espérance de vie à la naissance plus faible en 2020 qu’en 2015. « Pour les pays d’Europe occidentale tels que l’Espagne, l’Angleterre et le Pays de Galles, l’Italie, la Belgique, entre autres, la dernière fois que des baisses aussi importantes de l’espérance de vie à la naissance ont été observées dans une seule année pendant la Seconde Guerre mondiale», a pointé le Dr José Manuel Aburto, co-auteur principal de l’étude.

Une ampleur inédite

Ce qui a marqué les auteurs de l’étude, c’est l’ampleur des pertes d’espérance de vie. « Vingt-deux pays inclus dans notre étude ont connu des pertes plus importantes qu’une demi-année en 2020, a souligné José Manuel Aburto. Les femmes dans 8 pays et les hommes dans 11 pays ont subi des pertes supérieures à une année. Pour contextualiser, il faut en moyenne 5,6 ans à ces pays pour atteindre une augmentation d’un an de l’espérance de vie. « 

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