Sport: le CSJC à l’heure du grand oral


Dans sa volonté d’obtenir la prestigieuse labellisation grand Insep, la structure ajaccienne reçoit depuis hier et cet après-midi trois auditeurs et Anne-Marie Courtaud, chef de mission réseau grand Insep. Il faudra patienter quelques semaines pour connaître leur décision

Dans sa volonté d’obtenir la prestigieuse labellisation grand Insep, la structure ajaccienne reçoit ce mercredi et ce jeudi trois auditeurs et Anne-Marie Courtaud, chef de mission réseau grand Insep pour une immersion de 24 heures. Il faudra patienter quelques semaines pour connaître leur décision.

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En janvier dernier, Éric Pasero, directeur du Centre du sport et de la jeunesse corse (CJSC), parlait de 2021 comme  » ré’une année charnière « .

Après avoir été reconnu centre de préparation aux Jeux Olympiques 2024, la structure attendait son grand oral pour la labellisation grand Insep, du nom de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance. Une gratification qui ferait entrer le CSJC dans un réseau national garantissant les conditions optimales de préparation, d’entraînement et de récupération.

« Objectif, dans le parcours d’excellence sportive, est que les jeunes corses peuvent rester ici un maximum, et à l’inverse, ça nous insère dans un réseau de haut niveau qui nous vise d’accueillir davantage de sportifs ou de clubs qui viendraient se préparer chez nous « , développe Petr’Anto Tomasi, président de la structure.

Des bains dédiés à la récupération ont été créés.  - Florent Selvini

24 heures en immersion

Cette gratification, les membres du CSJC s’y attellent depuis 2017 et une première demande qui s’était alors avérée infructueuse. « On a intégré toutes les recommandations en termes d’investissements, notamment à travers la création de bains chauds et de bains froids pour la récupération.

On a aussi travaillé sur l’accompagnement des athlètes et la structuration des pôles espoirs. Pour faire simple, on a fait en sorte de tenir compte des remarques issues du cahier des charges et de se conformer à celui-ci « , explique Petr’Anto Tomasi.

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Et quatre ans plus tard, tout semble fin prêt.

Depuis mercredi, et jusqu’à ce jeudi après-midi le CSJC reççevait trois auditeurs, accompagnés d’Anne-Marie Courtaud, chef de mission réseau grand Insep.

Pour eux, le but est simple: passer 24 heures en immersion où ils se mettent à la place du sportif.

Pour Anne-Marie Courtaud,

Après une réunion de présentation, c’est par une visite de l’ensemble des infrastructures qu’a débuté l’inspection: du terrain de foot aux vestiaires, en passant par le parcours santé, les gymnases et dojos, la salle de musculation, ou encore l’espace médical et celui dédié à la récupération.

« À ce niveau-là, il n’y a rien à dire, confie Anne-Marie Courtaud. Les infrastructures sont de qualité et on peut dire que les discussions qu’on mène avec le CSJC depuis 2017 ont porté leurs fruits et ont participé à la structuration pour prétendre aujourd’hui au label grand Insep « .

Mais ne suffit plus car les critères ont été retravaillés: « Maintenant, les auditeurs doivent aussi confronter ce qui leur a été présenté, ce qu’ils ont vu, avec la réalité du terrain. Et cela passe par de l’immersion et des discussions avec les personnes qui travaillent au sein de la structure. Tous ceux qui accompagnent les sportifs doivent être au même niveau « .

Au programme de la journée de ce mercredi: une réunion suivie de la visite des infrastructures.  - Florent Selvini

« On compte bien aller au bout du processus »

C’était donc la deuxième étape de la visite qui se poursuivait ce jeudi. Celle qui doit juger la qualité des services offerts par le CSJC.

Et si la partie n’est pas encore gagnée, Petr’Antò Tomasi se veut optimiste: « Lorsqu’on voit la situation dans laquelle était établi en 2009, quand celui-ci a failli disparaître après que l’Etat a fermé le Creps, c’est déjà une forme de reconnaissance d’être en poux pour obtenir de ce label de qualité, même si on compte bien aller au bout du processus.

Cette qualité au niveau du suivi de la performance des athlètes s’inscrit également dans une politique plus large, avec un gros projet d’investissement sur plusieurs années et qui passe par la rénovation de l’internat, la construction de terrains de beach et de tennis, d’un nouveau dojo… C’est toute cette démarche qu’on veut faire attester par ce label qui est reconnu en France, mais aussi à l’échelle internationale « .

Il n’y a donc plus qu’à patienter quelques semaines pour connaître la décision des auditeurs.

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