quand le sexisme dans le sport s’invite sur le petit écran


Dans son documentaire «Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste», diffusé dimanche dernier sur Canal +, Marie Portolano dénonce le sexisme dans le journalisme sportif. Une attitude qui n’est malheureusement pas nouvelle, comme le démontrent ces extraits d’archives.

La misogynie a, depuis longtemps, une place de choix dans les reportages sportifs. En 1955, alors que la pratique du football chez les femmes gagne du terrain après quatorze et d’interdiction, une archive de l’INA rappelle le traitement réservé à cette discipline par certains commentateurs sportifs: «Enfin, il faut comprendre que telle gardienne de mais ne peut plonger car elle rebondirait. Quant à l’autre, son indéfrisable lui interdit de faire une tête. Et puis, tout compte fait, pourquoi ne pas rentrer à la maison pour faire le ménage? »

Vingt-cinq ans plus tard, la journaliste Christine Cusin-Paris interpelle ses confrères, en direct à la télévision, sur le machisme ambiant dans le journalisme sportif. Présente dans l’émission «Stade 2» pour montrer un reportage sur la défaite de l’équipe féminine de football, elle s’agace d’une remarque de l’animateur Robert Chapatte affirmant: «Oui mais elles sont belles. On se console comme on peut ». Seule face à cinq hommes, Christine Cusin-Paris détaille les conséquences de ces propos machistes. «Les footballeuses en ont beaucoup après les journalistes (…) elles ne veulent plus voir de journalistes, elles sont terrorisées. »Une déclaration accueillie en plateau par des sourires en coin pour les uns, des rires moqueurs pour les autres. Personne ne semble prendre la mesure de la situation. Le comble? Robert Chapatte qui pour clore la …

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