Procès Trump : le Sénat veut appeler des témoins, verdict retardé


DROIT – Le Sénat s’est prononcé pour la convocation de témoins samedi au procès de l’ex-président américain Donald Trump, un développement surprise qui pourrait en retarder le verdict.

C’est un développement surprise qui pourrait retarder le verdict du procès Trump. Samedi, le Sénat a entériné la convocation de témoins pour cette deuxième procédure d’impeachment visant l’ex-président. L’issue attendue d’un acquittement rapide du milliardaire dans la journée est ainsi remise en cause. Et la plus grande confusion règne sur la longueur du délai, tant les mécanismes parlementaires de ces procès en destitution sont rares et complexes.   

Les sénateurs ont repris leurs débats comme prévu samedi à 10 heures (16 heures en France). Le chef de l’équipe des élus démocrates de la Chambre menant l’accusation, Jamie Raskin, a alors immédiatement annoncé son intention de convoquer un témoin. Sa requête a été dans la foulée confirmée par un vote soutenu par les 50 démocrates et 5 sénateurs républicains.

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Biden et Harris à la Maison Blanche

Les démocrates veulent entendre une élue républicaine de la Chambre des représentants, Jaime Herrera Beutler, qui a révélé vendredi soir dans la presse et sur Twitter la teneur d’une conversation téléphonique entre un autre élu et Donald Trump le 6 janvier.

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Alors que les parlementaires se cachaient pour échapper aux émeutiers, Donald Trump aurait éconduit le chef de la minorité républicaine à la Chambre, Kevin McCarthy, qui lui demandait d’appeler ses partisans à cesser les violences: « Eh bien, Kevin, j’imagine que ces gens sont plus en colère que vous à propos de l’élection. »

Le coup de théâtre a bouleversé l’ordonnancement du procès que démocrates et républicains, pour des raisons différentes, semblaient vouloir boucler rapidement. Le président Joe Biden voudrait en particulier que le Sénat soit disponible pour voter ses textes prioritaires, comme un ambitieux plan de soutien à l’économie.

Donald Trump est jugé dans cette procédure de destitution car les démocrates veulent qu’il soit reconnu coupable d' »incitation à l’insurrection ». Puis qu’il soit rendu inéligible. Pour eux, il est le responsable principal des événements du 6 janvier, lorsqu’une foule de ses partisans en colère avait envahi le Capitole, au moment où le Congrès américain s’apprêtait à confirmer sa défaite à l’élection du 3 novembre.

Les règles du procès lui sont favorables. Il faudrait que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 élus démocrates pour former la majorité qualifiée nécessaire pour le déclarer coupable, un verdict qui ouvrirait la voie à une peine d’inéligibilité. Un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution se profile donc pour Donald Trump. Un cas unique dans l’Histoire des États-Unis.

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TRUMP SORT DU SILENCE

Acquitté, Donald Trump salue dans un communiqué la fin d’une « chasse aux sorcières ». « Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer. Dans les mois à venir, j’aurai beaucoup de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable aventure pour la grandeur de l’Amérique », écrit le milliardaire.

« Aucun président n’a jamais été traité de la sorte », ajoute-t-il, reprenant une formule régulièrement utilisée tout au long de son mandat.

UN 2e ACQUITTEMENT POUR DONALD TRUMP 

TRUMP SORT DU SILENCE

Acquitté, Donald Trump salue dans un communiqué la fin d’une « chasse aux sorcières ». « Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer. Dans les mois à venir, j’aurai beaucoup de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable aventure pour la grandeur de l’Amérique », écrit le milliardaire.

« Aucun président n’a jamais été traité de la sorte », ajoute-t-il, reprenant une formule régulièrement utilisée tout au long de son mandat.

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FIN DE LA PLAIDOIRIE DE BRUCE CASTOR

PLAIDOIRIE DE BRUCE CASTOR

PLAIDOIRIE DE BRUCE CASTOR

UNE ACCÉLÉRATION VOULUE PAR BIDEN ?

La marche arrière du Sénat sur la convocation pourrait arranger l’actuel président, peu désireux de voir le procès traîner en longueur

IL N’Y AURA PAS DE TÉMOIN

Finalement, malgré le vote du Sénat qui prévoyait l’audition de témoins, un accord a été trouvé afin de poursuivre le procès de Trump sans convoquer de témoins. Les avocats de Donald Trump ont accepté que la déclaration de la représentante Herrera Beutler soit admise par écrit. Elle y décrit un appel téléphonique entre l’ancien président Trump et le député républicain Kevin McCarthy. Les plaidoiries débutent et le verdict peut avoir lieu ce soir sauf surprise. 

PROCÈS

Le Sénat s’est donc prononcé pour la convocation de témoins samedi au procès de l’ex-président américain Donald Trump, un développement surprise qui pourrait en retarder le verdict. L’issue qui semblait la plus probable, un acquittement rapide du milliardaire dans la journée grâce au soutien d’une forte majorité des élus républicains, est ainsi remise en cause. Et la plus grande confusion régnait sur la longueur du délai, tant les mécanismes parlementaires de ces procès en destitution sont rares et complexes.

Le Sénat a donc entériné la possibilité de convoquer des témoins, retardant le verdict. 

MCCONNELL VOTE L’ACQUITTEMENT

Le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell a annoncé samedi qu’il voterait pour acquitter Donald Trump, accusé « d’incitation à l’insurrection » lors de l’assaut du Capitole, dans un message à son groupe parlementaire cité par les médias américains juste avant la reprise du procès historique.

L’annonce de l’influent stratège sonne le glas des espoirs démocrates de

condamner l’ex-président, puisqu’il apparaît désormais encore plus
improbable que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 démocrates pour une condamnation. Expliquant qu’il estime que le Sénat n’a pas la capacité de juger un ex-président en destitution, il écrit : « Compte tenu de ces conclusions, je voterai pour acquitter. »

LE VERDICT, CE SAMEDI ?

Donald Trump pourrait être acquitté dès samedi à l’issue d’un procès mené tambour battant dans l’enceinte du Congrès, là même où ses partisans avaient semé la violence et le chaos le 6 janvier.

Les sénateurs, à la fois témoins, juges et jurés, doivent reprendre à 10H00 (16H en France) le procès de l’ancien président, un mois jour pour jour après sa mise en accusation pour « incitation à l’insurrection ».

Donald Trump, le seul président américain à avoir subi à deux reprises l’infamie d’un « impeachment », a toutes les chances d’être acquitté, comme lors de son premier procès en destitution il y a un an.

Compte tenu de sa forte popularité à droite, il semble peu probable que 17 sénateurs républicains votent avec les 50 élus démocrates et forment la majorité qualifiée nécessaire pour le déclarer coupable, un verdict qui ouvrirait la voix à une peine d’inéligibilité. 

UN PORTE-PAROLE DE BIDEN SUSPENDU

Un porte-parole de Joe Biden a été suspendu vendredi pour une semaine après avoir, lors d’un échange téléphonique, menacé une journaliste et tenu des propos sexistes à son égard.

TJ Ducklo, 32 ans, qui faisait partie de l’équipe de campagne de Joe Biden, a rejoint la Maison Blanche, devenant l’un des adjoints de Jen Psaki, porte-parole de l’exécutif américain.

« Je vais vous détruire », aurait-il notamment déclaré à cette journaliste de Politico, Tara Palmeri, selon le récit de l’incident fait par Vanity Fair.

LES AVOCATS DE TRUMP PLAIDENT L’ACQUITTEMENT

Les avocats de Donald Trump ont à leur tour dégainé des vidéos soigneusement éditées, vendredi au quatrième jour du procès de l’ancien président, pour dénoncer « l’hypocrisie » de ses accusateurs démocrates.

IIs ont notamment diffusé une séquence dans laquelle des démocrates utilisent des propos menaçants à l’égard de leurs adversaires (« Vous allez payer le prix, faites gaffe »…). « Cette rhétorique est devenue excessive », a estimé Michael van der Veen, pour qui les poursuites contre l’ancien président sont « absurdes » et « injustes ». Les avocats ont également plaidé que Donald Trump avait lui-même condamné l’attaque du Capitole, dénonçant « l’hypocrisie » des démocrates.

Dénonçant une « chasse aux sorcières », ils ont plaidé l’acquittement de l’ancien président. 

REUNION

Trois sénateurs républicains, et pas des moindres, ont rencontré les avocats de Donald Trump, la nuit dernière, nous apprend CNN, alors que commence le 4e jour du procès. Il s’agit de Lindsay Graham, Ted Cruz et Mike Lee, tous les trois de fervents partisans de Donald Trump pendant son mandat, ont voulu en savoir plus sur la stratégie de défense des avocats. 

Interrogé à ce sujet, Ted Cruz, qui avait soutenu l’appel à manifester le 6 janvier, a répondu en assurant que « Trump serait acquitté ». Sans s’étendre sur la stratégie de défense mais en faisant les comptes : « Il faut 67 votes pour le condamner. Chacun au Sénat a conscience qu’il n’y aura pas ces votes ».

BIDEN SUR LE PROCÈS

Assez discret au sujet du procès de son prédécesseur au Sénat, Joe Biden s’est permis un commentaire à ce sujet, vendredi 12 février, alors qu’il visitait les installations pour la Saint-Valentin dans les jardins de la Maison Blanche. Interrogé par les journalistes, il a indiqué : « Je suis impatient de voir si mes amis républicains vont faire, s’ils prennent leurs responsabilités ».

Pour l’instant, la tendance est plutôt à ce que Donald Trump ne soit pas condamné. Joe Biden a en outre indiqué qu’il n’avait nulle intention de parler aux sénateurs républicains à ce sujet

NUCLÉAIRE IRANIEN

La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont averti l’Iran, vendredi 12 février, alors que la république islamique s’est mis à produire de l’uranium métal. Dans un communiqué commun, ces trois parties prenantes de l’accord de 2015 déplore que Téhéran accélère ses « violations » de l’accord et « compromette » un retour à la diplomatie. De son côté, Washington reste sur une position ferme : pas de levées des sanctions économiques sans un geste de  l’Iran. 

BIDEN

Les vaccins seront en quantités suffisantes pour être administrés à 300 millions d’Américains d’ici la fin du mois de juillet, a assuré Joe Biden cette nuit. « Les scientifiques ont fait leur travail en découvrant le vaccin dans des temps record, mais mon prédécesseur n’en a pas fait de même pour se tenir prêt en vue du défi massif qui consistait à vacciner des centaines de millions d’Américains. Il n’en avait pas commandé suffisamment ni mobilisé assez de personnel pour les administrer. »

NEXT

Une « tragédie » sans « aucun lien » avec Donald Trump : la défense prendra la parole vendredi au Sénat, en espérant un acquittement rapide de l’ex-président, accusé d' »incitation à l’insurrection » dans l’assaut du Capitole. 

À partir de midi (17H00 GMT), les avocats du 45e président des États-Unis tenteront de démonter l’argumentaire des procureurs démocrates qui, pendant deux jours, sont revenus sur l’attaque sanglante du 6 janvier dans un exposé implacable, truffé de vidéos choc.

« Le président est très optimiste », a affirmé jeudi sur Fox News l’un de ses avocats, David Schoen, en promettant un court exposé, de moins de quatre heures, devant les cent sénateurs, juges, jurés, et témoins de ce procès historique.

« Comme je le disais depuis le début de ce truc, ce procès n’aurait jamais dû arriver et s’il devait se produire, il devrait être aussi court que possible, compte tenu de l’absence totale de preuves », a-il asséné.

WECHAT

Après avoir demandé la suspension d’une procédure d’interdiction de TikTok aux Etats-Unis la veille, l’administration de Joe Biden a fait de même auprès d’un juge ce jeudi pour WeChat. Les deux plateformes chinoises étaient accusées par Donald Trump de récolter des données confidentielles au profit de Pékin, ce que les entreprises contestent. 

L’actuel ministère du Commerce affirme avoir besoin d’un délai pour étudier ces décisions de la précédente administration. « Le ministère prévoit d’engager une évaluation des raisons ayant justifié » l’interdiction de WeChat, explique un document versé au dossier géré par un tribunal d’appel californien. « Le gouvernement sera alors mieux positionné pour déterminer si les menaces pour la sécurité nationale invoquées dans un décret présidentiel du 6 août, et l’objectif réglementaire de protéger la sécurité des Américains et leurs données, continuent de justifier » ces restrictions, ajoute-t-il.

BIRMANIE

Alors que les manifestations contre le retour de la junte militaire se poursuivent sur place, Joe Biden a également annoncé que les Etats-Unis prendraient des mesures coercitives contre les militaires. Le démocrate va ainsi frapper au portefeuille la nouvelle administration birmane en réduisant son accès au milliard de dollars de fonds détenu aux Etats-Unis. D’autres sanctions pourraient intervenir, en particulier les puissants conglomérats locaux, gérés par l’armée.

CHINE

Diplomatie, toujours, Joe Biden, qui a eu des mots virulents à l’égard de Xi Jinping, le président chinois, dont il a soutenu qu’il n’y avait « pas une once de démocratie en lui », a commencé à échanger avec son homologue chinois.

Dans un appel téléphonique ce mercredi, le président américain a exprimé ses inquiétudes au sujet du respect des droits humains à Hong Kong, dont les tentatives d’autonomisation ont été violemment réprimées par Pékin, et dans le cadre du harcèlement des populations ouïghours, dans le Xinjiang, parlant de « violation des droits humains ».

NUCLÉAIRE IRANIEN

Il n’y a pas que le procès Trump dans la vie. Si le Sénat est en partie accaparé par le sort de l’ex président, la diplomatie américaine a devant elle un sujet des plus importants : l’avenir de l’accord sur le nucléaire iranien. En l’état, personne n’est décidé à bouger. Ni les Etats-Unis à lever les sanctions économiques tant que l’Iran n’a pas cessé sa production d’uranium, ni l’Iran tant que les Etats-Unis n’auront pas levé les sanctions. Au point d’avoir repris la production d’uranium métal, une nouvelle violation de l’accord dont s’étaient retirés les Etats-Unis sous Donald Trump.

Bref, tout semble réuni pour que rien ne bouge. Reste le rôle des autres parties prenantes de l’accord. Par exemple la Russie qui a invité ce jeudi Téhéran à « la retenue » dans sa production. 

« Si nous comprenons la logique et les raisons qui motivent l’Iran, il est nécessaire de faire preuve de retenue et d’une approche responsable », a indiqué le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, qui a appelé dans le même temps les Etats-Unis à lever les sanctions contre Téhéran.

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RÉPUBLICAINS

L’exposé qu’ont fait les démocrates de l’attaque du Capitole a été salué par le sénateur républicain John Thune. « Ils ont fait un bon travail pour souligner les liens… pour remonter le temps », a-t-il déclaré à des journalistes lors d’une interruption de séance. « Tout l’été, les gens ont fait ce genre de choses », a en revanche minimisé son confrère Roy Blunt, en référence aux grandes manifestations antiracistes qui, parfois, ont été émaillées de violences. 

PROCÈS

Le deuxième jour du procès de Donald Trump s’est achevé il y a une heure environ. L’accusation reprendra son exposé jeudi, avant le tour de la défense qui disposera également d’un maximum de deux jours.

Au cours de cette nouvelle journée, les procureurs démocrates ont diffusé des images parfois à la limite du soutenable pour souligner la violence inouïe de l’assaut sur le Capitole, qui vaut à Donald Trump d’être jugé au Sénat pour « incitation à l’insurrection ». Ils ont rappelé aux cent sénateurs, à la fois juges, jurés et témoins de ce procès historique, qu’ils avaient eux-mêmes échappé de peu « au pire ». 

Mais si une poignée de sénateurs du « Grand Old Party » se sont dits prêts à condamner l’ancien président, il semble peu probable que 17 joignent leur voix aux démocrates pour le déclarer coupable, et in fine le rendre inéligible.

BIDEN

Pourquoi le président ne commente-t-il pas davantage le procès en cours au Sénat ? Sûrement pas parce qu’il est réservé sur le procès fait à son prédécesseur, assure-t-on à la Maison Blanche : « Les Américains devraient l’interpréter comme la preuve de son engagement à faire ce qu’il a promis et non à devenir un commentateur des développements quotidiens d’un procès en destitution », a commenté sa porte-parole Jen Psaki.

PRESSION

Une enquête a été ouverte sur « les tentatives d’influencer les opérations électorales de Géorgie », Etat-clé que Donald Trump devait obligatoirement remporter pour espérer gagner la présidentielle face à Joe Biden. 

« Cette enquête inclura, mais ne se limitera pas, aux potentielles violations des lois électorales de Géorgie qui interdisent de demander aux agents locaux et de l’Etat de commettre des fraudes ou des faux témoignages », a annoncé la procureure démocrate du comté de Fulton, Fani Willis. Une déclaration qui fait référence à la demande formulée par Donald Trump au secrétaire d’Etat local de « trouver » près de 12.000 bulletins de vote à son nom, la quantité nécessaire pour que l’Etat, remporté par Biden, bascule en sa faveur. 

TRUMP « INCITATEUR-EN-CHEF »

Donald Trump fut « l’incitateur-en-chef » de l’assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier, a accusé mercredi le chef des procureurs démocrates Jamie Raskin au deuxième jour de son procès historique au Sénat américain.

La foule de manifestants pro-Trump « a été envoyée ici par le président, elle a été invitée par le président des Etats-Unis », a lancé cet élu de la Chambre des représentants à l’ouverture d’une journée consacrée à l’accusation. Les preuves « vont démontrer que Donald Trump a abandonné son rôle de commandant-en-chef pour devenir l’incitateur-en-chef d’une dangereuse insurrection », a-t-il ajouté. 

« La hargne de la foule a été attisée pendant des mois par Donald Trump », a renchéri l’élu Joaquin Castro.

LE PROCÈS POURRA SE POURSUIVRE

Le Sénat juge (56 votes pour, 44 contre) qu’il est constitutionnel de tenir ce procès pour un président qui n’est plus en fonction. Le deuxième procès de destitution de Donald Trump se poursuivra donc à partir de mercredi. Seule une majorité simple était requise sur cette mesure.

UN PROCÈS « POLITIQUE », SELON L’AVOCAT DE TRUMP

Le procès de Donald Trump est « une instrumentalisation politique de la procédure de destitution » et va « déchirer » les États-Unis, a plaidé mardi son avocat David Schoen, au premier jour d’audience devant le Sénat. « Ce procès va ouvrir de nouvelles blessures, profondes, dans la nation car de nombreux Américains le voient pour ce qu’il est : une tentative par un groupe de politiciens d’écarter Donald Trump de la vie politique et priver de leurs droits 74 millions d’électeurs », a-t-il ajouté.

L’ÉMOTION DU PROCUREUR RASKIN

L’élu et procureur démocrate Jamie Raskin a cédé à l’émotion mardi à l’ouverture du procès de Donald Trump, en revivant l’assaut sur le Capitole survenu au lendemain des funérailles de son fils. « Ce procès a une dimension personnelle », a-t-il déclaré en retenant avec peine ses sanglots. « J’espère qu’il rappellera à l’Amérique à quel point la démocratie est une affaire personnelle. »

« FAITS CONCRETS ET SOLIDES »

Dès l’ouverture du procès de Donald Trump, le procureur démocrate Jamie Raskin a déclaré que le dossier d’accusation contre l’ancien président se fondait sur des « faits concrets et solides », a déclaré mardi l’élu et procureur démocrate Jamie Raskin. Pour appuyer ses propos, il a diffusé devant le Sénat un montage vidéo à charge.

L’élu, un ancien professeur de droit, a promis d’éviter « les longues leçons » ennuyeuses et a projeté un film de plusieurs minutes, juxtaposant des extraits des déclarations enflammées de Donald Trump devant ses partisans, réunis le 6 janvier à Washington, et des scènes de violences lors de leur assaut sur le Capitole quelques instants plus tard.

LE PROCÈS S’OUVRE À WASHINGTON

Le Sénat des États-Unis a entamé le second procès de Donald Trump, accusé d’avoir « incité » ses partisans à se lancer à l’assaut du Capitole le 6 janvier. Le procès historique de l’ancien président républicain a débuté par un appel solennel au silence, rapidement suivi par la mise au vote d’une résolution détaillant le cadre des débats.

DIPLOMATIE

Israël toujours, qui a perdu un grand allié avec le départ de l’administration Trump. L’État hébreu, qui avait bénéficié du soutien américain à son occupation du Golan, ce plateau syrien occupé par Israël, dont Donald Trump avait reconnu la souveraineté sur le territoire en 2019, a répondu à Anthony Blinken, qui a indiqué sur CNN que le soutien américain à cette situation « n’était pas immuable ». « La position d’Israël est claire. Dans tout futur scénario potentiel, le Golan restera israélien », a dit à l’AFP un proche collaborateur de Benyamin Netanyahu.

NUCLÉAIRE IRANIEN

Le conflit entre les Etats-Unis, d’un côté, l’Iran, de l’autre, et l’Union européenne au milieu, va-t-il un jour prendre fin ? Ca y ressemble assez peu, si on suit les dernières déclarations des acteurs du dossier. Alors que Joe Biden a conditionné la levée des sanctions sur Téhéran à l’abandon des processus d’enrichissement d’uranium, la République islamique ne l’entend pas du tout de cette oreille. Ainsi, selon les derniers rapports des services de renseignements israéliens, l’Iran aurait l’intention de procéder à des attaques contre des « cibles occidentales », par l’intermédiaire de ses alliés au Moyen-Orient, afin d’accroître la pression sur l’administration Biden. Il est toutefois à noter qu’Israël s’est de longue date opposé à l’accord sur le nucléaire iranien, tenant une ligne suivie par Donald Trump, de pression maximale contre Téhéran.

ACTEURS

On fait le point sur les personnages qui animeront ce procès hors-norme.

Destitution de Donald Trump : les protagonistes de son second procès

IMPEACHMENT

Si la Constitution prévoit comment le Congrès peut destituer le président, aucun texte ne précise la marche à suivre lorsque celui-ci a déjà quitté le pouvoir. Une aubaine pour les avocats de Donald Trump, qui doit être jugé à partir de ce mardi.

Impeachment de Donald Trump : la Constitution américaine dans l’inconnu pour un procès inédit

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