Plusieurs membres d’Amnesty International à La Seyne-sur-Mer se battent pour sauver une jeune artiste russe de la prison


Mis à jour le 25/03/2021 à 06:56

Publié le 25/03/2021 à 07:30

Cette œuvre composée en hommage à la pièce de théâtre Les monologues du vagin peut lui valoir six ans de prison.

Cette œuvre composée en hommage à la pièce de théâtre Les monologues du vagin peut lui valoir six ans de prison.
Photo C. GO.

Plusieurs membres d’Amnesty International à La Seyne-sur-Mer se battent pour sauver une jeune artiste russe de la prison


Le 25/03 à 07h30

MàJ 25/03 à 06h56

Dominique Gioanni est membre de l’organisation Amnesty International. Avec le concours de plusieurs autres bénévoles, à La Seyne-sur-Mer, elle multiplie les actions afin de mettre en lumière Ioulia Tsvetkova, une habitante de Komsomolsk-sur-l’Amour (une ville qui se trouve à 8.500 kilomètres de Moscou) , qui est assignée à résidence depuis de nombreux mois déjà et risque entre deux et six ans de prison.

Cette artiste qui est présente dans la liste des 100 femmes les plus inspirantes du monde en 2020 selon la BBC, est accusée de « production et diffusion de matériaux pornographiques » pour avoir réalisé des dessins « Body positive » du corps féminin.

Une nouvelle procédure a été ouverte à son encontre quelques semaines plus tard car elle avait posté sur les réseaux sociaux son dessin « La famille est là où est l’amour » en soutien à un couple homosexuel qui avait dû fuir la Russie avec ses enfants adoptés car les menaçaient de leur retirer.

Dominique Raconte: « L’antenne de l’ouest-Var en partenariat avec les groupes de Lyon, Perpignan, Bordeaux et Agen essaient de mobiliser les consciences et de multiplier les actions pour que les charges soient abandonnées. Habituellement notre organisation est encore soutenue par les étudiants, et les jeunes en particulier. Mais avec la crise sanitaire, et la multiplication des cours en distanciel, on perd le contact. Ils vivent déjà pour une situation difficile alors un combat après l’autre. « 

Lettre au procureur général de la Russie, courriel au Parlement européen, le petit groupe de bénévoles ne lâche rien.

Dominique Termine: « Notre rôle c’est d’agir lorsque les droits humains ne sont pas respectés, la religion de la personne, ses idées, sa personnalité, cela ne nous regarde pas. Mais lorsque vous tombez sur une jeune femme aussi touchante dont les seuls torts sont des dessins, l’affaire vous prend au ventre. Les militants quittent sa ville natale un à un par peur des représailles du gouvernement, mais elle, refuse de céder car elle veut aider. J’ai en tête une de ses citations inspirantes: « Ne tolérez jamais les abus, qu’ils viennent du gouvernement, d’un partenaire ou de la société. Vous êtes forte et avez le pouvoir de changer le monde. Peu importe à quel point les temps sont sombres, continuez à rêver et à vous battez ». »

La prochaine réunion en visioconférence du groupe du Ouest-var aura lieu lundi prochain.

Si vous souhaitez en savoir plus: ouestvar@amnestyfrance.fr




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