Pierre Thierry : « Je ne sais pas faire que du chrono » – Actualité


Plutôt deux fois qu’une. Ce dimanche, Pierre Thierry s’est adjugé son premier classement général d’une course par étapes Élite Nationale ainsi que sa première victoire d’étape en ligne lors du Tour des Deux-Sèvres (voir les classements). « C’est super. Je l’avais dans un coin de ma tête depuis un moment. Comme le disait mon DS Léo (Moréac), je ne sais pas faire que du chrono. Je l’ai prouvé hier. Je revenais d’un stage à la montagne à Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées), avec Quentin Demeslay (son autre directeur sportif, NDLR) et mon frère. J’ai accéléré en bosse et j’ai travaillé le coup de pédale“déclare à DirectVélo le sociétaire de WB-Fybolia Morbihan qui avait obtenu fin mai son premier succès chez les Élites lors du contre-la-montre du Tour de la Manche.

« J’AVAIS TELLEMENT DE BONNES SENSATIONS QUE JE SUIS PARTI TROP VITE »

Le Morbihannais de 19 ans n’a jamais quitté le Top 20 des différentes étapes lors des quatre journées. « Il ne fallait surtout pas louper la première étape. Après je sais que ça va de mieux en mieux pour moi. Le deuxième jour, AG2R a voulu jouer avec nous, on s’est enterrés. L’échappée a pris plus de 6’30“ d’avance. Finalement, on a assumé la poursuite, on a bouché un bel écart en revenant à 1’46“. Ensuite, je savais qu’il y avait le chrono et que j’allais pouvoir gagner pas mal de temps sur mes adversaires ».

Lors de ce contre-la-montre, l’Espoir 1 a terminé à 1“ du vainqueur. « J’avais tellement de bonnes sensations que je suis parti trop vite. La seconde qui me manque, elle est là. C’est dommage mais je me suis rassuré en récupérant le maillot jaune“. Un paletot qu’il n’a plus quitté jusqu’à la dernière étape. « On a roulé directement pour éviter de se faire attaquer dans tous les sens. On est restés soudés, il ne pouvait pas nous arriver grand-chose ». Dans le circuit final, Thomas Bonnet (Vendée U) a attaqué et Pierre Thierry y est allé. « Je sentais que j’avais de bonnes jambes et que la différence allait se faire. Je me suis retrouvé dans un groupe d’une dizaine avec (Jordan) Labrosse qui était mon plus sérieux rival pour le général ».

« AMÉLIORER TOUTES MES LACUNES »

Dans le dernier tour, il s’est extirpé en compagnie d’Ylber Sefa (Vetrapo-B-Close Cycling Team) et Thomas Chassagne (GSC Blagnac Vélo Sport 31). “Ça s’est regardé. Il y avait un trou. J’ai insisté avec un gros relais“. Et il a semé ses deux compagnons de fugue à 1,5 km du terme. « Ils ne se sont pas trop entendus, ils ont laissé une petite cassure. Dès que je m’en suis rendu compte, j’ai tout mis jusqu’à l’arrivée. J’ai tout de suite creusé l’écart ».

Son prochain gros rendez-vous sera le Kreiz Breizh Elites (2.2) à la fin du mois. « Il y aura un gros niveau. En plus, il y a un chrono par équipes. Je vais pouvoir prendre du plaisir et essayer de me distinguer. On va avoir une super équipe. On n’hésitera pas à faire tourner, c’est comme ça que ça marche le mieux ». Puis le 3e du Championnat de France Amateurs du contre-la-montre visera en août le titre national de la spécialité dans les rangs Espoirs en Normandie. Par la suite, le futur stagiaire d’Arkéa-Samsic devrait prendre part aux épreuves avec la ProTeam. « Je ne connais pas encore mon calendrier. C’est vraiment top d’être stagiaire dès ma première année Espoir ». Avant de passer pro en 2024 dans la structure bretonne. « Je dois encore gagner des courses d’ici-là. Il me reste beaucoup à apprendre et je dois améliorer toutes mes lacunes ». D’où son stage à la montagne en prévision notamment de la Ronde de l’Isard fin septembre. « Je restais sur un mauvais souvenir à la Classique des Alpes. À la fin de mon séjour, j’avais un bon coup de pédale dans les ascensions. Il suffit de travailler ».



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