Pelouses devenues sauvages: pourquoi vous devrez peut-être apprendre à aimer les pissenlits
Commençons par énoncer une évidence abondante: c’est la saison du pissenlit. Culminer saison de pissenlit.
Cela signifie que votre pelouse est soit une mer de belles couronnes dorées, soit un foyer de désastre jaune.
Soit vous êtes assis sur votre terrasse en dégustant une tasse de café, soit vous vous agenouillez sur votre pelouse et arrachez les envahisseurs à la poignée – ou vous payez quelqu’un pour les bannir pour vous.
En d’autres termes, vous êtes soit sur Team Nature, soit sur Team Turf War. Tout dépend de votre état d’esprit, et ces derniers temps, cet état d’esprit semble changer.
Les colonies d’abeilles sont en difficulté. Les pesticides ont fait l’objet d’un examen minutieux renouvelé. Les mouvements de homesteading, motivés en partie par les ordonnances pandémiques de rester à la maison, ont encouragé les gens à revenir à la nature.
Et cette année, No Mow May, une campagne créée par Plantlife au Royaume-Uni et adoptée par Conservation de la nature Canada, a cherché à convaincre les Canadiens qu’il est acceptable de laisser leurs pelouses pousser à l’état sauvage.
Les résidents sont priés de ne pas tondre leur pelouse pendant tout le mois afin d’aider les insectes pollinisateurs, y compris les papillons et les abeilles, dont la nourriture est rare en mai.
Avec seulement une semaine de No Mow May à faire, le consensus général est le suivant: cela gagne du terrain, et la vie est certainement beaucoup plus simple lorsque vous n’essayez pas de combattre la nature.
Le moment est-il donc venu d’embrasser les pissenlits? Nous avons discuté avec des experts et des résidents des deux côtés de la clôture, et voici ce que nous avons découvert.
Où les choses sauvages sont
«Avez-vous vu ma pelouse? Même dans un e-mail, la teinte de fierté est évidente lorsque David Coon est invité à donner son avis sur les pissenlits et No Mow May.
Coon, qui est le chef provincial du Parti vert, fait clairement le pas en matière d’environnement.
La pelouse avant de sa maison de Fredericton est une vue débordante de fleurs sauvages, d’herbes et de pissenlits.
Il n’y a certainement pas de tonte ici en mai, et il se peut qu’il n’y ait pas beaucoup de tonte pour le reste de l’été non plus.
« L’idée d’un No Mow May est un grand geste pour que les gens fassent leur part pour les abeilles », a déclaré Coon. « Nous avons tellement d’espèces au Nouveau-Brunswick qui sont sur le point de disparaître. »
Cela aide aussi qu’il soit un grand fan des fleurs que tant de gens semblent mépriser.
«J’adore les pissenlits», a déclaré Coon. «Quand j’avais quatre ans, j’étais vraiment, vraiment malade … J’étais dans ma chambre dans un appartement au sous-sol. Quand j’ai enfin pu sortir, il y avait des pissenlits partout. Donc pour moi, ils ont un très bon connotation. »
Nous apprécions tous un peu plus nos propres arrière-cours et la faune avec laquelle nous vivons.– Paula Noël, Conservation de la nature Canada
Paula Noël est également profondément ancrée dans le mouvement de laisser grandir.
La directrice du programme du Nouveau-Brunswick pour Conservation de la nature Canada a fidèlement observé No Mow May – et elle a la pelouse pour le prouver.
La campagne No Mow existe depuis quelques années, dit-elle, mais cette année, elle a vraiment pris son envol, avec «une explosion de gens qui en parlent, la partagent et relèvent ce défi».
Noël a dit qu’elle pense que c’est en partie à cause de la pandémie de COVID-19.
« Beaucoup d’entre nous ont passé beaucoup plus de temps à la maison au cours de la dernière année », a-t-elle déclaré. « Nous apprécions tous un peu plus nos propres arrière-cours et la faune avec laquelle nous vivons. »
REGARDER | La beauté de laisser les choses être (e):
No-Mow May: un fléau pour les amateurs de pelouses luxuriantes, mais une aubaine pour les abeilles 1:54
Comment nous avons appris à les détester
Noël n’est pas sûr de savoir quand les pissenlits sont devenus le paria du monde de l’aménagement paysager, mais pense que cela a probablement commencé dans les années 1950.
«Pendant les années de dépression et de guerre, les gens ont mangé des légumes verts de pissenlit parce qu’ils étaient gratuits et disponibles et qu’ils sont en fait très nutritifs», a-t-elle déclaré.
«Après la Seconde Guerre mondiale, les pissenlits ont été associés à la pauvreté et aux difficultés de ces années, c’est donc en partie la raison pour laquelle ils ont été vilipendés. [in the 1950s and ’60s] a probablement aussi joué un grand rôle. «
À peu près au même moment, l’essor des communautés de banlieue a engendré une tradition culturelle d’avoir une pelouse bien entretenue, et la pression des pairs l’a emporté.
Mais ces dernières années, plusieurs facteurs ont commencé à changer cette façon de penser.
De plus en plus de preuves du changement climatique ont accru notre préoccupation pour l’environnement.
Les rapports faisant état d’un déclin alarmant des colonies d’abeilles dans le monde – les maladies, la perte d’habitat et les pesticides étant tous responsables – ont mis l’accent sur tout ce qui peut leur nuire.
Pendant ce temps, tout ce qui fournit de la nourriture aux abeilles est soudainement encouragé, y compris les pissenlits.
«C’est l’un des premiers aliments de la saison pour les pollinisateurs», a déclaré Noël. « Ils ne sont d’aucune façon nuisibles à l’environnement, et l’insecte que nous voyons le plus sur eux à cette période de l’année est l’abeille domestique. »
De nombreuses municipalités et districts scolaires se sont éloignés de la pulvérisation des propriétés publiques, choisissant plutôt de laisser la nature prendre le dessus.
« Nous ne les avons jamais pulvérisés dans la mémoire récente, et il n’y a eu aucune plainte », a déclaré Aaron Kennedy, directeur des communications de la ville de Quispamsis. « Nous les laissons simplement grandir, et ils sont assurément abondants. »
Être entouré d’espaces publics non traités rend beaucoup plus difficile de garder votre propre parcelle résidentielle sans pissenlit, surtout compte tenu de la prodigieuse capacité de semis du pissenlit.
Compte tenu de cette tapisserie d’événements, No Mow May était une campagne dont l’heure est venue.
«Les gens recherchent ce qu’ils peuvent faire pour faire une différence dans la protection de la faune, pour protéger l’environnement», a déclaré Noël. « Et c’est une chose facile que les gens peuvent [do] pour aider dans leur propre petit coin du monde. «
Certains l’aiment vert
Rob Walker peut à peine passer 15 minutes de plus pour discuter des pissenlits. Il est trop occupé à aider ses clients à s’en débarrasser.
Walker est le directeur régional de Saint John pour Weed Man Maritimes. Il a travaillé dans le domaine pendant 17 ans et dit que si No Mow May prend racine, il n’en voit pas beaucoup de preuves.
«Non, pas beaucoup», dit-il. « Les gens veulent toujours que leur pelouse soit belle. »
Si vous faites partie de ces personnes, Walker a quelques conseils sur la façon d’obtenir et de garder votre pelouse (principalement) sans mauvaises herbes.
La première et la plus importante chose est d’obtenir cette herbe épaisse et saine. « Si la graine de pissenlit ne peut pas toucher le sol, elle ne peut pas pousser », a déclaré Walker.
Cela signifie appliquer généreusement de l’engrais et de la chaux, sursemer souvent, arroser fréquemment et utiliser un mélange d’herbes.
Si vous êtes déterminé à bannir presque tous les pissenlits, vous devrez emprunter la voie des herbicides.
Une fois que votre pelouse est épaisse et verte, préparez-vous à accepter le fait que vous verrez parfois quelques pissenlits et autres mauvaises herbes sur votre pelouse, dit Walker.
Mais pour Noël, Coon et d’autres Néo-Brunswickois qui se sont engagés à No Mow May, il n’y a pas de limites.
«No Mow May consiste vraiment à recycler notre façon de penser», a déclaré Noël. « Je pense que cela apprend aux gens qu’il est normal d’avoir certaines de ces fleurs jaunes qui ajoutent de la couleur au paysage à cette période de l’année. »
« Ne buvez pas au coucher » et autres conseils utiles sur le pissenlit
Un pissenlit sous un autre nom
Le mot français pour pissenlit est pissenlit, qui se traduit par «pipi dans le lit». Pas par hasard, les pissenlits sont un diurétique puissant.
Mangez vos weedamins
Presque toutes les parties du pissenlit sont comestibles, y compris les feuilles, les fleurs et les racines. Une tasse de feuilles de pissenlit contient environ 112 pour cent de la quantité quotidienne recommandée de vitamine A et 535 pour cent de la quantité quotidienne recommandée de vitamine K. Ils contiennent également du calcium, du fer et du magnésium.
Serveur, il y a un pissenlit dans mon mesclun
Vous avez peut-être mangé des feuilles de pissenlit sans même vous en rendre compte. Le mesclun acheté en magasin est un mélange de jeunes feuilles vertes tendres qui peuvent inclure de la laitue frisée, de la roquette, des endives, des frisées, des feuilles de chêne, du radicchio, de l’oseille, du cerfeuil et, oui, des feuilles de pissenlit.
Allez de l’avant et multipliez-vous
Cette tête de graine de pissenlit blanc moelleux peut contenir jusqu’à 172 graines. Mais ce n’est qu’un début: la plante fleurit à plusieurs reprises tout au long de l’été, et chaque plante peut produire jusqu’à 5000 graines en une seule année.
Numéro un avec un pull-it
Tirer les pissenlits dans le mauvais sens transformera une plante en hydre à plusieurs têtes. Il fracture le système racinaire sous terre, et chaque morceau de ces fractures se transforme désormais en pissenlit – avec plusieurs feuilles et quatre ou cinq tiges différentes, toutes avec des fleurs.
Je te remercie de ne pas m’appeler une mauvaise herbe
Le pissenlit est une fleur, avec le nom scientifique de taraxacum. Il est originaire d’Eurasie et a été largement introduit en Amérique du Nord et du Sud et sur d’autres continents.