militants français se font passer pour des employeurs pour dénoncer le racisme | Actualité économique


PARIS (AP) – Des militants français de la lutte contre le racisme qui ont téléphoné à des agences de travail temporaire se faisant passer pour une entreprise de construction souhaitant embaucher uniquement des travailleurs «européens» affirment que plus d’un tiers des entreprises ont accepté d’aider à la recherche discriminatoire.

SOS Racisme, association nationale des groupes anti-discrimination, a diffusé vendredi des enregistrements audio de certains des appels passés en mai à 69 agences d’intérim franciliennes.

Au cours des appels, des militants ont fait semblant de travailler pour une entreprise de construction fictive à la recherche de travailleurs manuels pour un chantier de construction. Ils ont expliqué qu’ils ne cherchaient que des ouvriers avec des « profils européens », suggérant pas des personnes de couleur.

« S’il n’y a absolument aucune trace de ce type d’échange, nous pouvons faire le nécessaire », a déclaré une femme qui a répondu à l’un des appels, selon les enregistrements.

Un employé d’une autre agence a été enregistré en disant : « Je prends une note pour moi pour pouvoir proposer les profils que vous voulez. »

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« Mais je ne peux pas dire que ce sera cette couleur ou cette communauté. C’est trop compliqué », a-t-elle ajouté.

La discrimination fondée sur la couleur, le sexe, la nationalité, l’orientation sexuelle ou les convictions religieuses est illégale en France.

SOS Racisme a déclaré que les 69 bureaux qu’il a appelés étaient tous des filiales des principales entreprises d’intérim de France, avec des milliards d’euros (dollars) de revenus combinés.

Il a déclaré que 55% des succursales contactées ont refusé les demandes de discrimination.

Mais 39% des personnes appelées ont accepté d’éliminer les gens pour des raisons raciales, a déclaré le groupe de campagne.

Les 6% restants ont également refusé de sélectionner des candidats de manière raciale, mais ont suggéré que l’entreprise fictive le fasse elle-même, a déclaré SOS Racisme.

Bien que limités à un petit nombre d’agences, les résultats mettent en évidence ce que les militants antiracistes disent être un problème plus large de discrimination dans certains lieux de travail français.

Des recherches antérieures ont montré des discriminations à l’encontre de demandeurs d’emploi issus de quartiers à population immigrée ou dont les noms ne sont pas traditionnellement français.

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