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Opinion: La reprise nucléaire en sourdine de la France peut refroidir la demande européenne de GNL: Maguire

LITTLETON: La chute de la production d’énergie nucléaire a contraint la France à augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) plus que tout autre acheteur majeur jusqu’à présent en 2022, amplifiant les retombées du marché du gaz de la guerre russo-ukrainienne et contribuant à faire grimper les prix mondiaux du gaz à des niveaux record . Mais une lente reprise est désormais en cours dans la production nucléaire française. Bien qu’encore bien en deçà des capacités, il contribue à réduire potentiellement les besoins en gaz de la France en 2023.

À son tour, la réduction de la demande de GNL de la France au cours de l’hiver pourrait contribuer à atténuer la pression sur les marchés européens de l’électricité, qui sont aux prises avec de graves pénuries de gaz depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février, ce qui a entraîné des réductions de plus en plus importantes des flux de gazoducs en provenance de Russie, ancien premier fournisseur européen de combustibles fossiles. .

Une restauration régulière de l’énergie nucléaire française à faibles émissions pourrait également rappeler au reste de l’Europe les mérites d’un système d’approvisionnement énergétique diversifié et moins dépendant des importations de combustibles fossiles provenant de partenaires commerciaux peu fiables. LNG BINGE La France dépend normalement de l’énergie nucléaire pour 70 % de son électricité. Mais les arrêts de réacteurs dus à des travaux de maintenance, des conflits de travail et la disponibilité réduite d’eau de refroidissement pendant une vague de chaleur estivale ont forcé la troisième économie européenne à augmenter ses importations de GNL. Pour les 10 mois précédant octobre, ils ont augmenté de 85% par rapport à l’année précédente, selon les données de Kpler.

Les achats de la France de 45,6 millions de mètres cubes au cours des 10 premiers mois de 2022 ont presque doublé la moyenne du pays depuis 2018 pour cette période et ont propulsé la France au quatrième rang, contre un septième traditionnel, dans le classement mondial des importations de GNL.

Cependant, une augmentation de près de 11% de la production d’énergie nucléaire en octobre par rapport au mois précédent aide désormais la France à produire plus d’électricité à partir de sources autres que le gaz, selon les données du groupe de réflexion sur l’énergie Ember.

En effet, l’électricité totale en France produite à partir de toutes les sources en octobre a atteint son plus haut niveau depuis avril, lorsque les services publics et les utilisateurs d’électricité européens ont pleinement réagi à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en limitant les achats de matières premières énergétiques à Moscou.

De nouvelles reprises de la production nucléaire à l’avenir pourraient ramener l’approvisionnement total en électricité aux niveaux du début de 2022 et annoncer le début d’un ralentissement des achats français de GNL, qui ont historiquement diminué pendant les périodes de production nucléaire française élevée et soutenue.

OBSTACLES

Alors que la production nucléaire française a rebondi après sa chute en août, alors qu’elle était à son plus bas niveau en 30 ans, la voie de la reprise reste incertaine à la suite de longues grèves des travailleurs de plusieurs réacteurs qui ont retardé encore plus les travaux de maintenance.

Le service public français EDF a abaissé ce mois-ci son objectif de production nucléaire pour 2022 à 275 à 285 térawattheures (TWh) contre 280 à 300 TWh auparavant en raison de l’impact des grèves.

Le groupe a toutefois maintenu ses prévisions de production pour 2023 et 2024 inchangées à 300 à 330 TWh et 315 à 345 TWh respectivement, indiquant la confiance d’une nouvelle augmentation de la production nucléaire.

Pour le marché du GNL, une baisse des importations en provenance de France sera compensée par des achats en provenance d’autres pays, et il est donc peu probable qu’elle entraîne une réaction notable des prix à court terme.

Même ainsi, avec des niveaux de stockage de gaz en France à 100 % de leur capacité et les plus élevés depuis au moins cinq ans pour cette période de l’année, les services publics devraient préférer puiser dans ces réserves plutôt que de conclure d’autres gros accords d’importation de GNL, qui restent un problème entreprise coûteuse.

Si les services publics en Allemagne, aux Pays-Bas et ailleurs avec des niveaux de stockage de gaz élevés suivent une approche similaire, alors l’appétit collectif de l’Europe pour le GNL pourrait entrer dans une période de faiblesse juste au moment où la demande culmine historiquement pour l’année en raison du besoin de gaz pour le chauffage dans l’hémisphère nord. .

En outre, l’industrie lourde européenne fonctionnant déjà bien en deçà de sa capacité pour réduire les lourdes factures d’électricité, la combinaison d’une augmentation de l’énergie nucléaire et d’une baisse des importations de GNL en France pourrait amorcer une nouvelle phase de la reprise de l’Europe après le choc du marché de l’énergie déclenché par la Russie, marqué par plus restreint les importations mondiales de gaz.



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