l’Irlande craint de lourdes pertes


L’Irlande, qui porte de nombreuses multinationales avec une fiscalité avantageuse, estime qu’un taux d’imposition minimal pour les entreprises, commun aux pays du G20, lui ferait perdre deux milliards d’euros par an.

Le gouvernement de l’Irlande, qui porte de nombreuses multinationales avec une fiscalité avantageuse, a estimé mercredi qu’il perdrait deux milliards d’euros par an de recettes en cas d’application d’un taux minimal international d’imposition des sociétés comme proposé par Washington.

Prenant acte des « progrès vers de nouvelles règles fiscales internationales » liés à la pandémie de Covid-19, le ministre des Finances Paschal Donohoe a chiffré l’impact sur les finances publiques irlandaises à 500 millions d’euros dès l’an prochain.

Selon les projections de son ministère, l’effet atteindrait deux milliards d’euros par à partir de 2025 si l’idée d’un taux minimal international d’imposition était appliquée.

L’irlande accusée de « dumping fiscal »

Mise sur la table par le Trésor américain, soutenue par le FMI et saluée par des pays comme la France et l’Allemagne, la perspective se rapprochant à l’échelle mondiale d’un taux d’imposition minimum sur les sociétés.

L’Irlande a déjà fait partie de ses « réserves » concernant cette idée, notamment pour les économies de petites tailles qui utilisent des taux faibles à des fins de compétitivité face aux grandes puissances.

Depuis 2003, l’Irlande applique un taux de 12,5% d’impôt sur les sociétés, très faible comparé aux autres pays européens et à beaucoup de pays développés. Le pays a été accusé de pratiquer une forme de « dumping fiscal » pour attirer des multinationales qui y ont installé leur siège européen et ont augmenté leur importance à sa croissance des dernières années.

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