Lille: avec son exosquelette, Japet veut se développer à l’international


Antoine Noël, co-créateur de Japet, souhaite développer son entreprise à l'international
Antoine Noël, cofondateur de Japet, basé à Lille (Nord), souhaite développer son entreprise à l’international. (© Japet)

Un chiffre symbolique. Commercialisé depuis 2019 pour soigner la lombalgie, l ‘Atlas d’exosquelette de Japet un fils récemment atteint centième utilisateur. Un premier pas pour la société basée à Lille (Nord), qui veut désormais continuer de se développer auprès des entreprises et à l’international.

«On ne s’attendait pas à atteindre le centième utilisateur maintenant, avoue Antoine Noël, cofondateur de Japet avec Damien Bratic, son camarade à l’école d’ingénieurs Centrale Lille et Amélie Blondeaux. Le covid a ralenti les industries, mais cette crise a également mis en lumière les travailleurs essentiels. Ils continuent de travailler et leur santé, leur bien-être a été mis en avant. Cela nous a permis d’atteindre le centième utilisateur. »

Cliquez ici pour visualiser le contenu

Plus de 65% des salariés atteints de lombalgie

Les travailleurs dans le soin, le BTP, l’agroalimentaire, la logistique et l’industrie occupent les métiers présentant le plus de risques de lombalgie. Ce ne sont pas les seuls touchés. «Le mal de dos est partout», souligne Antoine Noël. Selon un rapport de 2017 de l’Assurance Maladie, la lombalgie est la cause de 167000 accidents de travail en 2015 (20% de ces accidents) et coûte plus d ‘1 milliard d’euros par an. Selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), plus de 65% des salariés, ont eu, ont ou ont une lombalgie.

«Les entreprises sont demandeuses, il y en a une à deux par jour qui nous contacte, rapporte Antoine Noël. On doit étudier avec elle si c’est un bon équipement pour elle. L’exosquelette ne va pas fonctionner avec tout, tout le temps. »

Le BTP est l'un des
Le BTP est l’un des secteurs présentant le plus de risques de lombalgie. (© Japet)

Japet travaille déjà avec 35 grandes entreprises dont la SNCF, Engie, Airbus, Naval Groupe ou encore Décathlon. «Le marché de l’exosquelette pour diminuer les troubles musculo – squelettiques a un potentiel intéressant. Le marché prend 50% de valeur chaque année. »

Le rêve américain

Reconnue en France, la société lilloise veut désormais se développer à l’international. Elle a déjà commencé à s’exporter en Allemagne, en Corée du Sud et à Hong Kong. «Avec le Covid, les délais d’expédition des produits sont plus longs. C’est complexe, mais sur s’adapte. Notre principal problème est d’anciens partenaires à l’utilisation des exosquelettes. On doit le faire par visio. »

Après l’Europe et l’Asie, le principal objectif de Japet est de commercialiser ses produits aux Etats-Unis. «Nous passons actuellement la règlementation FDA (Food and Drug Administration *) qui permet d’avoir accès au marché américain. Nous prévoyons d’y commencer nos ventes en début d’année prochaine. »

Le produit pourrait être accessible aux particuliers fin 2022.

Antoine NoëlCofondateur de Japet

Une fois conquis des entreprises tout autour du globe, Japet souhaite lancer le développement d’un exosquelette pour le particulier. «Notre volonté initiale est de mettre cette technologie robotique et cette science médicale au service des personnes qui souffrent. On l’a d’abord fait dans les hôpitaux et les entreprises. Avec une augmentation du nombre de distributions pour réduire les coûts de production, le produit pourrait être accessible aux particuliers fin 2022. »

* La Food and Drug Administration, est l’administration américaine chargée de protéger la santé publique en assurant la sécurité, l’efficacité et la sûreté des médicaments et des dispositifs médicaux.

Laisser un commentaire