Lettre : Le G7 doit collaborer avec la Chine sur le climat


L’accord des dirigeants du G7 de mobiliser des milliards de dollars pour aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique par le biais de l’initiative « Construire un monde meilleur » est une évolution bienvenue (« G7 set to agreement ‘green belt and road’ plan to counter China’s influence », Report , 13 juin).

Mais pour faire face à la reprise sans précédent de la pandémie de Covid, ainsi que pour lutter contre les crises du climat, de la biodiversité et de la pauvreté, les dirigeants du G7 doivent collaborer avec la Chine plutôt que la confronter.

Des financements sont nécessaires pour les infrastructures « dures » comme les énergies renouvelables et les villes durables, mais aussi pour les solutions vertes fournies par la nature comme l’amélioration des mangroves et des écosystèmes de récifs coralliens. Les plans doivent lutter contre les inégalités et défendre les droits des peuples autochtones et d’autres personnes marginalisées, comme les communautés Turkana dans le nord du Kenya qui ont perdu l’accès à la terre en raison du développement de l’énergie éolienne.

Des recherches récentes de l’Institut international pour l’environnement et le développement montrent que la Chine, en tant que principal prêteur bilatéral aux pays à faible revenu, détient la clé pour débloquer l’allégement de la dette.

Alors que les pays du G7 pourraient lever 650 milliards de dollars pour une initiative de relance verte grâce à la réaffectation de droits de tirage spéciaux.

Il est donc essentiel que la nouvelle initiative du G7 travaille aux côtés, et non en concurrence, de l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route » pour proposer un ensemble inclusif et bien financé qui réponde aux besoins des plus pauvres et s’attaque aux crises climatiques et naturelles.

Andrew Norton
Directeur, Institut international pour l’environnement et le développement
Londres WC1, Royaume-Uni

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