Les quatre grands européens voient les performances de souscription de la réassurance IARD se détériorer : Moody’s


Le ratio combiné net moyen des quatre grands européens de la réassurance IARD (IARD) s’est détérioré à 98,9 % contre 95,5 % un an plus tôt, seule Munich Re affichant un ratio combiné IARD plus fort, selon Moody’s.

Moody'sLe rapport suggère que la performance de souscription plus faible du groupe reflète en partie plusieurs événements de catastrophe naturelle de petite à moyenne envergure au cours du premier semestre de l’année.

Cela comprend la tempête Zeynep en Europe en février, les pluies et les inondations en Australie de février à mars, les inondations en Afrique du Sud en avril et les tempêtes de grêle en France en juin.

Munich Re se démarque positivement, selon Moody’s, avec un ratio combiné publié de 90,5 %.

Le réassureur a bénéficié de sinistres liés aux catastrophes naturelles relativement modérés, qui ont ajouté 4,9 points de pourcentage au ratio combiné, soit 3,6 points de pourcentage de moins que le montant budgété par la société.

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Une libération de taille non divulguée des réserves contre les gros sinistres a également soutenu le ratio combiné de Munich Re, indique le rapport.

Cependant, en moyenne, les quatre grands ont déclaré des sinistres liés aux catastrophes naturelles équivalant à 7,4 points de pourcentage du ratio combiné, soit 0,3 % de plus que le budget.

Les quatre sociétés ont augmenté leurs budgets de sinistres liés aux catastrophes naturelles jusqu’en 2022, reflétant la fréquence et la gravité croissantes de ces événements.

Selon Moody’s, le projet de loi sur les sinistres liés aux catastrophes rapporté par les quatre grands pourrait sous-estimer l’impact réel de tels événements au cours du premier semestre.

Hanovre et SCOR ont également divulgué d’importants sinistres agricoles liés aux sécheresses au Brésil, mais ne les ont pas classés dans la catégorie des sinistres catastrophiques.

Les réclamations signalées liées à l’invasion de l’Ukraine par la Russie restent modérées, indique le rapport, bien que la facture finale des réclamations du conflit reste très incertaine.

En moyenne, les sinistres liés à l’Ukraine ont ajouté 2,1 points de pourcentage au ratio combiné du groupe de pairs au cours du premier semestre, allant de 1,3 pour Munich Re à 3,2 pour Hannover Re.

Hannover Re et Munich Re ont toutes deux ajouté des réserves supplémentaires de sinistres en réassurance IARD au deuxième trimestre, indique le rapport, tandis que SCOR et Swiss Re ont laissé leurs réserves inchangées par rapport au premier trimestre.

Moody’s note qu’aucun des quatre réassureurs n’a constitué de réserves matérielles pour les pertes potentielles liées à la confiscation des avions loués en Russie.

Les réclamations provenant de cette source pourraient être importantes, mais seraient probablement contestées.

Les ratios combinés Dommages « normalisés » des réassureurs, hors sinistres liés à l’Ukraine et en supposant des sinistres cat nat en ligne avec les budgets, s’élèvent à 96,6 % en moyenne au S1 2022 contre 95,8 % un an plus tôt.

Moody’s affirme que cela montre que leur rentabilité technique sous-jacente se détériore mais reste solide.

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