Les pays africains s’engagent à mettre fin à toutes les formes de polio |


Le poliovirus dérivé du vaccin est une souche affaiblie du virus qui a évolué au fil du temps et se comporte davantage comme le poliovirus naturel.

Lors d’une réunion consacrée à la poliomyélite, les gouvernements de la Région africaine de l’OMS se sont engagés à mettre fin à toutes les formes de poliomyélite restantes et ont présenté un tableau de bord pour suivre les progrès vers son éradication.

Depuis 2018, 23 pays de la région ont connu des épidémies et plus de la moitié des 1071 cas mondiaux de PVDVc ont été enregistrés en Afrique.

Les cas ont augmenté l’année dernière en partie à cause des perturbations des campagnes de vaccination contre la poliomyélite causées par COVID-19, selon l’OMS.

Outils et tactiques pour arrêter les épidémies

Les pays présents à la réunion ont discuté de la manière dont ils commenceront à mettre en œuvre la nouvelle stratégie 2022-2026 de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), qui a été lancée en juin pour arrêter de toute urgence la propagation des PVDVc.

Les tactiques et les outils comprennent l’amélioration de la vitesse et de la qualité de la riposte aux flambées, par exemple par le déploiement rapide du personnel d’appoint de l’OMS ; améliorer la vaccination antipoliomyélitique en intégrant des campagnes antipoliomyélitiques pour atteindre les enfants qui n’ont jamais été vaccinés ; et élargir le déploiement du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2), un nouvel outil qui pourrait mettre fin de manière plus durable aux épidémies du PVDVc de type 2 le plus répandu.

À ce jour, six pays d’Afrique ont déployé ce vaccin avec près de 40 millions d’enfants vaccinés et aucun problème de sécurité n’a été noté.

Suivi du succès

Les ministres se sont également engagés à examiner régulièrement les progrès via le tableau de bord, qui suivra la mise en œuvre en temps voulu d’une riposte de haute qualité à l’épidémie de poliomyélite, introduire le nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2) pour une utilisation plus large et transférer les actifs de la polio dans les systèmes de santé nationaux dans un approche stratégique et progressive.

« Notre succès dans l’élimination du poliovirus sauvage dans la région montre ce qui est possible lorsque nous travaillons ensemble de toute urgence », a déclaré Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.

Depuis juillet 2020, près de 100 millions d’enfants africains ont été vaccinés contre la polio.

Alors que COVID-19 menaçait ce succès, le Dr Moeti a fait valoir qu’il était possible de « surmonter les derniers obstacles. Nous avons le savoir-faire, mais il doit être soutenu par des ressources engagées pour atteindre toutes les communautés sous-vaccinées ».

Des progrès continus

Également discuté lors de la réunion soutenant la vaccination et la surveillance des maladies une fois la poliomyélite éradiquée, ce qui sera réalisé par la transition de l’infrastructure de la poliomyélite dans les systèmes de santé des pays.

Le programme de lutte contre la poliomyélite a l’habitude de soutenir la réponse aux menaces sanitaires émergentes dans la région, notamment Ebola et COVID-19, et la moitié du personnel d’urgence contre la poliomyélite aide actuellement les pays avec la surveillance COVID-19, la recherche des contacts et l’engagement communautaire.

Le Dr Tunji Funsho, président du Comité national PolioPlus du Rotary, Nigéria, a appelé à un engagement politique et financier accru de la part des gouvernements et des partenaires pour « non seulement freiner rapidement les épidémies, mais également étendre la couverture vaccinale et offrir aux enfants une protection durable contre cette maladie évitable ».



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